G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux
G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux
G 267-524 Chapitre métropolitain de Saint-André de Bordeaux
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
G. 301. (Registre.) —In- 4°, 996 feuillets, papier.<br />
1699-1721. — Actes capitulaires. — Plusieurs pier-<br />
res tombent <strong>de</strong> l'arceau <strong>de</strong> la porte Basse. Le chapitre<br />
déci<strong>de</strong> qu'on pourvoira immédiatement aux répara-<br />
tions. Une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sera toutefois adressée aux jurats<br />
pour les mettre en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong> participer pour moitié<br />
aux dépenses. L'un <strong>de</strong>s jurats, auquel on s'adresse en<br />
ces termes, fait faire les réparations sans rendre réponse<br />
au chapitre. Le chapitre proteste énergiquement (1699).<br />
— A la requête du promoteur, les dignitaires et les<br />
titulaires du chapitre sont invités à porter l'habit long.<br />
Un chanoine semi-prébendé qui est trouvé en habit<br />
court est cité à comparaître <strong>de</strong>vant le chapitre. Ce cha-<br />
noine proteste et soutient qu'il était en soutane. L'af-<br />
faire est renvoyée <strong>de</strong>vant le doyen (1700). — Le doyen<br />
reçoit la visite du substitut du procureur-syndic <strong>de</strong> la<br />
ville en robe et en bonnet. Il vient prier le chapitre<br />
d'envoyer ses députés à l'Assemblée <strong>de</strong>s Cent-Trente,<br />
qui va déci<strong>de</strong>r à l'Hôtel <strong>de</strong> Ville s'il y a lieu <strong>de</strong> créer<br />
un office <strong>de</strong> lieutenant général <strong>de</strong> police. Le chapitre<br />
se fait représenter à la réunion par <strong>de</strong>s délégués. Ils<br />
consentent à la création <strong>de</strong> l'office en question, du mo-<br />
ment qu'il ne portera pas atteinte à leurs droits <strong>de</strong><br />
police dans la sauvetat (1700). — Autorisation accordée<br />
au trésorier <strong>de</strong> l'hôpital <strong>de</strong> quêter les jeudis et vendre-<br />
dis saints à la porte <strong>de</strong> l'église. — L'archevêque <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, Armand <strong>de</strong> Bezons, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à traiter avec<br />
le clergé au sujet du paiement en argent <strong>de</strong>s quartières.<br />
Le syndic du chapitre est délégué pour celte affaire,<br />
mais il ne <strong>de</strong>vra consentir qu'aux conditions avanta-<br />
geuses faites dans le traité anciennement passé avec<br />
l'archevêque <strong>de</strong> Bourlemont. — Une députation du<br />
chapitre est envoyée à l'archevêque pour le saluer<br />
avant son départ pour Paris, où va avoir lieu l'assem-<br />
blée générale du clergé (1700). — Transaction au sujet<br />
<strong>de</strong>s réparations à faire au domaine <strong>de</strong> l'archevêque à<br />
Lormont, intervenue entre l'abbé <strong>de</strong> Bourlemont,<br />
représentant le clergé, et l'archevêque. Le chapitre<br />
donne mille huit cents livres. — Le doyen est chargé<br />
<strong>de</strong> remettre à l'archevêque la lettre lui annonçant la<br />
mort <strong>de</strong> son frère, M. <strong>de</strong> Bezons, intendant <strong>de</strong> la géné-<br />
ralité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. — Transport fait par M e Bellot,<br />
chanoine, » délégué du chapitre, à Sa Majesté, du tiers<br />
du seigneuriage <strong>de</strong> la monnaie, moyennant une rente<br />
annuelle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mille livres. — Service solennel célé-<br />
bré à l'église <strong>Saint</strong>-<strong>André</strong> pour le repos <strong>de</strong> l'âme du<br />
pape Innocent XII. — Le chapitre délègue <strong>de</strong>s députés<br />
pour faire réparer le pavé <strong>de</strong> la rue et du détroit <strong>de</strong> la<br />
sauvetat où le roi d'Espagne doit passer pour aller loger<br />
à l'archevêché. Le juge <strong>de</strong> la sauvetat se charge <strong>de</strong> faire<br />
les réparations nécessaires (1700). — Députation du<br />
chapitre envoyée au commandant du château du Hâ<br />
pour le prier <strong>de</strong> ne point braquer ses canons vis-à-vis<br />
<strong>de</strong> l'église lors <strong>de</strong> l'entrée du roi d'Espagne. Les canons<br />
pourraient ébranler les vitres et les murailles, s'ils<br />
n'étaient point tournés du côté <strong>de</strong> la campagne (1700).<br />
«Relation <strong>de</strong> ce qui s'est passé à l'entrée du roi d'Es-<br />
» pagne et <strong>de</strong> messeigneurs les princes ses frères à Bor-<br />
» <strong>de</strong>aux. » Le duc d'Anjou, Philippe <strong>de</strong> France, allant<br />
à Madrid prendre possession du trône d'Espagne,<br />
auquel il avait été appelé par le testament <strong>de</strong> Charles II,<br />
arrive le jeudi 30 décembre 1700; le duc <strong>de</strong> Bourgogne,<br />
le duc <strong>de</strong> Berry, ses frères, le conduisent jusqu'à la fron-<br />
tière <strong>de</strong> Biscaye. Ils s'étaient embarqués à Blaye dans<br />
« une magnifique maison navalle. » A son arrivée le<br />
chapitre fait sonner la grosse cloche, le canon tonne au<br />
Château-Trompette. Les princes arrivent par les fossés<br />
du Chapeau-Rouge, les rues <strong>Saint</strong>e-Catherine et <strong>de</strong>s<br />
Trois-Conils, «magnifiquement tapissées et bordées <strong>de</strong><br />
» bourgeois en haie et sous les harmes. » Les princes<br />
étaient accompagnés du duc <strong>de</strong> Beauvilliers, du duc <strong>de</strong><br />
Noailles et <strong>de</strong> plusieurs jeunes seigneurs <strong>de</strong> la cour. Le<br />
Parlement et la Cour <strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, en robes rouges, vien-<br />
nent haranguer les princes dans l'après-dîner. Le len-<br />
<strong>de</strong>main, le Roi <strong>de</strong>vant venir à l'église, le chapitre fait<br />
tendre <strong>de</strong> noir l'autel parce que le Roi était en <strong>de</strong>uil.<br />
On place sur l'autel six grands chan<strong>de</strong>liers d'argent<br />
«avec queues couleur du jour », puis le chapitre,<br />
« revêtu <strong>de</strong> chappes sur l'habit <strong>de</strong> saint Augustin », pré-<br />
cédé <strong>de</strong> sa croix et <strong>de</strong> ses huissiers à niasse, se rend à<br />
la porte royale qu'il avait fait orner <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s aux<br />
armes <strong>de</strong> France, d'Espagne et d'Anjou, mêlées à celles<br />
du chapitre qui figuraient au milieu. Le doyen présente<br />
l'eau bénite à Sa Majesté catholique sur le seuil <strong>de</strong> la<br />
porte. La messe est dite par un <strong>de</strong>s chapelains du Roi.<br />
On ne chante ni Te Deum ni motet. Sa Majesté, en sor-<br />
tant, s'arrête pour contempler une sculpture en relief<br />
représentant la Résurrection, située sous le jubé et les<br />
côtés <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> porte du chœur. Le doyen adresse<br />
alors la parole au duc <strong>de</strong> Bourgogne, sans employer tou-<br />
tefois les termes d'Altesse royale, comme cela était dit<br />
«dans les lettres <strong>de</strong> M. Desgranges, maître <strong>de</strong> cérémo-<br />
» nies du roi Philippe V ». Les membres du Parlement,<br />
au nombre <strong>de</strong> vingt-quatre, et les membres <strong>de</strong> la Cour<br />
<strong>de</strong>s Ai<strong>de</strong>s, tous revêtus <strong>de</strong> robes rouges, les gens du Roi,<br />
revêtus <strong>de</strong> robes noires, vont complimenter, le len<strong>de</strong>-<br />
main, les ducs <strong>de</strong> Bourgogne et <strong>de</strong> Berry. Le jour <strong>de</strong><br />
l'an, le roi d'Espagne entend <strong>de</strong> nouveau la messe, et