AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta

86 notes
NOTES.
Page 6 : 1. Gætulæ...... Numidæ..... Syrtis..... Barcæi. La Gétulie était
dans l’intérieur de l’Afrique, au midi de la Mauritanie et de la Numidie
; elle avait a l’est le pays des Garamantes, au sud la Nigritie, et
à l’ouest l’océan Atlantique. La Gétulie est aujourd’hui une partie du
Biledulgérid, du Sedjelmesse et du Sahara. — Numidæ. Les Numides
ou Nomades (aujourd’hui la province de Constantine), entre la Mauritanie
et les possessions de Carthage, étaient divisés en deux grands
peuples, les Massyli à l’orient, et les Massæsyli à l’occident. Ils ne se
servaient ni de frein, ni de bride pour conduire leurs chevaux, d’où
l’épithète de infreni que leur donne notre poëte. — Syrtis. Il y a deux
Syrtes en Afrique, la grande et la petite, toutes deux à l’orient de Carthage,
dont la petite est peu éloignée. Ce sont deux golfes que forme
la Méditerranée, entre l’Egypte et le cap Hermæum. La Grande Syrte
est aujourd’hui le golfe de Sidre ; la Petite Syrte est aujourd’hui le golfe
de Gabès. — Barcæi. À l’orient de la Grande Syrte sont les Barcéens,
aujourd’hui le désert de Barca, pays brûlant et aride.
Page 16 : 1. Dolis repertis. Il vaut mieux, sans doute, rapporter
cette expression à Vénus ; car elle a aussi, comme Junon, mis dans ses
paroles de la feinte. Comparez livre VIII, 393 : Sensit læta dolis.
— 2. Odora canum vis. Ce mot vis rappelle ici l’expression grecque
βίη Πριάμοιο. Il faut entendre comme s’il y avait simplement odori
canes.
Page 18 : 1. Lyciam Xanthique.... Le Xanthe, dont il est ici question,
sort du mont Taurus, eu Lycie, arrose une ville du même nom, et se
jette dans la mer, auprès de Patare, célèbre par l’oracle d’Apollon, et où
l’on croyait que ce dieu résidait pendant les six mois d’hiver. Le Xanthe
se nomme aujourd’hui Eksenidé.
— 2. Dryopesque fremunt piique Agathyrsi. Les Dryopes étaient
sortis, dit-on, de l’Arcadie. Ils se diersèrent, et allèrent, les uns en
Argolide, où ils élevèrent Asine, les autres en Eubée, où ils fondèrent
Caryste ; quelques-uns passèrent en Asie avec les émigrants athéniens
et ioniens et s’établirent près de Cyzique. — Agathyrsi. Les Agathyrses
étaient un peuple de la Sarmatie d’Europe, voisin des Gélons. Ils
avaient coutume de se peindre le corps en bleu, et c’était aux teintes
plus ou moins fortes de cette couleur qu’on distinguait chez eux les
notes 87
familles plus ou moins nobles. Ils occupaient la rive septentrionale du
Borystbènes et s’étendaient jusqu’au Falus-Méotide.
Page 22 : 1. Comparez le vers d’Ovide : Speciosaque nomina culpæ
Imponis.
Page 24 : 1. Fovere, au lieu de l’expression plus simple, terere, consumere.
— 2. Ammone.... Garamantide. Hammon ou Ammon, c’est-à-dire
Jupiter Ammon. Il y avait dans les déserts de la Libye qui sont à
l’occident de l’Egypte, un fameux temple de Jupiter, surnommé Ammon.
— La nymphe Garamantis s’appelait ainsi, ou parce qu’elle était
du pays des Garamantes, peuples qui habitaient l’intérieur de la Libye,
ou parce qu’elle descendait de Garamante, fils d’Apollon.
Page 26 : l. Maurusia.... gens. Les Maures, ou Maurusiens, habitaient
la partie occidentale de l’Afrique qui s’étend depuis la Numidie jusqu’à
l’Océan, où sont aujourd’hui les royaumes de Fez et de Maroc.
— 2. Mæonia.... mitra. La Méonie, ou Lydie, touchait à la Phrygie.
La mitre méonienne, ou phrygienne, était un bonnet fort élevé et
terminé en cône, d’où pendaient des rubans qui se nouaient sous le
menton. On sait que les anciens parfumaient leurs cheveux avec des
essences.
Page 30 : 1. Atlantis.... L’Atlas est une chaîne de montagnes en
Afrique qui comprend toutes les hauteurs de la région du Maghreb ou
États barbaresques, et qui a donné le nom d’Atlantique à l’océan occidental.
Commençant sur les bords de cette mer par deux branches appelées
le grand et le petit Atlas, elle traverse toute l’Afrique jusqu’aux
frontières de l’Égypte, et sépare ce que nous nommons aujourd’hui
côte de Barbarie, du Biledulgérid et du Désert.
Page 36 : 1. Cithæron. Montagne de Grèce, dans la Béotie. Elle
commence sur les bords du golfe de Corinthe, au-dessus de Crissa, se
joint aux montagnes de l’Attique et du pays de Mégare, et se termine
auprès de èbes.
Page 42 : 1. Grynæus Apollo. Apollon Grynéen, parce qu’il y avait à
Grynée, près de Clazomènes, un temple et un bois consacré à Apollon.
Voy. Bucol. VI, vers 72 :
His tibi Grynæi nemoris dicatur origo,
Ne quis sit lucus, quo se plus jaet Apollo.
Page 44 : 1. Testor utrumque caput. Quelques-uns entendent caput
Mercurii Jovisque ; mais il paraît préférable de comprendre meum