AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta

8 æneis. liber iv.
Conjugio tali ! Teucrum comitantibus armis,
Punica se quantis attollet gloria rebus !
Tu modo posce Deos veniam, sacrisque litatis,
Indulge hoitio, causasque innee morandi,
Dum pelago desævit hiems et aquosus Orion,
Quassatæque rates, et non traabile cælum. »
His diis incensum animum inflammavit amore
Spemque dedit dubiæ menti, solvitque pudorem.
Principio delubra adeunt, pacemque per aras
Exquirunt ; maant leas de more bidentes
Legiferæ Cereri, Phœboque, patrique Lyæo,
Junoni ante omnes, cui vincla jugalia curæ.
Ipsa, tenens dextra pateram, pulcherrima Dido
Candentis vaccæ media inter cornua fundit ;
Aut ante ora Deum pingues atiatur ad aras,
Instauratque diem donis, pecudumque reclusis
Peoribus inhians, irantia consulit exta.
royaume et ta ville naissante ! À quelle gloire ne va pas monter Carthage
secondée par les armes troyennes ! Toi, seulement, implore la
bonté des dieux ; que tes sacrifices les apaisent, et livre-toi ensuite
aux doux soins de l’hoitalité ; cherche quelque prétexte pour retenir
le héros, pendant que la tempête et l’humide Orion troublent
les mers, que ses navires sont brisés, et que le ciel est toujours rigoureux.
» Ce discours achève d’enflammer ce cœur déjà brûlant
d’amour, rend l’eérance à son erit encore irrésolu, et dissipe les
dernières alarmes de la pudeur.
D’abord elles vont ensemble visiter les temples et solliciter la
bonté des dieux ; elles immolent, suivant l’usage, des brebis choisies
à Cérès législatrice, à Phébus, à Bacchus, et surtout à Junon
qui préside aux nœuds de l’hymen. Une coupe à la main, la belle
Didon verse elle-même le vin sacré entre les cornes d’une génisse
blanche, ou bien elle marche d’un pas religieux devant les images
des dieux, autour des autels arrosés de sang. Chaque jour elle renouvelle
ses offrandes, et, les yeux attachés sur les flancs ouverts
des viimes,
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surgere
tali conjugio !
Armis Teucrum
comitantibus,
quantis rebus
se attollet gloria punica !
Tu modo
posce deos veniam,
sacrisque litatis,
indulge hoitio,
inneeque
causas morandi,
dum hiems
et Orion aquosus
desævit pelago,
ratesque
quassatæ,
et cælum
non traabile. »
Inflammavit his diis
animum incensum amore,
deditque em
menti dubiæ,
solvitque pudorem.
Principio
adeunt delubra,
exquiruntque pacem
per aras ;
maant de more
bidentes leas
Cereri legiferæ, Phœboque,
patrique Lyæo,
Junoni ante omnes,
cui vincla jugalia
curæ.
Pulcherrima Dido ipsa,
tenens pateram dextra,
fundit inter media cornua
vaccæ candentis ;
aut ante ora deum
atiatur
ad aras pingues,
instauratque diem donis,
inhiansque
peoribus reclusis
pecudum,
consulit
énéide. livre iv. 9
tu verras s’élever
par un tel hyménée !
Les armes des Troyens
étant-nos-compagnes,
par quelles grandes aions
s’élèvera la gloire punique !
Toi seulement
demande aux dieux leur faveur,
et les sacrifices étant agréés d’eux,
applique-toi à exercer l’hoitalité,
et ourdis (invente)
des prétextes de retarder,
tandis que la mauvaise saison
et l’Orion pluvieux
sévit sur la mer,
et que leurs vaisseaux
sont secoués (avariés),
et que le ciel
n’est pas traitable (est orageux). »
Elle enflamma par ces paroles
un cœur embrasé par l’amour,
et donna de l’eoir
à un erit douteux,
et dissipa (bannit) la pudeur.
D’abord
elles se rendent aux temples,
et cherchent la paix
parmi les autels ;
elles immolent selon la coutume
des brebis choisies
à Cérès législatrice, et à Phébus,
et au père (vénérable) Bacchus,
à Junon avant tous les autres,
Junon à qui les liens de-l’hymen
sont à souci (sont à cœur).
La très-belle Didon elle-même,
tenant une coupe de sa main droite,
verse le liquide entre le milieu des cornes
d’une vache blanche ;
ou devant le visage (les images) des dieux
elle s’avance
près des autels gras de la graisse des victimes,
et inaugure le jour par des présents,
et attachant-un-regard-avide
sur les poitrines ouvertes
des animaux,
elle consulte