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No 06 Le métier d'enseignant.pdf - Etat du Valais

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RENCONTRE<br />

Antoinette Philippoz,<br />

le goût d’apprendre et d’enseigner<br />

Antoinette Philippoz-Mivelaz enseigne<br />

à Martigny depuis 1997 à<br />

temps partiel en deuxième enfantine.<br />

Son parcours d’enseignante est<br />

riche mais pas sans obstacle.<br />

Ce qui caractérise Antoinette Philippoz,<br />

c’est sa soif d’apprendre,<br />

mais aussi son besoin de transmettre.<br />

Passionnée par la lecture,<br />

elle a également travaillé dans des<br />

bibliothèques. Elle aime tant les<br />

livres qu’il n’est pas rare de la croiser<br />

au détour d’une librairie romande<br />

ou même parisienne. Pour<br />

s’oxygéner et se ressourcer, cette citadine<br />

exilée à <strong>Le</strong>ytron par amour<br />

fait régulièrement des escapades<br />

culturelles.<br />

Des expériences multiples et<br />

enrichissantes<br />

Après avoir fait ses études à Genève<br />

(maturité moderne au collège<br />

Calvin, brevet d’enseignement en<br />

division élémentaire et licence universitaire<br />

en sciences de l’é<strong>du</strong>cation),<br />

Antoinette Philippoz travaille<br />

pendant plusieurs années dans des<br />

classes enfantines et primaires à<br />

Meyrin. Une fois en <strong>Valais</strong>, elle veut<br />

poursuivre son activité d’enseignante,<br />

mais là les choses se compliquent<br />

car le brevet genevois<br />

d’enseignement n’était alors pas reconnu<br />

par le canton <strong>du</strong> <strong>Valais</strong>. Une<br />

fois sa licence en sciences de l’é<strong>du</strong>cation<br />

en poche, elle pense que tout<br />

deviendra plus évident. Cela ne fut<br />

pas tout de suite le cas. Elle s’occupe<br />

alors d’enfants non scolarisés<br />

dans le cadre de Terre des Hommes<br />

à Massongex. Dans le même temps,<br />

elle donne des cours d’activités<br />

créatrices à des enfants, ayant des<br />

difficultés comportementales ou familiales,<br />

à l’école climatique de Boveau/Corbeyrier<br />

dans le canton de<br />

Vaud. Finalement, Antoinette Philippoz<br />

trouve une place à mi-temps<br />

dans une classe à degrés multiples<br />

aux Mayens-de-Riddes. Après une<br />

année, elle décide de faire une pause<br />

pour s’occuper de son deuxième<br />

enfant. Elle imagine à tort qu’il lui<br />

sera facile de réintégrer l’école une<br />

fois ses enfants un peu plus grands.<br />

Pendant plusieurs années, à domicile<br />

quelques heures par semaine,<br />

elle donne des cours d’appui à des<br />

élèves non-francophones <strong>du</strong> Cycle<br />

d’orientation de <strong>Le</strong>ytron, avant de<br />

se dire qu’elle ne retrouvera probablement<br />

plus un emploi dans des<br />

classes enfantines ou primaires.<br />

Même si elle parvient toujours à<br />

trouver des biais pour apprendre<br />

aux autres et apprendre des autres,<br />

elle a l’impression d’être prise au<br />

piège de la quadrature <strong>du</strong> cercle. Elle<br />

décide alors de changer d’orientation<br />

pour ne pas se sentir frustrée<br />

professionnellement. Elle commence<br />

à travailler à la bibliothèque de<br />

<strong>Le</strong>ytron tout en suivant les cours<br />

CLP (Communauté des bibliothèques<br />

suisse de lecture publique)<br />

à Lausanne pour devenir auxiliaire<br />

de bibliothèque. En 1997, elle revient<br />

dans l’univers de l’école par le<br />

biais de remplacements à Martigny,<br />

avec le sentiment de jouer à ce moment-là<br />

son va-tout, <strong>du</strong> moins dans<br />

l’école publique. Comme elle n’a<br />

décroché qu’un jour et demi d’enseignement<br />

par semaine, elle travaille<br />

en parallèle au centre de documentation<br />

de l’ORDP à temps<br />

partiel jusqu’en août 2001. Depuis<br />

la rentrée scolaire, Antoinette Phi-<br />

lippoz enseigne à mi-temps et a<br />

donc choisi de cesser son activité<br />

d’assistante bibliothécaire, alors<br />

même que cette activité à mi-chemin<br />

entre l’école et la bibliothèque<br />

la passionne, tout simplement parce<br />

que le temps n’est hélas pas élastique<br />

et qu’elle s’est fixé des priorités<br />

familiales pour le moment.<br />

Ce qui au départ a orienté Antoinette<br />

Philippoz vers le <strong>métier</strong> d’enseignante,<br />

c’est l’envie de vivre le<br />

bonheur d’être en contact avec de<br />

jeunes enfants et de leur apprendre<br />

des savoirs, des savoir-faire et des<br />

savoir-être. De ses diverses expériences<br />

dans des contextes très variés,<br />

elle remarque surtout une<br />

grande différence entre l’enseignement<br />

à Genève dans un contexte<br />

urbain et en <strong>Valais</strong> dans un univers<br />

plus familial. Pour elle, l’enseignement<br />

n’est ni pire ni meilleur dans<br />

l’un ou l’autre milieu, c’est seulement<br />

une autre réalité qu’il faut appréhender<br />

en conséquence.<br />

Besoin d’apprendre<br />

Antoinette Philippoz a aussi voulu<br />

enseigner parce qu’elle aime apprendre.<br />

<strong>Le</strong> concept très actuel<br />

d’apprentissage à vie lui sied parfaitement.<br />

«Pour garder mon enthousiasme<br />

pour mon <strong>métier</strong>, j’ai besoin de<br />

suivre des cours afin d’affiner ma pratique<br />

enseignante et je dois avouer qu’à<br />

Martigny on a beaucoup de chance en<br />

ce qui concerne l’offre des cours de formation»,<br />

commente-t-elle. «Suivre<br />

un cours ou une nouvelle formation me<br />

permet d’éviter la routine et la lassitude.<br />

A Genève, je naviguais entre quatre<br />

degrés, de la 1 re enfantine à la 2 e année<br />

18 Résonances - Février 2002

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