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8 n° 2 - février 2009 - entreprenDre enjeux à rouler avec une vraie épave ? C’est quand même une tâche qui revient à l’inspection automobile. » EVELyNE HUyTEBROECK : « Je veux quand même attirer l’attention sur la liste de quinze véhicules ‘plus propres’. Il s’agit de véhicules à efficacité énergétique qui sont exonérés du système de ‘plaque alternée’ lorsque le seuil 2 est dépassé. Vous trouvez aussi cette liste sur Internet. L’inspection automobile doit en effet faire son travail. Mais je voudrais quand même apporter une nuance : nous ne sommes pas ici dans des situations à l’italienne où les véhicules ne doivent aller au contrôle technique qu’une fois tous les 5 ans. » image de Bruxelles à l’étranger PHILIPPE CASSE (D’IETEREN) : « Une autre question que je me pose à propos des pics de pollution : qu’en est-il de l’image de Bruxelles à l’étranger ? Que faisons-nous aux frontières du pays : comment communiquonsnous envers les chauffeurs étrangers qui se rendent à Bruxelles ? Aux frontières, il y a presque partout des panneaux d’information électroniques : seuil d’intervention 3 - n’arrive que très rarement ● Tout véhicule est interdit à la circulation à partir de minuit et pendant 24 heures, à l’exception des véhicules prioritaires et des transports publics. ● Les bâtiments où s’exerce une activité tertiaire doivent plafonner la température de leurs locaux à 20°. Plus d’info sur www. picdepollution.be Paul Lenaerts (Audi Brussels) : « Que faitesvous avec les gens qui travaillent de nuit ? Avec ceux qui doivent arriver très tôt ou partir très tard ? Chez Audi, on peut en parler : la commune de Forest est mal desservie par les transports en commun. » Drapeau rouge les autorités bruxelloises peuvent-elles y donner des informations sur les directives, si les seuils sont dépassés ? Car sur le ring de Bruxelles vous ne trouvez aucun panneau d’information électronique.” PASCAL SMET : « Nous avons eu en effet des contacts informels avec les autres régions. Le problème est que la Flandre et la Wallonie utilisent chacune leurs panneaux pour communiquer sur leurs propres mesures en cas d’alerte smog.Nous pouvons espérer en effet que davantage de panneaux d’information dynamiques viennent rapidement sur le ring de Bruxelles. » alarme sms pour des pics de pollution PAUL LENAERTS (AUDI BRUSSELS) : « Les seuils de pollution s’appliquentils uniquement à Bruxelles, ou également aux autres régions?” Evelyne Huytebroeck : « Les seuils d’alarme existent aussi bien en Flandre qu’en Wallonie. Mais les mesures que nous prenons en cas de pics de pollution ne s’appliquent qu’à Bruxelles.” JEAN PUTMANS (CEPB) : « Qu’en est-il des entreprises qui veulent demander une dérogation à l’interdiction temporaire de circuler pour des camions de plus de 3,5 tonnes ? Une entreprise de construction par exemple : doitelle demander cette dérogation dans la commune où se trouve le siège central de l’entreprise, ou à l’endroit du chantier de construction?” EVELyNE HUyTEBROECK : « Cela n’a pas d’importance. Sachez qu’une telle dérogation vaut pour tout Bruxelles Pascal Smet, Pierre Thonon (Beci) et Evelyne Huytebroeck. et qu’elle est valable un an, donc pas uniquement lors de pics. » THIBAUD COLLA (ING) : « Et qu’en est-il de la communication envers les entreprises?” EVELyNE HUyTEBROECK : « Grâce au système de mesure de la cellule interrégionale pour l’environnement Celine nous savons 48 heures à l’avance quand un pic de pollution va arriver. Cette information est diffusée automatiquement vers les autorités, les médias, les citoyens… et vers le monde des entreprises. Chaque entreprise peut s’inscrire via www. picdepollution.be pour une alerte sms ou e-mail. Nous avons également une nouvelle campagne promotionnelle pour mieux faire connaître le site web à Bruxelles. » Infos : www.picdepollution.be ●
qu’est-ce que le smog ? Le smog est un nuage de pollution statique sur lequel se sont fixées des particules fines en suspension : polluants et COV(les composés organiques volatils (COV) sont des gaz à effet de serre) dans la stratosphère. Il est très opaque et sa couleur varie entre le bleuté et l’orangé. Alourdis et réchauffés par ces particules, les nuages bloquent l’air froid au sol une fois dans l’atmosphère inversant ainsi les températures. Son nom est formé à partir des mots anglais smoke (la fumée) et fog (le brouillard). Le plan d’urgence ne s’applique qu’en cas de pics de pollution se produisant entre le 1er novembre et le 31 mars. En effet, la Belgique connaît régulièrement des pics de pollution hivernaux (différents des pics d'ozone apparaissant en été) pouvant durer jusqu’à quelques jours lorsque les conditions météorologiques ne permettent pas la dispersion des polluants dans l'air (voir zoom). Pour élaborer son plan d’urgence en 3 niveaux, les autorités se sont basées sur la Cellule Interrégionale de l’Environnement (CELINE) dont les données répertorient la qualité de l’air depuis 9 ans. Le premier seuil induit une réduction de la vitesse maximum autorisée (90 km/h sur le ring, 50 en ville) et renforce les contrôles de police, ce qui n’a qu’une faible incidence sur le travail des entreprises. Selon CELINE, il est atteint, en moyenne, 2 à 3 fois par an. Le second seuil a une probabilité d’occurrence moindre puisqu’on l’estime à 1 fois tous les 2,5 ans, soit pour une voiture : tous les 5 ans. Le d e r n i e r seuil Sauver l’air de notre ville, c’est possible les pics, ça vous panique ? n’a jamais été atteint en 9 ans mais impliquerait l’interdiction totale de circulation pour tous les types de véhicules durant 24 heures. un manque de consultation flagrant Le nouveau flux de travailleurs que des journées de pic de pollution vont engendrer n’a pas été pris en compte par le gouvernement qui n’a fait appel qu’au seul transporteur bruxellois : la Stib. La société compte « augmenter l’offre de transport de 15% à 18% et garantir la gratuité des transports en commun », selon son porte-parole Jean-Pierre Alvin. Aucune autre société de transport (SNCB, TEC et De Lijn) n’a été consultée. Les entreprises, qui devront pourtant mettre sur pied un plan d’action et, en particulier pour les navetteurs, l’intégrer dans leur plan de déplacement d’entreprise, sont consultées sur les modalités d’exécutions de l’arrêté, mais leurs réserves sur le fond de l’arrêté n’ont pas été prises en compte. Problème d’autant plus difficile à solutionner que les TEC ont annoncé qu’ils n’augmenteraient pas leur desserte à Bruxelles en cas de pics et la SNCB a exprimé son mécontentement en expliquant qu’elle a déjà atteint sa capacité maximum aux heures de pointe. Des dérogations pour les services publics d’urgence ainsi que pour une petite liste de voitures particulières ont été prévues. Certains diront que « cette mesure réduit à néant l’intérêt des automobi- enjeux Un nouvel arrêté entré en vigueur en janvier 2009 vise à améliorer la qualité de l’air à Bruxelles. L’arrêté « pic de pollution » décrit les 3 seuils de pollution de l’air impliquant des changements de comportements. Le Conseil Economique et Social a été consulté dans cette élaboration mais les recommandations des entreprises n’ont pas été suivies. la pollution tue listes à investir dans des technologies propres, comme les filtres à particules », comme Philippe Casse, Public Relation Manager chez D’Ieteren. Les entreprises veulent être rassurées Concernant l’interdiction de circuler des poids lourds, au-delà de la faible occurrence de déclenchement du plan, le texte prévoit la réalisation d’un test annuel. Selon Pascal Smet, ministre de la mobilité, le premier pic observé prendra la forme de ce test. Cette mesure cause 6 heures par jour de manque à gagner pour toutes les entreprises de transport ou celles qui en dépendent (grande distribution, construction…). De plus, vu le manque de parkings à Bruxelles, les chauffeurs poids lourds risqueront d’être verbalisés. Enfin, espérons que le gouvernement trouve des solutions réalistes pour appliquer son plan avant le premier pic hivernal. Comment rester informé ? Au-delà des mass media traditionnels, vous pouvez demander à être informé par SMS, e-mail ou radioguidage 24 heures avant le pic. Le détail des mesures, des plans d’action, les demandes d’infos et les formulaires de dérogation sont aussi disponibles sur le site www.picdepollution.be. Beci se tient bien entendu également à votre disposition (Pierre Thonon, pt@beci.be). ● Cédric Deveycx Centre de Connaissance A l’automne 1952, du fait de températures très basses, les habitants de Londres ont utilisé beaucoup de charbon pour se chauffer. Le smog qui s’en suivit dura près d’une semaine et, pendant 48 heures, la visibilité dans la rue ne dépassa pas 50 mètres. Une fois que le vent l’eut dissipé, on constata que le smog avait fait 12 000 victimes en 5 jours. 9 n° 2 - février 2009 - entreprenDre
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