Entreprendre fevrier.. - BECI
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automobile de 20 % et la pollution<br />
atmosphérique diminue d’emblée.<br />
On a beau tourner et retourner le<br />
problème dans tous les sens : 75 %<br />
de la pollution urbaine provient du<br />
trafic automobile. C’est le drame de<br />
Bruxelles : cela fait des décennies<br />
qu’il n’y a qu’un seul boulevard très<br />
large pour les voitures. Il n’y avait<br />
que la voiture, la voiture et encore<br />
la voiture qui comptait. Aujourd’hui,<br />
nous devons rectifier cette situation<br />
compliquée. D’ailleurs, les mesures<br />
dans les villes allemandes sont encore<br />
beaucoup plus sévères. Celui qui<br />
y roule avec une vieille bagnole est<br />
tout simplement prié de ne pas sortir<br />
les jours où l’air est pollué. »<br />
PHILIPPE CASSE (D’IETEREN) : « C’est<br />
vrai mais il faut aussi oser dire que<br />
ces mesures strictes n’ont eu absolument<br />
aucun effet à Francfort, comme<br />
le révèlent les mesures effectuées<br />
après la première année. »<br />
PASCAL SMET : « Attention, l’Europe<br />
prépare des normes encore plus sévères.<br />
Mais en même temps, je dis<br />
ceci : nous allons aussi évaluer ce<br />
plan. Cela se fera sur le terrain. S’il<br />
apparaît que ça ne fonctionne pas,<br />
nous allons directement rectifier la<br />
situation. Et soyez tranquille : nous<br />
n’allons pas nous amuser à faire<br />
un exercice tous les ans. Nous ne<br />
sommes pas sadomasochistes. La<br />
première fois que les normes seront<br />
dépassées sera d’emblée le premier<br />
vrai test. »<br />
les transports en commun<br />
ne sont pas à la hauteur<br />
THIBAUD COLLA (ExPERT EN MOBI-<br />
LITé ING) : « Les transports alternatifs<br />
seuls ne sont pas la panacée. Il<br />
ne faut pas s’attendre à des miracles<br />
du carpooling ou des transports en<br />
Guy Jourquin (Delhaize) : « Pour les<br />
boissons et la nourriture sèche, on<br />
pourrait encore s’organiser malgré<br />
l’interdiction de rouler pendant<br />
les heures de pointe mais en ce qui<br />
concerne les produits frais, on serait<br />
dans le pétrin. »<br />
commun. Mais quelle est l’alternative,<br />
tout simplement rester chez soi<br />
ou quoi ? Prenez le cas de la SNCB :<br />
elle aurait pu parfaitement profiter<br />
de l’alerte smog pour faire la publicité<br />
des transports en commun. Mais<br />
elle a raté le coche. Lorsqu’il a fait glacial,<br />
on a assisté à un chaos complet<br />
sur le réseau ferroviaire. Et n’oubliez<br />
pas que ce dernier est déjà saturé à<br />
Bruxelles. »<br />
EVELyNE HUyTEBROECK : « Nous ne<br />
pouvons en effet tout attendre des<br />
transports en commun, aussi performants<br />
soient-ils. »<br />
PAUL LENAERTS (AUDI BRUSSELS) :<br />
« Et que faites-vous des personnes<br />
qui travaillent en équipes de nuit ?<br />
Ou de celles qui commencent très tôt<br />
ou travaillent très tard ? Audi Brussels<br />
peut en témoigner : à Forest, les<br />
transports en commun font cruellement<br />
défaut. »<br />
PASCAL SMET : « Ils peuvent prendre<br />
des taxis collectifs, ça existe aussi. »<br />
PHILIPPE CASSE (D’IETEREN) : « Une<br />
chose est claire : l’automobiliste est<br />
aujourd’hui pénalisé par les longs désinvestissements<br />
dans les transports<br />
en commun. Ces dernières années, les<br />
autorités ont fermé plus de 200 gares.<br />
Or, ne devons-nous pas justement<br />
prendre le train plus souvent ? »<br />
PASCAL SMET : « Ces gares sont peutêtre<br />
fermées mais la SNCB n’a jamais<br />
transporté autant de voyageurs que<br />
ces dernières années. Il y a plus de<br />
trains que jamais. »<br />
PHILIPPE CASSE (D’IETEREN) : « On ne<br />
peut malheureusement pas en dire<br />
de même pour le transport de marchandises<br />
par voie ferrée. »<br />
enjeux<br />
quid des livraisons ?<br />
GUy JOURQUIN (DELHAIzE) : « L’environnement<br />
et la lutte contre la pollution<br />
atmosphérique est un thème<br />
important pour Delhaize. Il s’inscrit<br />
dans le cadre de notre Corporate social<br />
responsability. En tant que grande<br />
surface importante, nous ne rejetons<br />
donc pas notre responsabilité. Delhaize<br />
compte 79 points de vente à<br />
Bruxelles et a aussi deux sièges centraux,<br />
qui emploient plus de mille personnes.<br />
Les mesures en cas de pics de<br />
pollution concernent donc naturellement<br />
notre personnel. Nous prenons<br />
toutes les mesures, y compris dans le<br />
cadre d’une meilleure mobilité dans<br />
la ville. Mais les directives touchent<br />
également nos clients. La plupart des<br />
visiteurs de nos supermarchés viennent<br />
en voiture, ce sont d’ailleurs nos<br />
meilleurs clients. Les jours ouvrables<br />
normaux, nous enregistrons à Bruxelles<br />
un chiffre d’affaires de 2,5 millions<br />
d’euros, ce qui n’est pas négligeable. Si<br />
nos clients doivent laisser leur voiture<br />
à la maison en raison du seuil 2, nous<br />
pouvons déjà vite escompter une perte<br />
de chiffre d’affaires de 20 à 30 %, du<br />
fait qu’à pied ou à vélo, ils ne peuvent<br />
pas emporter autant de produits. »<br />
PASCAL SMET : « Mais ils ne font que<br />
postposer ces achats, non ? C’est ce<br />
Drapeau jaune<br />
seuil d’intervention 1 -<br />
peut survenir 2 à 3 fois par an<br />
● Vitesse limitée à 90 km/h sur le ring de<br />
Bruxelles, ainsi que sur les autoroutes de<br />
la Région wallonne et de la Région flamande.<br />
● Renforcement des contrôles de vitesse en<br />
Région de Bruxelles-Capitale pour faire<br />
respecter la limitation à 50 km/h<br />
5<br />
n° 2 - février 2009 - entreprenDre