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Entreprendre fevrier.. - BECI

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42<br />

n° 2 - février 2009 - entreprenDre<br />

dossier immobilier<br />

«<br />

TRAnSPORT DE MARChAnDISES<br />

Lancelot : un chevalier-servant pour<br />

protéger vos bâtiments<br />

« A chaque chose, malheur est bon », affirme le proverbe populaire. Nouvelle illustration<br />

de la justesse de ces propos avec la crise économique actuelle. Certains secteurs<br />

parviennent effectivement à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas par exemple de la société<br />

Lancelot. Une PME atypique en passe de devenir un véritable groupe international.<br />

Portrait.<br />

une loi votée aux Pays-<br />

Bas qui est à l’origine de la<br />

C’est<br />

naissance de la société »,<br />

explique Dries Vanneste, directeur<br />

de Lancelot Belgique. Nous sommes<br />

en 1992 et la législation néerlandaise<br />

permet désormais aux squatteurs<br />

d’occuper un bâtiment pour autant<br />

qu’il soit vide depuis un an. « L’idée<br />

est alors née d’organiser cette occupation<br />

de manière professionnelle. »<br />

Le projet Lancelot était lancé et a<br />

étendu ses ramifications jusque dans<br />

notre pays depuis une bonne dizaine<br />

d’années.<br />

habiter plutôt qu’occuper<br />

« Nous sommes actifs dans la protection<br />

des bâtiments inoccupés par de<br />

l’habitation », explique encore le responsable.<br />

Très concrètement, un propriétaire<br />

dispose d’un bâtiment qu’il<br />

n’occupe pas pour l’instant. « Le cas le<br />

plus fréquent est celui du promoteur<br />

immobilier qui a acquis un bâtiment<br />

et qui souhaite le transformer. Il doit<br />

pour cela attendre les permis de bâtir<br />

ce qui peut prendre parfois un ou<br />

deux ans. Pendant ce temps-là, il ne<br />

peut rien faire avec son bien », expose<br />

Dries Vanneste.<br />

Plusieurs solutions s’offrent donc à ce<br />

propriétaire : laisser son bien inoccupé<br />

avec les risques<br />

de vandalisme ou de détérioration<br />

des lieux que cela comporte, engager<br />

une société de gardiennage qui effectuera<br />

des rondes quotidiennes et<br />

constatera la survenance d’un dégât<br />

ou d’un méfait ou recourir aux services<br />

de Lancelot.<br />

un bon père de famille<br />

« L’avantage de notre formule est que<br />

le bâtiment est occupé en permanence,<br />

entretenu, chauffé, aéré,... », pointe<br />

Dries Vanneste. Le locataire temporaire<br />

– qui s’acquittera d’un loyer de<br />

quelques 150 euros par personne - se<br />

doit en effet d’entretenir le bien en<br />

bon père de famille. Pas question d’y<br />

organiser de grandes fêtes, ni de laisser<br />

se délabrer les lieux. Le héros de<br />

la mythique quête du Graal viendra<br />

chaque mois faire un petit tour d’inspection.<br />

Et si le locataire souhaite<br />

partir en vacances plus de dix jours,<br />

Lancelot veillera au grain, ad interim.<br />

La facture pour le propriétaire ? Entre<br />

150 et 900 euros par mois. « Cela dépend<br />

d’une série de facteurs : de la nature<br />

du bien, du degré de difficulté du<br />

projet, du délai d’occupation, … », explique<br />

encore le responsable bruxellois.<br />

Car les biens gérés sous la tutelle<br />

de Lancelot sont aussi vastes que variés.<br />

Maisons unifamiliales, écoles,<br />

casernes, villas, châteaux, … on trouve<br />

un peu de tout dans les fichiers<br />

de la société. « Nous avons<br />

actuellement 50 projets en cours pour<br />

environ 1.000 candidats gardiens. Je<br />

pense que nous aurons toujours plus<br />

de candidats que de biens à occuper.<br />

Mais néanmoins, nous sommes actuellement<br />

à la recherche de gardiens<br />

pour de nouveaux projets. »<br />

En Belgique, la formule a de l’avenir<br />

car Lancelot est aujourd’hui l’une<br />

des rares entreprises actives sur ce<br />

créneau. Au contraire des Pays-Bas<br />

où avec une bonne trentaine de<br />

concurrents, Lancelot travaille sur<br />

un marché saturé. C’est pourquoi,<br />

l’entreprise développe son envergure<br />

internationale avec des filiales en<br />

Belgique, bien sûr, mais également<br />

en France, en Grande-Bretagne, en Irlande<br />

et bientôt en Allemagne.<br />

Et puis actuellement, les projets ont<br />

le vent en poupe. « Nous profitons<br />

indirectement et involontairement<br />

de la crise actuelle », constate encore<br />

Dries Vanneste. « Beaucoup de projets<br />

immobiliers ont été bloqués, le<br />

temps que les investisseurs y voient<br />

un peu plus clair. En attendant, leurs<br />

biens ont besoin d’être surveillés et<br />

gardés. » Tout bénéfice pou r Lancelot,<br />

dont on sait que le château a toujours<br />

été imprenable… ●<br />

Hélène Legrand

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