Entreprendre fevrier.. - BECI
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n° 2 - février 2009 - entreprenDre<br />
dossier banques & assurances<br />
Fonds de protection des dépôts<br />
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler<br />
ce que chacun est censé savoir.<br />
C’est la loi du 17 décembre 1998 qui a<br />
créé le Fonds de protection des dépôts<br />
et des instruments financiers dont la<br />
gestion est confiée à la Banque nationale<br />
de Belgique (BNB). Ce système<br />
de protection couvre les dépôts et les<br />
titres confiés à l’ensemble des établissements<br />
de crédit, des sociétés<br />
de bourse et des sociétés de gestion<br />
de fortune. C’est-à-dire « les établissements<br />
de crédit et les entreprises<br />
d’investissement de droit belge, y<br />
compris leurs succursales établies à<br />
l’étranger ».<br />
Par contre, les banques et les entreprises<br />
d’investissement relevant du droit<br />
d’un autre pays de l’Union européenne<br />
sont soumis au système de protection<br />
de leur pays d’origine – c’était le<br />
cas de Kaupthing, le pays d’origine<br />
étant en l’occurrence le Luxembourg,<br />
étant entendu qu’aucune banque<br />
d’un pays hors Union européenne ne<br />
peut opérer sur le territoire de celle-ci<br />
sans y avoir un établissement stable.<br />
quelques bons conseils<br />
● La garantie du Fonds de protection des dépôts<br />
vaut pour les particuliers et les PME.<br />
Elle a été élargie et portée à 100.000 euros<br />
jusque fin 2009. Profitez-en, c’est un bon<br />
abri.<br />
● Ne salivez pas devant les rendements alléchants<br />
que vous proposent les uns ou les<br />
autres – surtout si vous ne les connaissez<br />
pas. Si vous êtes contacté au téléphone<br />
par un intermédiaire financier dont vous<br />
n’avez jamais entendu parler, n’hésitez<br />
pas : raccrochez ! Voyez à ce propos « La<br />
page de l’épargnant » sur le site de la Commission<br />
bancaire www.cbfa.be, rubrique «<br />
Protection consommateurs ».<br />
● Répartissez vos contacts bancaires. Ce<br />
n’est pas parce que vous ouvrez un compte<br />
auprès de la concurrence que la relation<br />
de confiance avec votre banquier habituel<br />
sera mise en péril. Tout l’art est de bien doser<br />
ses contacts.<br />
● Gérez activement vos liquidités. Calculez<br />
ou faites calculer le montant minimum<br />
des liquidités dont vous avez besoin au<br />
jour le jour, en ce compris le découvert occasionnel<br />
que vous propose votre banque,<br />
et placez le solde sur compte d’épargne.<br />
La crise des crédits aux Etats-Unis, un des déclencheurs de la crise actuelle<br />
Qui est protégé ? L’objectif, dit-on à la<br />
BNB, est d’offrir au client, et en particulier<br />
au petit épargnant,<br />
une protection raisonnable<br />
lorsqu’une banque n’est plus<br />
en mesure de respecter ses<br />
obligations. Le système de<br />
protection couvre les dépôts<br />
et les titres des particuliers<br />
et des PME. La liste est restrictive,<br />
les établissements<br />
financiers, les investisseurs<br />
professionnels, les grandes<br />
entreprises et même les Etats,<br />
dont le nôtre, ne sont pas couverts.<br />
montant de la protection<br />
Comme on sait, le gouvernement a<br />
décidé l’automne dernier d’augmenter<br />
le montant de cette protection,<br />
qui était de 20.000 EUR pour les<br />
dépôts et de 20.000 EUR pour les titres.<br />
Il est passé à 100.000 EUR. Mais<br />
attention, le calcul de ce montant se<br />
fait par personne ou par entreprise et<br />
non par compte. En d’autres termes,<br />
la PME qui dispose d’un compte à vue<br />
et d’un compte d’épargne sur lesquels<br />
se trouvent un total de 150.000 EUR<br />
ne recevra que 100.000 EUR en cas<br />
de défaut de sa banque. Ces éléments<br />
d’information doivent être à la base<br />
de la stratégie de trésorerie de toute<br />
PME qui se respecte. Evidemment, il<br />
est plus facile de ne suivre qu’un ou<br />
deux comptes dans une seule banque<br />
que de gérer plusieurs comptes dans<br />
plusieurs banques.<br />
On connaît ce genre de situation<br />
dans les petites entreprises bruxelloises<br />
: lorsqu’on demande à tel client<br />
de payer sur tel compte alors qu’il a<br />
toujours payé sur un autre compte, la<br />
probabilité est réelle qu’il fasse comme<br />
avant, ce qui peut entraîner que<br />
l’on doive faire des transferts d’un<br />
compte à l’autre.<br />
Didier Bellens, le CEO de Belgacom, a<br />
confié l’autre semaine au quotidien<br />
financier L’Echo que sa société travaillait,<br />
pour loger ses liquidités, avec<br />
un ou plusieurs comptes d’épargne.<br />
Pourquoi le patron de PME ne feraitil<br />
pas de même ? Il suffit – même si<br />
ce n’est pas facile dans une petite entreprise<br />
dont le patron est en perma-<br />
nence le nez sur le guidon – de déterminer,<br />
par exemple avec l’aide de son<br />
comptable, quel est le montant de<br />
liquidités dont on a toujours besoin,<br />
quitte à bénéficier d’un éventuel découvert.<br />
Ce montant « dur » peut être<br />
maintenu sur compte à vue, le solde<br />
étant placé sur compte d’épargne et<br />
rémunéré à due concurrence. Sans se<br />
faire trop d’illusions : il est rare que<br />
l’on touche, dans la réalité, les 3 ou<br />
4,5% annoncés – primes comprises –<br />
lorsqu’on effectue de nombreux mouvements<br />
sur un compte d’épargne.<br />
Répartir ses avoirs<br />
Le fait d’agir ainsi permet de répartir<br />
ses avoirs tout en bénéficiant d’un<br />
taux de rémunération plus élevé.<br />
Sans compter que le fait d’ouvrir un<br />
compte d’épargne dans une autre<br />
banque permet de nouer des contacts<br />
avec la concurrence du banquier<br />
habituel. L’avantage est double : en<br />
principe, le nouveau banquier fera<br />
tout pour plaire, en ce compris offrir<br />
un service de qualité côté placements<br />
comme côté crédits, et le banquier<br />
habituel, pour peu qu’il ait été diplomatiquement<br />
mis au parfum, fera<br />
tout pour conserver son client. « Si la<br />
crise que nous avons connue au dernier<br />
trimestre de l’an dernier devait<br />
avoir pour seul enseignement d’ame-