Introduction Générale - Medcities

Rapport de synthèse global et Plan Directeur de Gestion Intégrée
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La crise économique, toujours associée à cet aspect de crise environnementale,
est à comprendre en tant que perte d’opportunités en matière :
- d’activités agricoles condamnées 45 , livrant ainsi des espaces péri-urbains
(dont les aptitudes physico-naturelles sont d’une qualité exceptionnelle), au
libre jeu des "forces" socio-économiques à effet urbanisant,
- d’activités de pêches perturbées et sérieusement menacées au nom de la
prédominance de la conception du rentable "au maximum et dans
l’immédiat" sous estimant les phénomènes hors marché (dégâts générés
touchant le règne animal et végétal),
- d’activités de services, à gamme limitée, excluant actuellement les
possibilités de développement de services connexes aux ressources
culturelles (site archéologique), naturelles (zone humide) et au tourisme
hors balnéaire.
Il s’impose donc, suite à cette conjonction de faits, que la zone côtière sud de
Sfax continue à exercer un pouvoir répulsif engendré essentiellement par la
SIAPE (avec ses 3 unités de production d’acide phosphorique H3PO4, d’acide
sulfurique H2SO4 et de triple super phosphate TSP) et la perception de la
dangerosité de la pollution qui en émane, à la fois sur les populations et sur les
activités. Le meilleur indicateur est que la zone industrielle aménagée de
Thyna 46 (couvrant 42 ha et comportant 122 lots cessibles) n’abrite jusque là
qu’uniquement une quinzaine d’unités, se traduisant par un taux d’occupation de
12% seulement.
- L’éviction des acteurs aux pouvoirs inégaux et asymétriques
Il est évident qu’au niveau de la conception, de l’élaboration et de
l’engagement du processus GIZC, l’approche participative privilégiée a
impliqué des acteurs appartenant aux diverses sphères (politique, institutionnelle
gouvernementale/non gouvernementale, société civile,…) comme souligné
précédemment. Cette gouvernance est porteuse des germes du succès de la
GIZC.
Cependant, pour ce qui est des acteurs de l’espace étudié, il n’y a été fait
référence que de manière superficielle. Aucune mention n’a été faite quant aux
45 Il s’agissait de spéculation agricole (pommier, figuier, grenadier,…) s’organisant en petites exploitations (1 à 2
ha) sur des terrains aux aptitudes étaient remarquables faisant appel à un labeur familial valorisé par un savoir
faire local.
46 La contiguïté de deux entités (Zones industrielle de Thyna / Zone humide site Ramsar), reflète en clair une
juxtaposition de deux espaces aux vocations discordantes et conflictuelles voire antinomiques (vocation
économique et vocation naturelle).