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Introduction Générale - Medcities

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Rapport de synthèse global et Plan Directeur de Gestion Intégrée<br />

104<br />

………………………………………………………………………………………………..<br />

mortes" 49 en raison de la forte concentration de nutriments provenant de<br />

fertilisants/engrais (riches en nitrates, en phosphates, en azotes, en<br />

phosphores,…), de la pollution industrielle, des déchets, des eaux usées urbaines<br />

sans traitement tertiaire…, et ce suite au phénomène "délétère<br />

d’eutrophisation" 50 aggravé par les caractéristiques topographiques de la plaine<br />

littorale (plate et abritée), le sens des courants marins, les conditions<br />

climatiques,…<br />

- Milieu récepteur "Sol - Nappe" : l’accolement de ces deux milieux résulte<br />

du fait qu’il existe une sorte de circularité au niveau de la transmission de la<br />

pollution véhiculée par l’eau. C’est ainsi qu’un sol contaminé par une pollution<br />

hydrique (effluents d’entreprises, eaux usées,…) ou constituant un dépôt pour<br />

des déchets solides soumis à l’effet de pluie ou d’humidité, transmet à la nappe,<br />

tout ou partie, des charges polluantes qui l’atteignent à travers les phénomènes<br />

de ruissellement (contamination des eaux de surface et d’infiltration). En retour,<br />

une nappe phréatique lourdement chargée, diffuse ses polluants au sol en cas<br />

d’irrigation.<br />

Cette circularité est d’autant plus patente qu’il n’existe pas de frontière<br />

étanche entre sol, sous sol et nappe que la pollution reconnaisse. Cette<br />

appréciation se trouve confortée lorsqu’on liste les sources de pollution touchant<br />

l’une de ces trois composantes. C’est ainsi que les plus fortes contaminations<br />

dans la zone proviennent des quatre foyers majeurs de pollution à savoir la<br />

SIAPE et son terril 51 , les bassins de margines, les zones industrielles et les<br />

diverses décharges (municipales, inerte et dépôts de ferrailles) auxquels<br />

s’ajoutent l’urbanisation non contrôlée avec son occupation anarchique d’un<br />

espace non suffisamment viabilisé (dénoté par une insuffisance des taux de<br />

raccordement au réseau ONAS favorisant le recours aux fosses septiques).<br />

49 On observe de plus en plus l’extension de mers mortes et de zones hypoxiques (manque d’oxygène) évoluant,<br />

de l’avis des experts, à un rythme de 5% par an. Les zones marines mortes "sont classées parmi les problèmes<br />

environnementaux les plus sérieux au niveau mondial, au même titre que la surpêche, la perte d’habitat et la<br />

prolifération nocive d’algues". Voir : Spectro Science : "Les zones marines mortes se multiplient", 2 septembre<br />

2008, http://www..spectrosciences.com/spip.php<br />

Par ailleurs, on se rappelle d’un évènement survenu à Sfax (octobre 1994) lié à un phénomène<br />

d’eutrophisation ayant généré une prolifération algale suite à un déficit prononcé d’oxygène dissous, favorisant<br />

ainsi, la mort en masse de plusieurs espèces de poissons, ayant engendré une crise au niveau du secteur de la<br />

pêche.<br />

50 Le Monde : "Mers mourantes", 17 août, 2008.<br />

51 Il a été spécifié, à partir de travaux de sondage effectués dans le site de la SIAPE que les caractéristiques<br />

lithologiques sont hétérogènes en surface, avec visiblement "un sol brûlé par les lixiviats très acides, générés par<br />

la montaison de phosphogypse, ainsi que par la décharge municipale et la STEP Sfax sud" ne montrant aucune<br />

trace de vie. Source : CHOURA M. (2008),"Evaluation environnementale de l’activité de transformation de<br />

phosphate dans la zone côtière sud du Grand Sfax : Perspectives d’aménagement et de réhabilitation", Rapport<br />

final, 104 pages, (p 60).

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