Introduction Générale - Medcities
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Rapport de synthèse global et Plan Directeur de Gestion Intégrée<br />
169<br />
………………………………………………………………………………………………..<br />
CONCLUSION<br />
Ne pas agir au niveau de la zone d’étude, objet du présent rapport, ne peut<br />
que confirmer et conforter l’état de dégradation environnementale du littoral sud<br />
du Grand Sfax étendu aux Iles de Kerkennah. Or cet espace, étant une des<br />
composantes du Golfe de Gabès, ce dernier sera à son tour concerné par les<br />
altérations de l’environnement générées par le pôle de Sfax et, par effet de boule<br />
de neige si rien n’est fait aux "points chauds" du Bassin Méditerranéen, la<br />
pollution ne peut que s’amplifier risquant de condamner ainsi l’ensemble du<br />
Bassin, les mêmes causes cumulées engendrant les mêmes effets en les<br />
disséminant.<br />
Le Plan GIZC Sfax, de par les moyens mobilisés, le processus participatif<br />
engagé, les arbitrages faits, l’enfilade d’actions retenues, concoure à revitaliser<br />
une zone littorale, dévastée, dénaturée et "dépossédée" de ce qui la caractérisait.<br />
Il doit pour cela, présenter toutes les qualités indispensables de volontarisme<br />
pour trouver les réponses à la mesure des risques et les traitements adaptés aux<br />
problèmes identifiés permettant, ainsi, de juguler audacieusement les effets<br />
nuisibles de la pollution et de freiner ou limiter ingénieusement les suites<br />
menaçantes d’une nature en action (dégradation liée aux effets de l’érosion<br />
marine, déjà patents, extension des sebkhas favorisant les intrusions dans la<br />
nappe, phénomènes de subsidence active et de remontée excessive du niveau de<br />
la mer…). Ne dit – on pas avec raison que "ce n’est pas parce que les choses<br />
sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles<br />
sont difficiles" 70 .<br />
Les actions envisagées, leur nature (offensives, défensives, lourdes), leurs<br />
successions dans le temps (prioritarisation liée aux ressources et aux niveaux des<br />
urgences dans la mise en œuvre du Plan) ainsi que la logique de leur<br />
enchaînement, prennent corps dans le cadre d’un plan d’ensemble, mettant en<br />
avant un processus d’intégration et une approche globale au niveau de toutes les<br />
étapes (dépollution, décontamination, protection du milieu naturel terrestre et<br />
marin, affectation, promotion d’une qualité et d’un cadre de vie meilleur) et au<br />
niveau de leur articulation aux espaces environnants (TAPARURA,<br />
Kerkennah,…). En effet, s’inscrivant dans la logique d’un tout englobant, le<br />
Plan GIZC est l’outil le plus adéquat et le mieux indiqué pour une intégration<br />
intersectorielle et une revalorisation fonctionnelle et territoriale s’articulant<br />
autour d’actions interférentes, sinon interdépendantes, même si elles sont<br />
techniquement isolables les unes par rapport aux autres (margines, décharge,<br />
phophogypse, zones humide et archéologique,…).<br />
70 SENEQUE, in Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme de la région parisienne, la Documentation<br />
Française, 1965. (p. 1).