Programme de rétablissement du béluga - BAPE - Gouvernement ...
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<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>béluga</strong>, population <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent 2012<br />
d’un par année et non <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux par année comme on le croyait par le passé (Stewart et coll., 2006;<br />
Lockyer et coll., 2007; Luque et coll., 2007). Ainsi, les femelles atteindraient la maturité sexuelle<br />
entre 8 et 14 ans et les mâles un peu plus tard entre 12 ou 14 ans (Brodie, 1971; Sergeant, 1973;<br />
Hei<strong>de</strong>-Jørgensen et Teilmann, 1994). La longévité est estimée à entre 30 et 60 ans, voire<br />
supérieure à 80 ans, mais l’usure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts, l’arrêt <strong>de</strong> la croissance ou la perte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts ren<strong>de</strong>nt<br />
difficile ou impossible la détermination <strong>de</strong> la longévité maximale (Lesage et Kingsley, 1995;<br />
MPO, 2005b). Les femelles pourraient probablement se repro<strong>du</strong>ire jusqu’à la limite <strong>de</strong> la<br />
longévité, même si le taux <strong>de</strong> gestation semble diminuer chez les vieilles femelles (Burns et<br />
Seaman, 1985). À noter que McAlpine et coll. (1999) ont découvert la carcasse d’une femelle<br />
<strong>béluga</strong> <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent âgée d’au moins 68 ans, qui montrait <strong>de</strong>s<br />
signes d’une activité <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction récente et qui était au <strong>de</strong>rnier sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> lactation.<br />
Habitat<br />
Le <strong>béluga</strong> est une espèce typique <strong>de</strong>s eaux froi<strong>de</strong>s. L’hiver, sa répartition est associée aux zones<br />
<strong>de</strong> glaces où persistent <strong>de</strong>s zones d’eau libre (Barber et coll., 2001). L’été, les <strong>béluga</strong>s se<br />
concentrent avec fidélité dans certains estuaires (Fraker et coll., 1979; Finley, 1982). Dans<br />
l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent, le <strong>béluga</strong> fréquente certains secteurs plus régulièrement (Pippard et<br />
Malcolm, 1978; Michaud, 1993a; Lemieux-Lefebvre, 2009).<br />
Les <strong>béluga</strong>s <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent se regroupent l’été en troupeaux qui se distinguent en<br />
fonction <strong>de</strong> l’âge et <strong>du</strong> sexe (Sergeant, 1986; Michaud, 1993a, 1996). Des groupes d’a<strong>du</strong>ltes<br />
accompagnés <strong>de</strong> juvéniles, utilisent surtout la partie amont <strong>de</strong> l’aire <strong>de</strong> répartition estivale, c’està-dire<br />
les eaux saumâtres et relativement chau<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’estuaire moyen et <strong>du</strong> fjord <strong>du</strong> Saguenay<br />
(Michaud, 1993a). En plus <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> salinité et <strong>de</strong> température différents qui caractérisent<br />
ces <strong>de</strong>ux segments <strong>de</strong> l’estuaire, <strong>de</strong>s différences importantes dans plusieurs paramètres<br />
structuraux tels que la largeur totale, la présence <strong>de</strong> nombreuses îles, les configurations<br />
bathymétriques et un régime <strong>de</strong> courants complexes contribuent à créer une mosaïque <strong>de</strong> milieux<br />
très variés (Michaud, 1993a). Malgré la faible proportion <strong>de</strong>s effectifs observée à chaque<br />
recensement (en moyenne moins <strong>de</strong> 5 %) dans la rivière Saguenay, sa fréquentation régulière par<br />
les <strong>béluga</strong>s <strong>du</strong>rant l’été lui confère une importance particulière (Michaud, 1993a; Cha<strong>de</strong>net,<br />
1997; Gosselin et coll., 2007). Des groupes d’a<strong>du</strong>ltes seulement, quant à eux, fréquentent<br />
davantage les secteurs centre et aval <strong>de</strong> l’aire <strong>de</strong> répartition estivale, c’est-à-dire les eaux froi<strong>de</strong>s,<br />
profon<strong>de</strong>s et plus salées <strong>de</strong> l’estuaire maritime (Michaud, 1993a). Michaud (1993a) décrit plus<br />
précisément la répartition estivale <strong>de</strong>s <strong>béluga</strong>s selon le type <strong>de</strong> troupeau, défini en fonction <strong>du</strong><br />
pourcentage <strong>de</strong> juvéniles présents (figure 6).<br />
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