Programme de rétablissement du béluga - BAPE - Gouvernement ...
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<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>béluga</strong>, population <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent 2012<br />
Protection légale fédérale et provinciale<br />
Le <strong>béluga</strong> <strong>du</strong> Saint-Laurent a bénéficié d’une protection complète contre la chasse <strong>de</strong>puis 1979<br />
grâce au Règlement sur la protection <strong>du</strong> bélouga (1979) <strong>de</strong> la Loi sur les pêches (1985). En<br />
1993, lors <strong>du</strong> remplacement <strong>de</strong> ce règlement par le Règlement sur les mammifères marins (1993),<br />
les directives concernant l’observation <strong>de</strong>s mammifères marins dans les eaux canadiennes sont<br />
<strong>de</strong>venues plus spécifiques. Ce règlement stipule qu’il est interdit d’importuner un mammifère<br />
marin. Il est présentement en révision à l’échelle canadienne dans le but <strong>de</strong> mieux intégrer les<br />
besoins régionaux. De plus, la Loi sur les pêches protège l’habitat <strong>de</strong>s mammifères marins<br />
puisqu’il est interdit d’exploiter <strong>de</strong>s ouvrages ou <strong>de</strong>s entreprises entraînant la détérioration, la<br />
<strong>de</strong>struction ou la perturbation <strong>de</strong> l’habitat <strong>du</strong> poisson, terme qui inclut les mammifères marins au<br />
sens <strong>de</strong> cette loi. L’article 36 <strong>de</strong> cette loi, vise à contrôler l’intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> substances toxiques<br />
dans l’habitat. Par ailleurs, le MPO dans le cadre d’une politique interne, ne permet pas<br />
l’utilisation d’engins mobiles <strong>de</strong> pêche dans l’estuaire moyen et le fjord <strong>du</strong> Saguenay. Bien que<br />
cette mesure n’ait pas été spécifiquement mise en place pour protéger le <strong>béluga</strong>, elle procure une<br />
certaine protection à ses proies.<br />
De plus, la population <strong>de</strong> <strong>béluga</strong>s <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent est inscrite comme espèce<br />
menacée <strong>de</strong>puis 2005 sur l’annexe 1 <strong>de</strong> la Loi sur les espèces en péril <strong>du</strong> Canada. Par<br />
conséquent, il est interdit <strong>de</strong> tuer un indivi<strong>du</strong> <strong>de</strong> l’espèce, <strong>de</strong> lui nuire, <strong>de</strong> le harceler, <strong>de</strong> le<br />
capturer ou <strong>de</strong> le prendre, d’endommager ou <strong>de</strong> détruire la rési<strong>de</strong>nce d’un ou plusieurs indivi<strong>du</strong>s<br />
<strong>de</strong> l’espèce. La Loi prévoit aussi que l’habitat essentiel <strong>de</strong> l’espèce soit protégé <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction.<br />
Les préoccupations <strong>du</strong> milieu régional pour la protection <strong>du</strong> <strong>béluga</strong> et son habitat ont constitué<br />
un facteur déterminant dans la création <strong>du</strong> parc marin Saguenay–Saint-Laurent (figure 7). Le<br />
parc marin fut officiellement créé le 10 juin 1998, par l’entrée en vigueur <strong>de</strong> lois dites « miroir »,<br />
soit une loi canadienne et une loi québécoise, toutes <strong>de</strong>ux intitulées Loi sur le parc marin <strong>du</strong><br />
Saguenay–Saint-Laurent (1997). D’une superficie <strong>de</strong> 1 245 km², le parc marin est administré<br />
conjointement par les <strong>de</strong>ux gouvernements, soit par l’Agence Parcs Canada et par le ministère <strong>du</strong><br />
Développement <strong>du</strong>rable, <strong>de</strong> l’Environnement et <strong>de</strong>s Parcs <strong>du</strong> Québec (MDDEP). Le Règlement<br />
sur les activités en mer <strong>du</strong> parc marin Saguenay–Saint-Laurent (2002) découle <strong>de</strong> la loi fédérale.<br />
Ce règlement prévoit <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection spécifiques aux espèces déclarées en voie <strong>de</strong><br />
disparition ou menacées, comme le <strong>béluga</strong>, notamment en limitant la distance d’approche à plus<br />
<strong>de</strong> 400 m. De plus, le nombre <strong>de</strong> bateaux d’excursion pouvant exercer leurs activités dans le parc<br />
marin a été limité par un système <strong>de</strong> permis, ainsi que la vitesse et la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> présence sur les<br />
sites d’observation. L’exploration sismique ainsi que l’exploitation gazière et pétrolière sont<br />
interdites dans le parc en vertu <strong>de</strong> la loi québécoise.<br />
La réglementation <strong>du</strong> PMSSL prévoit l’établissement d’un zonage. Celui-ci constituera un outil<br />
<strong>de</strong> gestion essentiel à l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong> conservation et d’utilisation <strong>du</strong> parc marin dans<br />
une optique d’écologie <strong>du</strong>rable. En 2006, le comité Béluga-baie Sainte-Marguerite <strong>du</strong> parc marin<br />
a été créé dans le but <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> cet habitat et <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s<br />
actions pour préserver cette baie, qui est l’une <strong>de</strong>s aires d’utilisation intensive estivale <strong>du</strong> <strong>béluga</strong>.<br />
En 2008, un plan <strong>de</strong> gestion sur les activités en mer a été mis sur pied dans le PMSSL. Le but <strong>de</strong><br />
ces <strong>de</strong>ux exercices est notamment <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> gestion spécifiquement adaptées aux<br />
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