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Programme de rétablissement du béluga - BAPE - Gouvernement ...

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<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>béluga</strong>, population <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent 2012<br />

ces pestici<strong>de</strong>s a été ré<strong>du</strong>ite au milieu <strong>de</strong>s années 1970 et leurs usages ont cessé d’être<br />

homologués au Canada à partir <strong>de</strong> 1991. Muir et coll. (1996a) ont montré que les concentrations<br />

restent stables chez les <strong>béluga</strong>s mâles tandis qu’elles ont diminué chez les femelles entre 1986 et<br />

1994. Ces composés sont considérés comme très toxiques pour les organismes aquatiques et <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s sur <strong>de</strong>s animaux en laboratoire ont mis en évi<strong>de</strong>nce leur hépatotoxicité (IPCS, 1989,<br />

1992a).<br />

Les dioxines et les furannes<br />

Les dioxines et les furannes constituent les contaminants les plus toxiques même à <strong>de</strong> faibles<br />

concentrations. Les polychlorodibenzo-p-dioxines sont <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its secondaires <strong>de</strong> réactions<br />

chimiques émises principalement par les incinérateurs <strong>de</strong> déchets, l’in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> papier et <strong>de</strong>s<br />

plastiques, la sidérurgie, la fabrication <strong>de</strong> pestici<strong>de</strong>s et la combustion <strong>de</strong>s carburants. Elles<br />

peuvent également être d’origine naturelle dans le cas d’éruptions volcaniques et <strong>de</strong> feux <strong>de</strong><br />

forêt. Lorsqu’elles sont intro<strong>du</strong>ites dans l’environnement, les dioxines résistent à la<br />

biodégradation <strong>de</strong> nombreuses années. Les polychlorodibenzo-p-furannes sont émises lors <strong>de</strong><br />

l'incinération <strong>de</strong> BPC. Les concentrations <strong>de</strong> dioxines et <strong>de</strong> furannes mesurées dans les tissus <strong>de</strong>s<br />

<strong>béluga</strong>s <strong>du</strong> Saint-Laurent sont très faibles ou inexistantes (Muir et coll., 1996a). Les faibles<br />

concentrations retrouvées également chez le narval (Monodon monoceros) et l’épaulard (Orcinus<br />

orca) laissent croire que certains odontocètes possè<strong>de</strong>raient une enzyme permettant <strong>de</strong><br />

métaboliser ces contaminants (Ono et coll., 1987; Muir et coll., 1996a; Norstrom et coll., 1990).<br />

Il ne faudrait toutefois pas écarter les préjudices possibles attribuables à l’exposition aux<br />

dioxines et aux furannes. La nocivité <strong>de</strong>s dioxines s’exprime à <strong>de</strong>s doses infiniment petites<br />

(Boening, 1998).<br />

Les biphényles polychlorés (BPC)<br />

Les BPC constituent un groupe <strong>de</strong> 209 composés similaires (congénères) qui sont ignifuges,<br />

lubrifiants et non con<strong>du</strong>cteurs d’électricité. Ces caractéristiques ont favorisé leur utilisation dans<br />

l’in<strong>du</strong>strie <strong>de</strong> l’électricité. La pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s BPC a culminé vers 1970 et cessé en 1979. Même<br />

si on a mis fin à la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s BPC, <strong>de</strong>s terrains contaminés et <strong>de</strong>s sites d’enfouissement<br />

agissent encore aujourd’hui comme sources. L’utilisation <strong>de</strong>s BPC est encore permise dans les<br />

systèmes clos tels que les transformateurs. Une bonne partie <strong>de</strong>s BPC retrouvés chez les <strong>béluga</strong>s<br />

<strong>du</strong> Saint-Laurent proviendraient <strong>du</strong> lac Ontario (Gagnon et Bergeron, 1997).<br />

Les <strong>béluga</strong>s ne métabolisent pas les différents types <strong>de</strong> BPC avec la même efficacité et dans<br />

certains cas, la dégradation <strong>de</strong>s contaminants par l’organisme peut pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>s métabolites qui<br />

sont parfois plus toxiques que les composés originaux. Cependant, on a observé une diminution<br />

<strong>de</strong>s concentrations dans le lard <strong>de</strong>s <strong>béluga</strong>s <strong>du</strong> Saint-Laurent <strong>de</strong>puis 1987 (Muir et coll., 1996b;<br />

Lebeuf et coll., 2007). Parmi les congénères <strong>de</strong>s BPC, certains sont d’une toxicité inquiétante,<br />

responsables <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s effets toxiques provenant <strong>de</strong>s mélanges commerciaux <strong>de</strong> BPC. Ici<br />

encore, mêmes à <strong>de</strong> faibles concentrations, certains <strong>de</strong> ces contaminants se révèlent hautement<br />

toxiques. Les BPC sont reconnus comme étant <strong>de</strong>s perturbateurs endocriniens, <strong>de</strong>s agents<br />

neurotoxiques, <strong>de</strong>s immunosuppresseurs et sont cancérogènes pour la faune en général (IARC,<br />

1978; Hall et coll., 1992; IPCS, 1992b; De Guise et coll., 1995; McKinney et coll., 2004).<br />

Jauniaux et Coignoul (2001) mentionnent que le rôle <strong>de</strong> la pollution marine et plus<br />

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