Programme de rétablissement du béluga - BAPE - Gouvernement ...
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<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>béluga</strong>, population <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent 2012<br />
elles sont cumulées, elles augmentent le taux <strong>de</strong> mortalité <strong>de</strong> cette petite population au<br />
recrutement peu élevé.<br />
6) Collision avec les embarcations<br />
L’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent est fréquenté par plusieurs types <strong>de</strong> bateaux, dont le nombre est en<br />
constante augmentation et qui sont susceptibles d’entrer en collision avec les <strong>béluga</strong>s. Les<br />
collisions avec les navires peuvent évi<strong>de</strong>mment être fatales pour les <strong>béluga</strong>s, mais peuvent aussi<br />
blesser et ainsi compromettre la survie <strong>de</strong>s indivi<strong>du</strong>s. D’autant plus que les <strong>béluga</strong>s font<br />
quelquefois preuve <strong>de</strong> comportements à risque tels que l’approche <strong>de</strong>s embarcations par simple<br />
curiosité jusqu’à parfois développer <strong>de</strong>s jeux à proximité <strong>de</strong> celles-ci (Blane et Jackson, 1994;<br />
MPO, 2002).<br />
Les <strong>béluga</strong>s sont probablement plus à risque <strong>de</strong> collision avec les embarcations touristiques et <strong>de</strong><br />
plaisance, qui se déplacent à <strong>de</strong>s vitesses et dans <strong>de</strong>s directions variables. Parcs Canada compile<br />
tous les cas <strong>de</strong> blessures fraîches qui sont signalées <strong>de</strong>puis 1992 à l’intérieur <strong>du</strong> PMSSL (Laist et<br />
coll., 2001). Depuis l’entrée en vigueur <strong>du</strong> Règlement sur les activités en mer dans le parc marin<br />
<strong>du</strong> Saguenay–Saint-Laurent, il y a obligation <strong>de</strong> rapporter les collisions. De plus, le programme<br />
<strong>de</strong>s carcasses <strong>de</strong>s <strong>béluga</strong>s a permis <strong>de</strong> révéler divers types <strong>de</strong> traumatismes (par exemple, <strong>de</strong>s<br />
lacérations cutanées, <strong>de</strong>s hémorragies internes, <strong>de</strong>s fractures) probablement causés par <strong>de</strong>s<br />
collisions avec <strong>de</strong>s bateaux chez 11 <strong>béluga</strong>s entre 1983 et 2006 (Lair, 2007; Banque <strong>de</strong> données<br />
<strong>du</strong> Centre canadien coopératif <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong> la faune). Cependant, il n’a pas été établi que la<br />
collision ait été la cause principale <strong>de</strong> mortalité ou même qu’une maladie aurait pu rendre les<br />
indivi<strong>du</strong>s plus susceptibles aux collisions. Plusieurs <strong>béluga</strong>s <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent<br />
portent <strong>de</strong>s blessures et <strong>de</strong>s cicatrices attribuables vraisemblablement à une collision avec un<br />
navire (R. Michaud, GREMM, données non publiées). Ces marques sont notamment utilisées<br />
pour différencier les <strong>béluga</strong>s lors <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> photo-i<strong>de</strong>ntification.<br />
Laist et coll. (2001) ont étudié les données historiques <strong>de</strong> collision entre <strong>de</strong>s bateaux et certaines<br />
espèces <strong>de</strong> baleines (baleines à fanons et cachalot). Ils ont démontré que les jeunes étaient<br />
particulièrement vulnérables aux collisions parce qu’ils passent plus <strong>de</strong> temps en surface et ont<br />
moins d’expérience pour éviter les navires. De plus, Blane et Jackson (1994) ont démontré que<br />
les jeunes <strong>béluga</strong>s interagissaient plus que les a<strong>du</strong>ltes avec les bateaux. Les <strong>béluga</strong>s ont une<br />
capacité auditive très développée et un excellent système d’écholocation qui peuvent les ai<strong>de</strong>r à<br />
détecter les embarcations. Par contre, les bruits d’origine anthropique (navires, sonars, activités<br />
sismiques) peuvent causer <strong>de</strong>s blessures à l’appareil auditif diminuant ainsi la capacité <strong>de</strong><br />
détection et augmentant <strong>de</strong> ce fait les risques <strong>de</strong> collision. Malheureusement, les blessures à<br />
l’appareil auditif sont très difficiles à détecter lors <strong>de</strong>s nécropsies à cause <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong><br />
décomposition <strong>de</strong>s carcasses et <strong>de</strong> facteurs confondants (Faulkner et coll., 1998; Measures,<br />
2007a).<br />
7) Empêtrement dans les engins <strong>de</strong> pêche<br />
La pêche, notamment à l’ai<strong>de</strong> d’engins fixes ou <strong>de</strong> filets maillants, constitue une cause<br />
potentielle <strong>de</strong> mortalité pour les <strong>béluga</strong>s <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent.<br />
Quelques cas <strong>de</strong> <strong>béluga</strong> piégé dans un engin <strong>de</strong> pêche fixe ou empêtré dans <strong>de</strong>s engins <strong>de</strong> pêche<br />
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