Programme de rétablissement du béluga - BAPE - Gouvernement ...
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<strong>Programme</strong> <strong>de</strong> <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>béluga</strong>, population <strong>de</strong> l’estuaire <strong>du</strong> Saint-Laurent 2012<br />
Le réchauffement climatique, qui se déroule d’ailleurs à un rythme plus rapi<strong>de</strong> que ce qui avait<br />
été prévu, <strong>de</strong>vrait entraîner une augmentation <strong>de</strong> la température moyenne <strong>de</strong> 1,5° C à 5,5° C d’ici<br />
2050 dans le centre et le sud <strong>du</strong> Québec (Bourque et Simonet, 2008). Entre 1960 et 2003, un<br />
réchauffement <strong>du</strong> climat, entre 0,4° C et 2,2° C, a été constaté dans plusieurs régions <strong>du</strong> Québec<br />
méridional (Yagouti et coll., 2006). Bien que l’est <strong>du</strong> Québec ait connu un réchauffement moins<br />
marqué que l’ouest, l’impact <strong>du</strong> réchauffement sur l’amont <strong>du</strong> bassin <strong>du</strong> fleuve Saint-Laurent et<br />
dans le nord <strong>du</strong> Québec et l’Arctique <strong>de</strong>vrait se ressentir jusque dans l’estuaire et le golfe <strong>du</strong><br />
Saint-Laurent.<br />
Les changements climatiques ne sont pas considérés comme une menace en tant que telle, mais<br />
plutôt comme un facteur pouvant influencer l’impact <strong>de</strong>s autres menaces. L’interaction entre les<br />
changements climatiques et chaque menace sera étudiée ci-<strong>de</strong>ssous, le cas échéant.<br />
1.5.3 Description <strong>de</strong>s menaces<br />
Menace historique<br />
1) Chasse et harcèlement<br />
La chasse est considérée comme le facteur principal responsable <strong>du</strong> déclin <strong>de</strong> la population <strong>de</strong><br />
<strong>béluga</strong>s <strong>du</strong> Saint-Laurent, estimée à plusieurs milliers d’indivi<strong>du</strong>s à la fin <strong>du</strong> 19 e siècle<br />
(Vladykov, 1944; Reeves et Mitchell, 1984; Hammill et coll., 2007). La chasse commerciale a<br />
débuté dans les années 1600 et s’est poursuivie <strong>de</strong> façon presque ininterrompue jusqu’aux années<br />
1950. De 1880 à 1950, pério<strong>de</strong> la plus intense <strong>de</strong> la chasse, cette activité a fait disparaître près <strong>de</strong><br />
15 000 <strong>béluga</strong>s (Reeves et Mitchell, 1984). Dans les années 1920, les <strong>béluga</strong>s étaient considérés<br />
comme <strong>de</strong>s compétiteurs par les pêcheurs commerciaux; le gouvernement <strong>du</strong> Québec offrait<br />
alors une prime <strong>de</strong> 15 $ pour chaque animal tué et subventionnait l’utilisation <strong>de</strong> bombes pour<br />
déplacer les indivi<strong>du</strong>s qui se trouvaient dans les zones <strong>de</strong> pêche (Anon., 1928; Grenfell, 1934;<br />
Scharrer, 1983). La chasse sportive et la chasse <strong>de</strong> subsistance se sont poursuivies jusque dans<br />
les années 1970. Devant le déclin marqué <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> <strong>béluga</strong>s et le rétrécissement <strong>de</strong> son<br />
aire <strong>de</strong> répartition, la chasse a été officiellement interdite en 1979 en vertu <strong>de</strong> la Loi fédérale sur<br />
les pêcheries. Quelques cas <strong>de</strong> braconnage ont été rapportés après l’interdiction <strong>de</strong> la chasse (N.<br />
Ménard, Parcs Canada, comm. pers.). L’interdiction <strong>de</strong> chasse est toujours en vigueur et le<br />
braconnage n’est plus considéré comme un problème.<br />
Menaces actuelles affectant la population<br />
Les contaminants, le dérangement anthropique, la ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> l’abondance, <strong>de</strong> la disponibilité et<br />
<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s proies ainsi que les autres dégradations <strong>de</strong> l’habitat constituent actuellement les<br />
entraves les plus importantes au <strong>rétablissement</strong> <strong>du</strong> <strong>béluga</strong> <strong>du</strong> Saint-Laurent. Ces menaces<br />
touchent l’ensemble <strong>de</strong> la population et leurs effets sont soit difficilement perceptibles soit<br />
détectables.<br />
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