Chaîne du froid Chaque maillon compte ! - FOOD MAGAZINE

FoCUS
FOODIPEX / GROUPE LOGISMAR
Le respect de la chaîne de froid passe par
l’entretien continu des équipements frigorifiques
Du côté des logisticiens froid, il y a
bien d’autres facteurs à prendre en
considération pour une bonne maîtrise
de la chaîne de froid. Hossein Tazi,
Directeur de la société Foodipex,
groupe Logismar, opérateur du secteur
logistique froid et industrie alimentaire,
explique que la rupture de la chaîne
du froid coûte très cher. « Il suffit de
quelques heures de rupture pour qu’on
perde tout », confirme-t-il.
« En plus des équipements (camions
frigorifiques pour le transport, entrepôts
équipés, bacs de réfrigération…) et des
moyens nécessaires qui assurent leur
fonctionnement, il faut assurer une
SODEXO
La maîtrise de la chaîne de froid exige un contrôle strict et continu
Du côté des opérateurs de la restauration collective, on assiste à une déclinaison différente de la problématique et cette
fois-ci ce sont les fournisseurs qui ne respecteraient pas complètement les mesures exigées. Thomas Hersan, Directeur
des Opérations chez Sodexo Maroc indique que la restauration collective connaît
des difficultés qui sont liées aux conditions d’approvisionnement en produits frais
et surgelés car tous les fournisseurs ne sont pas équipés en camions réfrigérés,
soit par manque d’investissement ou par manque de maintenance des camions
existants; voire parfois même, à cause des mauvaises pratiques des livreurs comme
l’arrêt des moteurs durant la tournée. « Ceci est d’autant plus important que les
conditions climatiques au Maroc n’aident pas », ajoute-t-il. « Ces problèmes
d’approvisionnement sont encore plus critiques quand les sites d’exploitation
sont éparpillés sur tout le Royaume », signale M. Hersan. Pour faire face à tous
ces aléas, ce dernier précise que Sodexo Maroc déploie des efforts considérables
en matière de respect de l’hygiène et de sécurité alimentaire. « Nous avons une
équipe qui s’assure que les conditions de transport, de stockage, de transformation
et de distribution sont respectées à travers des contrôles chez les fournisseurs et
sur les sites que l’entreprise exploite », précise-t-il. « Ainsi, à la livraison, nos responsables d’exploitation effectuent
des contrôles qualité des produits à risque (contrôle de température et contrôle visuel) et en cas de non-conformité,
les produits sont refusés et font l’objet d’une procédure de réclamation, transmise par le département des achats aux
fournisseurs », ajoute-t-il.
UN OPERATEUR AGROALIMENTAIRE
Nous respectons les règles de l’art, mais il faut que nos partenaires coopèrent !
D’après un opérateur du secteur
agroalimentaire, le non respect de la
chaîne du froid et surtout les ruptures
qui surviennent ont des conséquences
graves sur la qualité du produit
alimentaire qui, une fois qu’il n’est
plus à température, voit sa qualité se
déprécier avec des risques sanitaires
élevés suite à une reprise de l’activité
FOOD MAGAZINE - N° 17 / Du 15 Déc. 2009 au 15 Jan. 2010 26
maintenance et un entretien continu
de ces équipements et c’est ce point-ci
qui est à l’origine de l’essentiel des
dysfonctionnements de la chaîne du
froid », ajoute-t-il. A noter également
que les ressources humaines qualifiées
sont un moyen indispensable pour
garantir le bon fonctionnement de la
chaîne du froid. Dans ce sens, M. Tazi
signale que le secteur du froid au Maroc
souffre d’un manque de compétences
frigorifiques hautement qualifiées.
En fait, les logisticiens du froid jouent
un rôle central dans l’organisation de
la chaîne du froid. M. Tazi indique
d’ailleurs que c’est aux prestataires
bactérienne. Cet opérateur confirme
que les agro-industriels déploient des
efforts énormes (livraison des produits
dans des camions frigorifiques équipés,
respect des conditions de livraison…),
mais qu’au niveau des autres partenaires
(petits points de vente mais aussi parfois
grandes surfaces) ce n’est pas toujours
le cas. « Les produits alimentaires
logistiques d’imposer leurs exigences
pour pousser leurs partenaires à
s’engager et respecter les normes
assignées.
A l’encontre de ces problèmes, il ne
faut perdre de vue que le marché de
froid a pu se développer ces dernières
années. M. Tazi confirme en effet que
le marché a bel et bien évolué, sauf
qu’au niveau de l’aval, il souffre encore
d’une demande faible, due au coût élevé
de l’équipement. « Les investisseurs
seront vivement intéressés par l’activité
logistique froid si le marché est
demandeur », conclut-il.
réfrigérés sont parfois mélangés avec
les produits secs au niveau des points de
réception », ajoute-t-il. « Nous faisons
de nos mieux pour garantir la sécurité
alimentaire du consommateur, mais il
faut que nos partenaires coopèrent »,
résume-t-il.