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Baobab
La Charia au Nigéria
ses. Ils ne reconnaissent que le viol hors mariage (comme la loi écrite
séculière du Nigeria). Certains codes pénaux (dans les Etats du Niger,
de Kano et de Kebbi) disposent que le témoignage des hommes a plus
de valeur que celui des femmes. La diya (compensation monétaire dans
les cas de violence, si la victime ou sa famille l’accepte en lieu et place
de la condamnation prononcée) est plus importante à payer quand elle
est destinée aux hommes musulmans qu’aux femmes musulmanes (ou
non-musulmanes), alors que le qisas (punition en vertu de la loi du
talion) s’applique quel que soit le genre.
Dans un seul cas les hommes sont soumis à une peine plus dure que les
femmes – dans l’Etat de Kano, les hommes non-mariés convaincus de
zina ne doivent pas seulement subir la flagellation mais aussi un an de
prison (les femmes n’ont mariées n’encourent que la flagellation).
Dans les codes pénaux coraniques, le viol est considéré comme une
forme de zina – relations sexuelles illicites. Reconnaître le viol équivaut
donc à avouer la zina. Dans la situation la plus probable où il manque
deux témoins ou l’aveu du violeur, le viol risque d’être difficile à prouver.
Par conséquent, les femmes se retrouvent non seulement poursuivies
pour zina mais aussi pour faux témoignage. Ainsi les nouveaux
codes pénaux coraniques privent les femmes de protection contre le
viol et les agressions sexuelles.
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