Vie dans haies J-P Geslin.pdf - Free

Qu’est-ce que le sol ?
Un sol observé à la loupe binoculaire apparaît constitué d’éléments minéraux (grains de sable,
d’argile…) et d’éléments organiques (débris végétaux et animaux). Le sol se forme en effet par :
* fragmentation et décomposition de la surface des roches. Cette transformation s’effectue sous l’action
de 3 grands types d’agents : destruction par des agents physiques (… c’est l’érosion), par des agents
chimiques (… c’est l’altération) et par des agents biologiques. Selon la taille des grains on distingue les
cailloux (+ de 2 mm), les sables (2 mm à 2/100 de mm), les limons (moins de 2 /100 de mm).
* accumulation de détritus végétaux (feuilles…) et animaux (urine, excréments, animaux morts)
qui subissent une décomposition en humus puis une transformation en sels minéraux.
Le sol constitue pour les végétaux :
* un support (c’est la partie supérieure de l’écorce terrestre où se développent les racines).
* un milieu nutritif fournissant l’eau et les sels minéraux.
Le sol est un « milieu vivant » car il est colonisé par un très grand nombre
d’êtres vivants : flore (végétaux) et faune (animaux).
→ Flore : dans 1 gramme de sol, il y a 10 millions à 10 milliards de microbes du
groupe des bactéries…Il faut ajouter les algues du sol, les filaments (=
mycéliums) de champignons, les racines, tubercules, bulbes et rhizomes.
→ Faune : on distingue la microfaune (animaux unicellulaires = protozoaires, de
très petits vers appelés nématodes (et pour les biologistes de minuscules
bestioles nommées "les rotifères" et "les tardigrades") et la macrofaune
(rongeurs, insectivores, insectes et mille-pattes, vers et mollusques).
Le sol a une épaisseur variant de quelques cm à quelques mètres. La
science qui étudie les différents types de sols est la pédologie.
C’est à la surface et dans le sol que se déroule la décomposition des végétaux et animaux morts en
humus puis la transformation de cet humus en sels minéraux. Les sels minéraux et l’eau sont
absorbés par les racines des plantes.
Jean-Pierre Geslin, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 82