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Correcteurs de meunerie - FOOD MAGAZINE

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CHR<br />

L’art culinaire marocain<br />

une culture et une histoire<br />

riches et diversifiées<br />

Ces mets, à la fois<br />

copieux et délicieux,<br />

révèlent le plaisir<br />

du palais et réconfortent<br />

les hôtes qui y trouvent une<br />

gran<strong>de</strong> diversité artistique,<br />

gustative et nutritive. La<br />

cuisine marocaine du terroir<br />

est surtout cérémoniale,<br />

car l’on peut distinguer <strong>de</strong>s<br />

préparations qui sont servies<br />

à <strong>de</strong>s moments et dans<br />

circonstances bien précises.<br />

Cette cuisine manque <strong>de</strong><br />

trace écrite <strong>de</strong> son histoire,<br />

bien qu’elle soit ancienne.<br />

L’art culinaire marocain a<br />

été enrichi par les influences<br />

<strong>de</strong> plusieurs civilisations<br />

<strong>de</strong>s pays voisins et <strong>de</strong><br />

ceux qui l’ont colonisé<br />

à travers les époques<br />

anciennes. Nous pouvons<br />

citer comme influence,<br />

celle <strong>de</strong>s phéniciens, <strong>de</strong>s<br />

Carthaginois, <strong>de</strong>s Romains,<br />

<strong>de</strong>s Arabes, <strong>de</strong>s Espagnols,<br />

<strong>de</strong>s Andalous, <strong>de</strong>s Turcs, <strong>de</strong>s<br />

Portugais, <strong>de</strong>s Français et<br />

<strong>de</strong>s Anglais qui ont fait <strong>de</strong> la<br />

gastronomie marocaine une<br />

mosaïque, un tableau d’art.<br />

Mais les trois gran<strong>de</strong>s<br />

influences qu’a connues la<br />

cuisine marocaine restent en<br />

fait l’influence arabe, turque<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 1 / JUIN 2008 52<br />

et andalouse. Arabe en ce<br />

qui concerne les M’qalla,<br />

M’hammar, M’Aammar,<br />

turque pour les Méchouis et<br />

enfin andalouse pour ce qui<br />

est M’jammar et pour tout<br />

le reste.<br />

Cette cuisine festive<br />

et apéritive est affinée<br />

par l’emploi d’épices<br />

et d’aromates naturels<br />

recherchés. Elle est<br />

également mise en valeur<br />

par la sélection <strong>de</strong>s produits,<br />

par la bonne présentation et<br />

par un service spectaculaire<br />

bien ordonné et agréable.<br />

La table marocaine est,<br />

à l’inverse <strong>de</strong>s cuisines :<br />

française, chinoise, turque,<br />

espagnole..., réduite aux plus<br />

simples règles, manières et<br />

habitu<strong>de</strong>s. Ses pratiques <strong>de</strong><br />

conception varient d’une<br />

région à l’autre, d’une ville<br />

à l’autre et parfois d’une<br />

famille à l’autre, ce qui en<br />

fait une vraie mosaïque<br />

artistique. Toutefois, il<br />

est constaté l’existence <strong>de</strong><br />

certains points communs<br />

à toutes les régions : c’est<br />

le service du thé à la<br />

menthe, considéré comme<br />

boisson d’accueil et <strong>de</strong><br />

bienvenue, comme boisson<br />

apéritive, digestive ou<br />

Salah Chakor<br />

Directeur <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> Technologie<br />

Hôtelière et Touristique <strong>de</strong> Tanger<br />

Les observateurs avertis qui ont sillonné les régions marocaines<br />

et qui ont eu l’occasion, à travers différentes rencontres, <strong>de</strong><br />

déguster la cuisine <strong>de</strong> ces régions, ont pu découvrir un art<br />

culinaire certain et très ancien. Ces mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> préparation et <strong>de</strong><br />

présentation <strong>de</strong>s aliments, remontent à une histoire lointaine,<br />

vieille <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2000 ans.<br />

d’accompagnement. Cette<br />

boisson chau<strong>de</strong> est servie<br />

également pendant le 2 ème<br />

Ftour, entre 9 h et 10 h,<br />

avec le Batbout (petit pain<br />

rond légèrement levé), le<br />

M’semen (galette <strong>de</strong> farine<br />

<strong>de</strong> blé cuite sur plat en<br />

terre), les R’ghaif (feuilletés<br />

simples ou fourrés), les<br />

Baghrir (crêpes épaisses<br />

ou fines, gran<strong>de</strong>s ou petites<br />

arrosées <strong>de</strong> beurre fondu<br />

et <strong>de</strong> miel), l’Amlou (pâte<br />

d’aman<strong>de</strong>s entières grillées,<br />

moulues avec l’huile<br />

d’argan et mélangé au<br />

miel). Il accompagne aussi<br />

toutes sortes <strong>de</strong> biscuits, <strong>de</strong><br />

gâteaux, ou simplement du<br />

bon pain d’orge, <strong>de</strong> maïs ou<br />

<strong>de</strong> blé (1) .<br />

La cuisine marocaine se<br />

distingue <strong>de</strong>s autres cuisines<br />

du mon<strong>de</strong> par ses plats<br />

spécifiques, cérémonieux,<br />

tels que les couscous, le<br />

Méchoui, la Pastilla. Ces<br />

plats présentent également<br />

<strong>de</strong>s différences dans le<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparation, <strong>de</strong><br />

région en région et <strong>de</strong> ville<br />

en ville, selon que la famille<br />

est citadine, rurale, aisée ou<br />

moyenne et aussi selon la<br />

richesse et la disponibilité<br />

<strong>de</strong>s produits agricoles.<br />

Pour le couscous l’on observe<br />

la différence dans la semoule<br />

utilisée, laquelle peut être <strong>de</strong><br />

blé, d’orge (Balboula), ou <strong>de</strong><br />

maïs (Baddaz), et aussi dans<br />

la vian<strong>de</strong> utilisée qui peut<br />

être soit du poulet, soit du<br />

mouton, du bœuf ou même<br />

du poisson dans la région<br />

<strong>de</strong> Safi et <strong>de</strong> Casablanca.<br />

Les légumes sont choisis<br />

selon la saison, la région et<br />

peuvent aussi être composés<br />

d’oignons, <strong>de</strong> raisins secs et<br />

<strong>de</strong> pois chiches (Tfaiya).<br />

Le Méchoui utilise différente<br />

vian<strong>de</strong>s, le mouton, la chèvre,<br />

le bœuf, le poulet et parfois<br />

dans le Sud la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

dromadaire.<br />

La Pastilla (2), qui d’après<br />

certains puise son origine<br />

dans la Mésopotamie,<br />

n’échappe pas non plus à<br />

la règle <strong>de</strong> diversité <strong>de</strong>s<br />

produits employés dans sa<br />

confection. Cette différence<br />

est remarquée au niveau<br />

<strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s produits<br />

qui composent la farce.<br />

On utilise du poulet, du<br />

pigeon, <strong>de</strong>s poissons et/ou<br />

<strong>de</strong>s fruits <strong>de</strong> mer. La farce<br />

est généralement composée<br />

d’aman<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong> cacahouètes<br />

ou d’un mélange <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux,<br />

associé à l’oignon, au persil<br />

et à l’œuf comme base <strong>de</strong><br />

farce.<br />

(1) et (2) Le Maroc <strong>de</strong>s potentialités,<br />

Génie d’un Roi et d’un Peuple,<br />

article <strong>de</strong> Ab<strong>de</strong>rrahim Bargach

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