Ouagadougou

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puissance tutélaire coloniale. Timor a acquis son indépendance comme une conséquence de
la Révolution portugaise de 1974.
La situation au cours de la récente période intérimaire a démontré la capacité des
Nations Unies de mettre en place les structures d’un Etat en temps de paix. Les récentes
élections ont affiché un fort taux de participation, malgré le caractère montagneux du pays et le
caractère reculé de nombreux villages. Il existait une forte volonté d’apprendre les règles de la
démocratie. Ainsi, 93 % de la population en âge de voter a pris part au scrutin et cela a pu
donner à tous une véritable leçon de démocratie.
Le « Conseil national » a été une structure de transition, dont la mission s’est
achevée lorsque le groupe, auquel elle-même a participé, est arrivé sur place. Ce groupe s’est
rendu au Timor Oriental afin d’évaluer les ressources dont ce pays disposait. Les ressources
humaines présentent de sérieuses lacunes, du fait que ceux qui avaient quitté le territoire ne
souhaitaient pas y retourner, compte tenu de la faiblesse du niveau des revenus. Il convenait
cependant de tirer avantage, d’une façon ou d’une autre, de l’expérience acquise par les
expatriés, situés pour l’essentiel en Australie et au Portugal. Il s’est agi de mettre en place un
parlement en 90 jours et ce sans qu’une Constitution ait été établie. Il était cependant
prévisib le que le modèle constitutionnel proposé par le FRETILIN serait proche de celui qui
serait finalement adopté par le Timor Oriental.
Du point de vue politique, il paraît difficile d’instaurer une démocratie si un parti
émerge seul comme une force hégémonique. Elle considère cependant que le système au
Timor Oriental n’en est pas moins démocratique, parce qu’il y existe un sens commun du
besoin de construire un nouveau pays ; elle partage à cet égard l’optimisme des Nations Unies
à propos du futur de l’Etat Est-Timorais. Elle estime qu’il est prévisible que l’Assemblée
constituante deviendrait le nouveau parlement et qu’il y aurait ensuite de nouvelles élections
pour désigner un président. Une fois que la Constitution serait établie, les autorités
gouverneme ntales seraient exclusivement est-timoraises.
Elle évoque l’extrême variété d’origines des membres du parlement du Timor
Oriental. L’Assemblée de la République du Portugal a mis à disposition quelques
fonctionnaires au Timor Oriental, en coopération avec l’UIP et les Nations Unies ; elle a
également envoyé un expert pour prendre part à la rédaction de la Constitution. Elle souligne
l’importance à cet égard de la contribution de l’Australie dans ce processus.
Elle conclut son intervention en citant la déclaration du président du FRETILIN qui,
étant interrogé sur ce que serait son premier acte politique lorsqu’il serait nommé Premier
ministre, a répondu qu’il se rendrait tout d’abord en Indonésie. Elle pense que cela préjuge
positivement de l’avenir.
M. Robert Myttenaere déclare que les participants à cette conférence ont pu
découvrir les qualités d’aventurière de la présidente de l’Association.
Mme Sri Sumarjati Haryanto (Indonésie) remercie Mme Adelina Sá Carvalho pour
sa communication et relève que le peuple indonésien a réagi favorablement à l’issue pacifique
du scrutin au Timor Oriental et espère qu’une coopération fructueuse s’instaurera entre les
nouveaux voisins. Elle évoque le problème des nombreux réfugiés est-timorais en Indonésie et
compte sur l’aide du Portugal pour résoudre cette question.