Ouagadougou
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CINQUIEME SEANCE<br />
Jeudi13 septembre 2001 (Matin)<br />
Présidence de M. Mamadou SANTARA<br />
La séance est ouverte à 10 heures<br />
1. Remarques introductives<br />
M. Mamadou Santara, vice-président, souhaite la bienvenue aux participants et se<br />
réjouit de l’honneur et du plaisir qui lui est donné de remplacer Mme Adelina Sá Carvalho pour<br />
présider aux débats de cette dernière séance.<br />
2. Communication de M. Rex Owusu-Ansah, secrétaire général du<br />
Parlement (Ghana) sur les changements de pouvoir au Ghana et leur<br />
impact sur le pouvoir législatif du Gouvernement<br />
M. Mamadou Santara, vice-président, invite M. Rex Owusu-Ansah, secrétaire<br />
général du Parlement ghanéen, à présenter sa communication sur les changements de pouvoir<br />
au Ghana et leur impact sur les relations entre l’exécutif et le législatif.<br />
M. Rex Owusu-Ansah (Ghana) observe que, pour la première fois dans les annales<br />
de l’histoire du Ghana, le peuple a conduit, en 2000, un Gouvernement à céder le pouvoir à<br />
l’issue d’élections ordinaires. Le parti qui a perdu lors de ce scrutin, le Congrès démocratique<br />
national (NDC), a cédé la place au Nouveau parti patriotique (NPP) à la tête du pouvoir. La<br />
manière pacifique dont se sont déroulées au Ghana les opérations électorales en général ont<br />
valu au pays l’estime de la communauté internationale.<br />
La Constitution du Ghana fixe au maximum à deux mandats de quatre ans la durée<br />
des fonctions du Président de la République. L’ancien président, le capitaine John Jerry<br />
Rawlings, était en charge, en qualité de Président démocratiquement élu, entre 1992 et 2000.<br />
Au terme de ses deux mandats, les Ghanéens ont décidé de ne pas suivre la « voie sudafricaine<br />
», au cours de laquelle le vice-président a succédé au Président sortant. Le NDC,<br />
conduit par le vice-président sortant, M. John Evans Atta Mills, a perdu l’élection présidentielle<br />
au profit du NPP de M. John Agyekum Kuffor, l’actuel Président du Ghana.<br />
Une caractéristique de cette transition, au cours de laquelle la tension politique ne<br />
s’est à aucun moment exacerbée, est qu’il fallut recourir à un second tour de scrutin pour<br />
départager les candidats, aucun n’ayant obtenu au premier tour la majorité absolue des<br />
suffrages (bien que le candidat du NPP eut obtenu 46 % des voix au cours de ce premier tour,<br />
face aux quatre autres candidats). L’article 63 (3) de la Constitution du Ghana dispose que :