Ouagadougou
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on peut raisonnablement considérer le système nigérian comme à la pointe dans ce domaine<br />
d’une coopération au niveau de la Fédération. Des conférences sont périodiquement<br />
organisées entre présidents des assemblées, des niveaux fédéral et fédéré, pour proposer des<br />
améliorations des procédures de gouvernance. Ainsi, la procédure législative est-elle une<br />
institution dynamique. Cela existe dans les deux pays précités ; nous ne pouvons quant à nous<br />
nous y soustraire ; il s’agit de rattraper les retards accumulés du fait des périodes de gestion<br />
militaire du pays.<br />
Dans notre système, qui, à la différence des Etats-Unis et du Royaume-Uni, est<br />
multipartite, les responsables des partis minoritaires se voient accorder une reconnaissance<br />
officielle et des moyens matériels, afin de les mettre pratiquement au niveau du leader de la<br />
majorité. Bien entendu, la répartition des sièges au sein des commissions s’effectue au prorata<br />
de l’importance numérique des groupes. En pratique, et quel que soit le président de la<br />
Chambre, il coordonne son activité avec les présidents des autres groupes.<br />
Au Nigeria, le secrétaire général du parlement est responsable de l’administration<br />
des deux chambres, qu’il s’agisse des questions législatives comme administratives.<br />
Cependant, les règlements respectifs de chacune des chambres permettent de recruter un<br />
secrétaire général tant pour la Chambre des représentants que pour le Sénat. Ceux-ci sont en<br />
quelque sorte les délégués du secrétaire général du parlement, dans leur chambre respective,<br />
et cela facilite amplement le travail de ce dernier.<br />
M. Mamadou Santara, vice-président, remercie Mme Ahmadu et donne la parole aux<br />
participants.<br />
M. Rex Owusu-Ansah (Ghana) demande dans quelle mesure le président peut<br />
engager des dépenses avant l’approbation finale du budget.<br />
Mme R. A. Ahmadu précise que la Constitution dispose que le président peut<br />
engager jusqu’à un tiers du budget de l’année précédente pour assurer la continuité dans<br />
l’année en cours. La situation au cours des régimes militaires empêchait de fournir un modèle<br />
dans ce domaine. Le président utilisait cette question pour déclarer que le parlement<br />
l’empêchait d’exercer ses responsabilités.<br />
M. G. C. Malhotra (Inde) demande les suites données aux modifications proposées.<br />
Mme R. A. Ahmadu indique que cela a aussi été la cause de problèmes. Le<br />
parlement avait considéré que le budget avait été mal réparti. Une estimation avait été dès lors<br />
amendée et cela avait causé des difficultés. Le président n’avait pas appliqué certaines<br />
dispositions telles que modifiées, ce qui était peu respectueux de la Constitution. Le parlement<br />
peut modifier le budget ; il ne peut le mettre en œuvre.<br />
M. Mamadou Santara, vice-président, remercie Mme R.A. Ahmadu pour sa<br />
communication.