Ouagadougou
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britanniques. En même temps, il a intégré des éléments du régime présidentiel, tirés du<br />
système pratiqué au Congrès des Etats-Unis d’Amérique. Notre système est donc largement<br />
hybride.<br />
S’agissant de la procédure d’affectation des crédits, nous avons estimé que la<br />
procédure purement parlementaire n’était plus adaptée à notre système, dès lors que les<br />
ministres ne sont plus eux-mêmes des parlementaires. Nous aurions pu doubler le nombre des<br />
membres de la commission d’affectation des crédits, créer de nombreux sous-comités,<br />
reflétant plus ou moins la formation du Gouvernement. Mais les membres du parlement ont<br />
refusé cette proposition, considérant qu’il était plus approprié de confier aux commissions<br />
permanentes, en charge d’un secteur, de proposer les crédits pour les ministères qu’elles sont<br />
chargées de suivre et de contrôler. Ainsi elles peuvent exercer la plénitude de l’action<br />
législative dans le domaine de leurs compétences. Il a ainsi été décidé que les commissions<br />
permanentes seraient dans la pratique les sous-commissions de la commission d’affectation<br />
des crédits. Cela souligne la tradition de la culture nigériane où, en matière budgétaire, la<br />
personne en charge d’un secteur doit avoir un droit s’agissant du débours des fonds liés à sa<br />
responsabilité. En même temps, il est difficilement acceptable au Nigeria qu’une personne n’ait<br />
aucun droit à donner son avis sur le montant du budget qu’il estime nécessaire pour mener à<br />
bien l’exercice de ses responsabilités.<br />
Il est de la responsabilité du Gouvernement, en charge de l’exécutif, de présenter au<br />
parlement un projet de loi d’affectation des crédits, accompagné des estimations financières.<br />
La procédure qui commence avec le dépôt des projets et s’achève à leur adoption définitive se<br />
déroule comme suit :<br />
Au début de chaque législature d’une durée de quatre ans, l’Assemblée crée ses<br />
commissions permanentes, selon des critères de fonctionnalité. Leur dénomination se<br />
rapproche de ceux des ministères qu’elles sont chargées de suivre, à la différence du système<br />
britannique où les commissions ne sont créées que pour examiner les projets de loi qui leur<br />
sont transmis par le président de la Chambre.<br />
Deuxièmement, la commission d’attribution étant une commission permanente, est<br />
chargée de l’attribution des crédits pour l’exécution des programmes, selon une procédure<br />
spécifique.<br />
Troisièmement, après la seconde lecture, un projet de loi d’affectation est transmis<br />
aux autres commissions permanentes, comme décrit.<br />
Après la seconde lecture, tandis que le projet de loi d’affectation est directement<br />
transmis à la commission compétente, les estimations sont adressées aux différentes<br />
commissions permanentes, comme expliqué plus haut ; celles-ci deviennent autant de souscommissions<br />
chargées d’examiner le cas de chaque ministère.<br />
La procédure nigériane étant un mode hybride, tirant ses pratiques des systèmes<br />
britannique et américain, nous pouvons établir une comparaison entre eux.<br />
La présentation des projets de loi, dans les deux chambres, suit le système du<br />
Congrès américain. Les projets viennent pour l’essentiel de l’exécutif ; les autres proviennent<br />
des membres eux-mêmes, soit directement (collectivement ou individuellement), soit<br />
indirectement (les membres soutenant des propositions émanant d’associations,