Ouagadougou
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« une personne ne sera pas élue Président du Ghana, hormis si, à l’élection<br />
présidentielle, le nombre de suffrages en sa faveur est supérieur à 50 % du nombre total des<br />
suffrages exprimés à ce scrutin. »<br />
En même temps que l’élection présidentielle, l’ancien parti d’opposition NPP a battu<br />
le NDC et a largement renforcé sa position au sein du Parlement, en obtenant une majorité de<br />
100 sièges (contre 66 au cours de la législature précédente), tandis que le NDC reculait à 92<br />
sièges (contre 133 précédemment), devenant toutefois la plus large composante de<br />
l’opposition. Cet important changement dans le rapport des forces politiques a conduit le<br />
parlement à devenir le centre du processus démocratique au Ghana.<br />
Conformément au Règlement de l’Assemblée, le secrétaire général remplit la fonction<br />
de président de la Chambre au cours de l’élection du président (speaker). Comme dans de<br />
nombreuses instances, l’élection du président de l’Assemblée précède toute autre activité<br />
législative à l’ouverture de la nouvelle législature. Dans le cas du Ghana, il est prévu que le<br />
président de l’Assemblée nouvellement élu doit prêter serment devant la Chambre réunie au<br />
complet ; cette cérémonie est conduite par les plus hautes autorités judiciaires du pays.<br />
S’agissant de l’élection du président, M. Rex Owusu-Ansah précise que, sous sa<br />
responsabilité, le scrutin a conduit à confier la charge de président à M. Peter Ala Adjetey, qui<br />
a succédé dans cette fonction à M. D.F.Annan. Les députés ont dû également prêter serment à<br />
leur tour devant le président, conformément aux dispositions constitutionnelles. Ces<br />
cérémonies sont conduites au cours d’une séance publique.<br />
Le rôle central du parlement dans les instances politiques du Ghana peut être<br />
constaté de quatre façons.<br />
Premièrement, l’ancien parti majoritaire, le NDC, a constaté que le parlement, comme<br />
dans les démocraties en général, était le lieu le plus approprié où ils pouvaient faire valoir leur<br />
point de vue, une fois dans l’opposition. Ce comportement a été couronné de succès, puisqu’à<br />
cette occasion, le NDC a gagné le respect du parti au pouvoir, le NPP. En même temps, les<br />
membres du NPP regardent avec intérêt la place du parlement dans les institutions,<br />
notamment parce que les dispositions constitutionnelles prévoient que les ministres doivent<br />
être issus en majorité du parlement.<br />
La cérémonie de prestation de serment du président devant le parlement, qui a<br />
nécessité de déplacer le lieu de réunion de l’Assemblée, a requis un important mouvement<br />
d’équipements et de personnels. Le personnel a ainsi réagi de manière courageuse pour<br />
répondre à l’attente du public, qui attendait des changements dans l’administration du pays.<br />
La nouvelle administration du Ghana a décidé d’associer des personnes<br />
n’appartenant pas à la majorité au sein de l’équipe ministérielle, ainsi qu’au niveau d’autres<br />
postes de direction. C’est ainsi que le Dr. Kwesi Nduom a été nommé. De même,<br />
l’administration a proposé au NDC de nommer l’un de ses parlementaires à un poste à un<br />
niveau international. Si tel est le cas, une élection partielle devra avoir lieu pour pourvoir au<br />
remplacement du titulaire de la circonscription. Dans cette hypothèse, il est évident que le NPP<br />
cherchera à gagner un poste sur le NDC afin d’élargir sa majorité. Cette question est<br />
importante, puisque aujourd’hui, le nombre des sièges de l’Assemblée est également réparti<br />
entre majorité et opposition.