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Ouagadougou

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M. Mamadou Santara, vice-président, remercie M. Owusu-Ansah. Il fait observer<br />

qu’il serait inimaginable qu’au Mali, un fonctionnaire puisse présider une séance inaugurale<br />

d’investiture.<br />

M. Rex Owusu-Ansah reconnaît que cette procédure peut sembler curieuse.<br />

Pourtant, elle est conforme au Règlement. La raison qui la motive repose sur le fait que le<br />

secrétaire général appartient aux services de l’Assemblée, avant même la prestation de<br />

serment des membres. Le président de la Chambre prête serment auprès du ministre de la<br />

justice. Le secrétaire général ne fait que superviser la première séance, avant la prestation de<br />

serment des membres. Cette procédure doit exister dans d’autres pays, comme par exemple<br />

au Nigeria. D’autres institutions parlementaires prévoient que la session inaugurale est<br />

présidée par le doyen d’âge, ou le parlementaire dont la durée cumulée de mandat est la plus<br />

longue.<br />

M. Michael Pownall (Royaume-Uni) remercie M. Owusu-Ansah pour son exposé et<br />

lui demande de préciser la procédure d’élection du président de la Chambre.<br />

M. Rex Owusu-Ansah indique qu’il y a en général un grand lobbying, suivi d’un vote<br />

secret. A deux occasions, des présidents ont été élus au cours d’un scrutin non disputé,<br />

puisqu’ils étaient les seuls candidats. Beaucoup dépend de la personnalité des candidats qui<br />

se présentent. La dernière fois, il semblait que le candidat connaîtrait un opposant. Il a été élu<br />

au cours d’un scrutin secret et seulement un nombre restreint de votes se sont portés sur<br />

d’autres noms. Il a quelque peu gâché l’effet de ce vote, en ne remerciant que les<br />

parlementaires de la majorité gouvernementale.<br />

Mme Helen Dingani (Zimbabwe) précise que dans son pays également, le secrétaire<br />

général préside la session inaugurale ; cela tient aux origines similaires de ces Assemblées,<br />

inspirées du système dit de « Westminster ». Elle relève que deux commissions seulement<br />

sont présidées par des parlementaires issus de rangs autres que ceux des partis du<br />

gouvernement. Elle demande pourquoi le partage des présidences ne s’effectue pas au prorata<br />

de l’importance des groupes.<br />

M. Rex Owusu-Ansah estime que c’est un héritage de l’histoire. Il était de tradition<br />

que le président de la commission de contrôle des comptes provienne de l’opposition. La<br />

présidence du comité de la réglementation a été offerte à l’opposition récemment. En bonne<br />

logique, ces présidences ne devraient pas être partagées, mais il note que nombre de<br />

parlementaires de la majorité deviennent ministres, tandis que d’autres se voient attribuer des<br />

présidences. Il est souvent considéré que le vainqueur prend tout. Même si l’on ne partage pas<br />

ce point de vue, il est difficile de persuader les parlementaires de ne pas agir de la sorte.<br />

Mme Helen Dingani (Zimbabwe) remarque que, dès lors que le rôle du parlement<br />

est de contrôler et de vérifier, elle s’étonne de voir que les présidences de commissions<br />

constituent de tels enjeux.<br />

M. Rex Owusu-Ansah constate que, dès lors que la majorité dispose par définition<br />

du plus grand nombre de sièges, cela les conduit à vouloir prendre la présidence. Il est vrai<br />

cependant que les parlementaires de la majorité sont moins enclins que ceux de l’opposition à<br />

défier le Gouvernement. Néanmoins, ce n’est pas la présidence qui détermine le succès du<br />

travail d’une commission, dès lors que l’ensemble de la commission vote, majo rité et<br />

opposition. De ce fait, la majorité gouvernementale peut toujours gagner.

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