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Cancer : épidémiologie, cancérogenèse, développement tumoral ...

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Faculté de Médecine de Marseille<br />

de mutation de l’ADN puisqu’en cas d’échec de la réparation, la cellule mutante est éliminée par<br />

apoptose.<br />

Un autre type d’initiation est celle induite au terme du programme de sénescence cellulaire.<br />

Chaque cellule différenciée a, du fait d’une inactivation de la télomérase en fin de bras long de<br />

chaque chromosome, un capital non renouvelable de séquences répétitives terminales : les<br />

téloméres. Toute division cellulaire diminue le capital télomérique qui au terme de la dernière<br />

division et perte de la dernière unité télomérique enclenche, de façon irréversible, le programme<br />

d’apoptose.<br />

L’immortalisation cellulaire peut être due à la perte du programme apoptotique ou à sa noninduction,<br />

par exemple : une mutation sur le gène P53, la réinduction anormale d’une activité<br />

télomérase cellulaire ou l’interférence d’une protéine oncovirale.<br />

L’homéostasie (ou différenciation cellulaire) est un équilibre entre prolifération et mort<br />

cellulaire(cf. Fig. 10). La prolifération cellulaire est stimulée par des molécules spécifiques :<br />

facteurs de croissance, récepteurs de facteurs de croissance, molécules permettant la transmission<br />

spécifique du signal mitotique intracellulaire et l’activation des gènes nucléaires. Les molécules de<br />

stimulation mutées ou dysrégulées sont de la classe des oncogènes. Par contre, les gènes de<br />

régulation et de contrôle du cycle cellulaire, comme nous l’avons déjà précisé, font partie du groupe<br />

des gènes suppresseurs.<br />

2.4.2. L’étape de promotion<br />

caractérisée par une augmentation de la perte de l’homéostasie associée à une instabilité<br />

génomique.<br />

- L’instabilité génomique liée aux mutations de gènes suppresseurs (associé ou non aux gènes de<br />

régulation de surveillance du cycle cellulaire et stimulations cellulaires appelées « Gate keeper<br />

genes » (Cf. fig 10), ainsi que les gènes de réparation entretien stabilité génomique appelés « Care<br />

taker genes ») se traduit par une accumulation progressive d’anomalies : mutation somatique, perte<br />

d’hétérozygotie, amplification hyper/hypométhylation…(cf. Fig 12 et 13)<br />

Globalement, ceci se traduit par une perte de facteurs de protection (gènes suppresseurs) et<br />

augmentation des facteurs favorisant la progression (oncogènes entre autres). Pour chaque type<br />

<strong>tumoral</strong> et individu, ces modifications sont plus ou moins rapides (cf. Fig. 3)<br />

A partir de la transformation cellulaire, le développement <strong>tumoral</strong> va devenir de plus en plus<br />

dépendant de son microenvironnement <strong>tumoral</strong> et passe par une phase critique avec l’établissement<br />

ou non d’un microenvironnement tissulaire permissif. Les facteurs de progression sont pour leur<br />

grande majorité des gènes intervenant dans l’interaction tumeur-microenvironnement qui se mettent<br />

progressivement en place lors de la phase de promotion:<br />

- Facteurs de croissance dont des facteurs angiogéniques et des protéases<br />

- Récepteurs cellulaires aux facteurs de croissance soit autosecrétés par la cellule <strong>tumoral</strong>e (boucle<br />

autocrine) soit par l’environnement (boucle paracrine).<br />

- Dysrégulation des molécules de transmission du signal mitogénique donnant une autonomie aux<br />

cellules <strong>tumoral</strong>es<br />

- Protéines de surface modifiant la reconnaissance par le système immunitaire<br />

La différence entre cancer dit « héréditaire » et cancer sporadique (cf. Fig. 14) tient au fait que<br />

pour les cancers familiaux, la mutation germinale d’un gène suppresseur transmise héréditairement<br />

sera une première étape qui pourra être associée secondairement à 1 ou plusieurs mutations<br />

somatiques et à des dysrégulations ou susceptibilités liées à des facteurs de risque. L’ensemble<br />

ayant comme conséquence globale la transformation cellulaire, une instabilité génomique induite<br />

qui entraînera secondairement des dysfonctions et remaniements génomiques identiques entre<br />

cancer héréditaire ou sporadique.<br />

Par exemple, pour le cancer du sein, sont associés les évènements ou mutations génomiques<br />

héréditaires ou somatiques et des facteurs promoteurs ou cocarcinogènes hormonaux :<br />

DCEM 2 – Module 10 14

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