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Cancer : épidémiologie, cancérogenèse, développement tumoral ...

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Faculté de Médecine de Marseille<br />

- soit la cellule métastatique et la colonie qui en dérive, croissent grâce à une boucle autocrine<br />

indépendante du tissu colonisé c’est le cas pour les métastases uniques.<br />

.La quantification intra<strong>tumoral</strong>e des protéases, facteurs angiogéniques, oncogènes ou facteurs de<br />

croissance intervenant dans des boucles autocrines ou dysrégulation de la transmission du signal<br />

mitogénique interacellulaire sont Les facteurs biologiques de risque qui pour un cancer invasif<br />

permettent d’isoler les tumeurs à très haut risque de dissémination microscopique massive.<br />

La recherche et la quantification de cellules <strong>tumoral</strong>es circulantes ou colonisant la moelle osseuse<br />

est une approche également pour mieux appréhender l’importance de la maladie résiduelle et<br />

soustendre des propositions et schémas thérapeutiques.<br />

2.6. Maladie cancéreuse disséminée/thérapeutique pharmacologie<br />

moléculaire<br />

La dernière phase du développement <strong>tumoral</strong>, maladie métastatique disséminée pose le problème<br />

majeur de son contrôle thérapeutique (cf. Fig. 23). L’instabilité génomique et la plasticité<br />

d’adaptation caractéristique des cellules métastatiques soustend une résistance plus ou moins<br />

rapide aux approches thérapeutiques médicales actuelles (chimiothérapie, hormonothérapie)<br />

visant essentiellement des cibles moléculaires (cf. Fig. 24). Le développement de modèles<br />

expérimentaux, les progrès des analyses moléculaires tissulaires ont permis le démembrement des<br />

principaux mécanismes de résistance cellulaire aux drogues thérapeutiques.<br />

- Le premier mécanisme touche le transfert transmembranaire (influx-efflux) des molécules<br />

pharmacologiques avec la mise en jeu de canaux ou pompes plus ou moins spécifiques. Hormis les<br />

systèmes membranaires de transport, les glycoprotéines membranaires GP170 jouent un rôle<br />

important dans l’efflux. L’induction possible. d’un efflux actif important bloque toute possibilité de<br />

concentration intracellulaire suffisante pour atteindre un effet pharmacologique, cet efflux (commun<br />

à tout un groupe de structures moléculaires) recouvre le syndrome clinique de<br />

résistance pleiotropique aux agents pharmacologiques (MDR).<br />

- Une autre inactivation possible intracellulaire est le trappage ou liaison non spécifique sur des<br />

molécules protéiques n’entraînant aucun effet pharmacologique ou physiologique. Ce trappage<br />

diminue de façon importante la concentration intracellulaire de la molécule active et peut entrer en<br />

compétition avec soit les cibles spécifiques, soit le mécanisme de désactivation /efflux.<br />

- Plusieurs mécanismes moléculaires peuvent modifier les cibles moléculaires cellulaires<br />

spécifiques des drogues :<br />

*soit une modification qualitative de la cible telle la mutation de la tubuline dans les résistances<br />

aux vincaalcaloides, mutation activation constante d’un récepteur spécifique entre autres dans les<br />

résistances aux antihormonaux. (récepteurs aux androgènes cancer prostate hormono-indépendant)<br />

* soit une modification quantitative de la cible telle surexpression de la dihydrofolate réductase<br />

dans la résistance aux methrotrexates, la modification d’expression de la topoïsomérase dans la<br />

résistance aux antracyclines.<br />

* induction de voies métaboliques de contournement ou sauvegarde telle la voie passant par la<br />

thymidine kinase (TK) pour la synthèse des pyrimidines qui peut être induite et non contrôlée et<br />

prendre le relais de la voie passant par la thymidilate synthétase enzyme bloquée par les drogues<br />

antimétaboliques.<br />

* induction ou modulation de voies enzymatiques spécifiques :<br />

- telle une voie enzymatique de réparation rapide de l’ADN en cas de molécule thérapeutique<br />

interagissant directement avec l’ADN.<br />

- tel un mécanisme d’activation d’une prodrogue ainsi : l’activation de la capécitabine (prodrogue<br />

de 5 fluorouracil) en drogue activée par la thymidine phosphorylase cellulaire (TP) dont la<br />

concentration est en général supérieure dans les tissus tumoraux par rapport aux tissus sains. Toute<br />

modification d’expression et du taux de l’enzyme d’activation TP dans les tissus pathologiques peut<br />

interférer dans l’efficacité pharmacologique de la prodrogue qui en dépend.<br />

DCEM 2 – Module 10 19

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