Cancer : épidémiologie, cancérogenèse, développement tumoral ...
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Faculté de Médecine de Marseille<br />
cellulaire, d’apoptose, par le développement d’une néoangiogénèse péri<strong>tumoral</strong>e et d’un processus<br />
invasif.<br />
2.5.1. Prolifération cycle cellulaire/apoptose<br />
La dysrégulation de la prolifération se fait progressivement et par accumulation des gains ou perte<br />
de fonction cellulaire secondaire à l’instabilité génomique et au remaniement qui en découlent..<br />
Après l’étape d’initiation, un équilibre relatif s’établit entre activation d’oncogènes et perte<br />
d’activité de certains gènes suppresseurs et il persiste des communications intercellulaires par les<br />
Gap-junction.<br />
Durant la phase de promotion, un échappement de plus en plus important vers la perte du contrôle<br />
de la prolifération survient à la suite de 3 évènements possibles : un majeur qui est la perte des<br />
communications intercellulaires « Gap-junction »due à la modification d’expression des<br />
molécules d’adhésion cellulaire ; les deux autres étant activation de plusieurs oncogènes et/ou<br />
perte d’un gène suppresseur supplémentaire (cf Fig. 16).Dans de multiples cancers (sein, colon,<br />
prostate), on retrouve ce phénomène de surexpression (associé ou non à une amplification) des<br />
cyclines D, cycline E, de l’oncogène nucléaire c myc associé à la perte d’expression de p27, p16,<br />
Rb et de ce fait de leurs fonctions de contrôle du cycle. (cf Fig. 17)<br />
Deux types de croissance <strong>tumoral</strong>e sont possibles avec des implications thérapeutiques majeures<br />
pour la sensibilité aux drogues de chimiothérapie et la radiothérapie.<br />
Les amplifications ou mutations activatrices peuvent toucher des gènes codant pour des récepteurs à<br />
des facteurs de croissance (tels cerbB2/HER2/neu) ou une protéine intermédiaire de transmission<br />
du signal mitogénique, (tels ras,.raf). L’ensemble de ces mutations entraîne une croissance<br />
<strong>tumoral</strong>e par prolifération importante non contrôlée.<br />
Un autre type de croissance <strong>tumoral</strong>e est possible avec une prolifération faible mais perte<br />
d’apoptose due à :<br />
-soit des mutations inactivantes de P53 gène suppresseur contrôlant plusieurs fonctions, cycle<br />
cellulaire, réparation ADN muté et induction apoptose. La mutation-perte de fonction de ce gène est<br />
retrouvée dans globalement plus de la moitié des tumeurs solides humaines. La mutation de P53<br />
entraîne une perte d’induction de l’apoptose, une accumulation des mutations non réparées,<br />
instabilité génomique avec polyploïdie progressive.<br />
- soit une surexpression des molécules antiapoptiques telles bcl2, bcl-xl…(cf. Fig. 19)<br />
2.5.2. Néoangiogénèse.<br />
La néoangiogénèse stromale péri<strong>tumoral</strong>e est un phénomène capital pour permettre la croissance<br />
<strong>tumoral</strong>e au-delà d’une sphéroïde de 2 mm. Le développement de cette néoangiogénèse se fait à<br />
partir des capillaires pré-existant par déstabilisation de ceux-ci sous stimulation par des facteurs de<br />
croissance angiogéniques. Ces facteurs angiogéniques sont sécrétés par les cellules <strong>tumoral</strong>es<br />
mises en hypoxie du fait de leur croissance rapide autonome. Les cellules <strong>tumoral</strong>es sécrètent<br />
également des facteurs activant les macrophages péritumoraux, ceux-ci, en réponse, produisent<br />
d’autres facteurs angiogéniques et attractants pour les cellules endothéliales déstabilisées. Enfin, les<br />
protéases et héparinases secrétées par les cellules <strong>tumoral</strong>es et stromales participent à la<br />
dégradation des glycoaminoglycanes constituant des membranes basales dont la propriété est de<br />
stocker certains facteurs de croissance. La dégradation des glycoaminoglycanes par des<br />
héparinsases spécifiques, permet la libération et l’activation des facteurs de<br />
croissance angiogéniques. Les cellules endothéliales déstabilisées et stimulées par les facteurs de<br />
croissance perdent leur interaction avec les péricytes et sécrètent, elles aussi, des protéases qui en<br />
synergie avec les protéases <strong>tumoral</strong>es complètent la lyse des matrices extracellulaires capillaires et<br />
participent à la migration cellulaire.<br />
DCEM 2 – Module 10 16