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Cancer : épidémiologie, cancérogenèse, développement tumoral ...

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Faculté de Médecine de Marseille<br />

libre/PSA total, la densité PSA (taux de PSA sur volume échographique de la prostate) et enfin la<br />

mise en route de standards internationaux et d’une calibration inter-techniques.<br />

L’appréciation du stade : beaucoup de marqueurs ont une corrélation avec l’extension de la<br />

maladie et notamment avec la présence de métastases (80 à 90 % de taux positivité). Les marqueurs<br />

sont de ce fait plus le reflet de la dissémination métastatique que de l’existence de la tumeur<br />

primitive.<br />

Le pronostic : il existe pour certains marqueurs une relation taux plasmatique/nombre de cellules<br />

<strong>tumoral</strong>es sécrétantes (masse <strong>tumoral</strong>e) mais la relation stricte taux plasmatique/pronostic n’a<br />

jamais pu être formellement démontrée car le taux circulant des marqueurs dépend de leur synthèse<br />

intra<strong>tumoral</strong>e et leur libération par excrétion ou lyse cellulaire.<br />

La surveillance du traitement : c’est dans ce domaine que les marqueurs ont trouvé leur plus<br />

importante application. C’est en effet le signe généralement le plus évident de l’efficacité d’un<br />

traitement, qu’il soit chirurgical, radiothérapique ou chimiothérapique. En cas de chimio et/ou de<br />

radiothérapie, la persistance de taux plasmatiques élevés est souvent synonyme de résistance.<br />

Le dépistage des récidives : les marqueurs sont dans de nombreux cas le premier signe de<br />

l’apparition d’une récidive et ceci souvent plusieurs mois avant même sa révélation clinique.<br />

Cependant, peu d’essais thérapeutiques ont pu démontrer l’intérêt en terme de survie d’un<br />

traitement initié lors de l’élévation isolée d’un marqueur. Enfin, une surveillance stricte de<br />

l’évolution ne se conçoit que dans le cadre où une thérapeutique palliative efficace et spécifique<br />

peut être utilisée dès les premiers signes d’évolutivité.<br />

2.7.1.1. Le dosage de plusieurs marqueurs tumoraux peut être<br />

influencé par différents facteurs :<br />

1 - chez les malades souffrants de maladies rénales ou hépatiques modifiant la production<br />

d’urine ou de bile.<br />

2 - pendant la phase aiguë de la thérapie, soit chirurgicale (libération accrue des marqueurs<br />

pendant les manipulations chirurgicales) ou par chimiothérapie ou radiothérapie (libération des<br />

marqueurs tumoraux lors de la lyse cellulaire induite).<br />

3 - certains médicaments peuvent interférer sur les taux circulants de marqueurs. Par<br />

exemple, des anti-androgènes (thérapie administrée lors d’un cancer de la prostate) inhibent la<br />

productin PSA-PAP dont la synthèse est androgéno-dépendante.<br />

4 - certains actes médicaux (toucher rectal, biopsie), par la micro-lésion de l’organe<br />

concerné, peuvent provoquer une libération accrue transitoire de marqueurs.<br />

5 - certaines contraintes techniques comme par exemple l’absence de matériel de référence<br />

décrit plus haut, ou l’existence dans le sérum d’anticorps liants des réactifs spécifiques utilisés lors<br />

du dosage (par exemple, production d’anticorps contre des anticorps de souris) ou la qualité de<br />

conservation des échantillons.<br />

3. Classifications<br />

3.1. Classification histologique<br />

Une tumeur se définit sur le plan anatomo-pathologique comme une masse tissulaire en excès<br />

constituée par une prolifération cellulaire anormale qui échappe aux mécanismes de régulation de<br />

l’organisme. Les tumeurs doivent être distinguées des pseudotumeurs, masses tissulaires<br />

néoformées qui peuvent relever de processus inflammatoires (bourgeon charnu), d’anomalies<br />

d’organisation tissulaire (hamartome) ou de processus dystrophiques hormono-dépendants<br />

(mastose) ou nutritionnels (goitre thyroïdien). Les tumeurs sont classées en fonction de leur<br />

histogenèse i.e selon le type cellulaire d’origine. En fonction de la ressemblance avec le tissu<br />

normal d’origine une tumeur sera dite différenciée ou non.<br />

DCEM 2 – Module 10 21

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