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Cancer : épidémiologie, cancérogenèse, développement tumoral ...

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Faculté de Médecine de Marseille<br />

- Enfin, toute modification de l’expression de récepteurs spécifiques par hyper ou hypométhylation<br />

du promoteur tels les récepteurs des androgènes dans les cancers de la prostate hormonoindépendants.<br />

La connaissance de ces mécanismes moléculaires de résistance a comme retombé en clinique, à<br />

l’heure actuelle, la possibilité de sélection et d’orientation vers des protocoles spécifiques, des<br />

patients évoluant sous un protocole thérapeutique susceptible d’induire une multidrogues résistance.<br />

La détermination moléculaire avant toute thérapeutique d’une expression moléculaire soustendant<br />

une résistance thérapeutique peut être un pas plus précoce dans la sélection de protocoles de<br />

chimiothérapie spécifiques.<br />

2.7. Traceurs ou marqueurs sériques dans les tumeurs solides<br />

humaines<br />

Le succès du contrôle thérapeutique des processus tumoraux dépend de leur diagnostic précoce. Il<br />

est donc nécessaire de développer des méthodes fiables et simples pour identifier les tumeurs dès<br />

les premiers stades évolutifs. Cette demande est à la base du développement des marqueurs<br />

biologiques du cancer et de leur mesure dans les fluides corporels.<br />

Le terme de traceurs biologiques « Tumoral Markers » a été précisé en 1975 par Herberman à la<br />

conférence du NCI « advancess of <strong>Cancer</strong> management », en définissant les critères d’un traceur<br />

biologique idéal :<br />

Application facile : dosage simple, reproductible, d’un coût contrôlé.<br />

Détectabilité : existence de méthodes de dosage permettant la mesure d’une différence<br />

quantitativement significative entre les taux des sujets normaux et ceux des patients atteints de<br />

néoplasies.<br />

Sensibilité permettant de reconnaître « seulement les vrais malades » : faible nombre de faux<br />

négatifs.<br />

Spécificité permettant d’écarter les non-malades et d’indiquer le site de l’atteinte cancéreuse<br />

(spécificité d’organe)<br />

Possibilité d’une surveillance de la maladie résiduelle en phase « invisible » par dosages répétitifs<br />

et détection précoce de la récidive ou de la métastase.<br />

En 1980, Gross-Koln présentait les possibilités diagnostiques par les traceurs tumoraux.<br />

Un traceur <strong>tumoral</strong> idéal devrait donc :<br />

identifier la néoplasie,<br />

monitorer la thérapie.<br />

C’est vers ce but que tendent tous les marqueurs bien que peu le réalisent.<br />

Dès 1981, Wolf attirait l’attention sur certaines limites :<br />

absence d’une vraie spécificité (car association fréquente avec une pathologie non néoplasique),<br />

absence de vrai parallélisme entre taux sérique et volume de la masse <strong>tumoral</strong>e. Une chute des taux<br />

circulants d’un traceur biologique peut être consécutive à une réponse au traitement ou à une perte<br />

de la capacité de sécrétion du traceur par la tumeur.<br />

2.7.1. Application clinique des marqueurs<br />

Le dépistage : en raison de leur spécificité et de leur sensibilité insuffisantes, les marqueurs<br />

tumoraux n’ont pas à l’heure actuelle leur place dans ce domaine, notamment si la valeur prédictive<br />

négative ou positive du test est trop faible. Une exception malgré tout dans le domaine, la<br />

thyrocalcitonine dans les cancers médullaires de la thyroïde, forme familiale.<br />

Le diagnostic : aucun des marqueurs actuellement disponibles n’a une spécificité absolue vis-à-vis<br />

des cellules cancéreuses et ne peut être utilisé dans un but diagnostique. D’autre part, la sensibilité<br />

est insuffisante et ne permet pas d’éviter les faux négatifs. Le dosage des marqueurs ne peut être<br />

envisagé que dans le cadre d’aide ou d’orientation diagnostique. Une exception : le dosage du<br />

PSA dans le cancer de la prostate qui a vu sa spécificité augmenter par le dosage des formes PSA<br />

DCEM 2 – Module 10 20

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