Die Zauberflöte - cercle lyrique de metz
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opéra contenait « bien trop <strong>de</strong> notes ». « Pas plus qu’il n’est nécessaire,<br />
Votre Majesté », lui avait répondu le compositeur. La tentative <strong>de</strong> Joseph II<br />
n’aboutit que partiellement, et l’opéra italien continua <strong>de</strong> triompher,<br />
notamment grâce aux intrigues d’Antonio Salieri. L’Empereur, qui se<br />
sentait obligé d’apporter son soutien à Mozart, lui assura <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s<br />
pour la troupe italienne du Burgtheater, le théâtre le plus prestigieux <strong>de</strong><br />
Vienne. Un décret impérial y permit les créations <strong>de</strong>s Noces <strong>de</strong> Figaro et<br />
<strong>de</strong> Cosi fan tutte. Mais, en 1786, les neuf représentations <strong>de</strong>s Noces<br />
révèlent l’accueil mitigé <strong>de</strong>s Viennois, alors que Prague leur fait un<br />
triomphe la même année, engouement confirmé, en 1787, à la création <strong>de</strong><br />
Don Giovanni. Mozart <strong>de</strong>vra attendre jusqu’en 1789 pour que la Cour <strong>de</strong><br />
Vienne lui comman<strong>de</strong> un nouvel opéra italien : Cosi fan tutte, en janvier<br />
1790, rencontre un succès honnête, sans plus. L’aristocratie se serait<br />
détournée du compositeur à cause <strong>de</strong>s livrets <strong>de</strong> Da Ponte qui égratignent<br />
la noblesse.<br />
Mozart n’obtint, qu’en 1787, un poste officiel à Vienne, quand il succéda<br />
à Gluck comme Kammercompositeur <strong>de</strong> la Cour, « compositeur <strong>de</strong> la<br />
chambre » -bien que Mozart utilisât lui-même le terme <strong>de</strong> Kapellmeister<br />
car il dirigeait lui-même sa musique-, mais avec un salaire réduit <strong>de</strong> 60%<br />
par rapport à celui <strong>de</strong> son prédécesseur. Bientôt les déceptions artistiques<br />
et les difficultés financières vont se multiplier. Ces <strong>de</strong>rnières étaient dues<br />
en gran<strong>de</strong> partie à l’incurie du ménage Mozart -et pas seulement à celle <strong>de</strong><br />
Constance Weber, épousée en août 1782-, dans la gestion du budget<br />
familial.<br />
Ces années passées à Vienne ont vu naître pratiquement tous les chefsd’œuvre<br />
du compositeur en matière d’opéra, <strong>de</strong> symphonie, <strong>de</strong> concerto<br />
pour piano, <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> chambre. Les <strong>de</strong>rniers mois, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong><br />
nombreuses musiques <strong>de</strong> danses que ses fonctions à la Cour l’obligeaient<br />
d’écrire, voient éclore <strong>de</strong>s œuvres aussi importantes que le Concerto pour<br />
piano n°27, en Si bémol majeur, K. 595, le 4 mars 1791 ; La Clémence <strong>de</strong><br />
Titus, opera seria, K. 621, créée le 6 septembre à Prague ; La Flûte<br />
enchantée, le 30 septembre, suivie le 16 octobre, du Concerto pour<br />
clarinette en La majeur, K. 622, donnés à Vienne.<br />
La mort <strong>de</strong> Joseph II, en février 1790, alors que Mozart pensait remonter<br />
dans la faveur du souverain qui l’avait toujours protégé, met le comble à<br />
ses inquiétu<strong>de</strong>s. Il craint d’être moins bien traité par son successeur, le<br />
Grand-Duc <strong>de</strong> Toscane <strong>de</strong>venu l’Empereur Léopold II. Ce <strong>de</strong>rnier, en<br />
<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l’opéra italien, s’intéressait peu à la musique et encore moins à<br />
celle <strong>de</strong> Mozart. A l’occasion <strong>de</strong> son couronnement comme Empereur <strong>de</strong>s<br />
Romains à Francfort-sur-le-Main, le 15 octobre 1790, Mozart joua son<br />
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