Die Zauberflöte - cercle lyrique de metz

ituelles. Le König Thamos de Gebler pour lequel Mozart a écrit des
musiques additionnelles, en 1773 et 1780, fournit un précédent plus
qu’une source d’inspiration, pour La Flûte, avec le triple accord de
signification maçonnique que Mozart inclut dans l’interlude après le premier
acte, et ensuite dans le second acte.
L’abondance des sources potentielles amène à penser qu’aucune n’est
vraiment déterminante, d’autant plus qu’il n’y a sans doute pas un unique
concepteur du livret mais des apports multiples. La Flûte s’inscrit, avant
tout, dans un climat culturel et idéologique où certains thèmes, pour des
raisons profondes ou superficielles, reflètent les préoccupations du temps.
Parce qu’ils attirent, à coup sûr, un public nombreux dans les salles de
spectacle, ils sont propres à intéresser un entrepreneur de spectacles
soucieux d’assurer la recette de son théâtre.
Un travail d’équipe
Schikaneder avait un véritable
tempérament d’animateur et travaillait
en équipe avec les membres de sa
compagnie. Plusieurs d’entre eux sont
intervenus sur le livret de La Flûte,
Schikaneder restant le maître d’œuvre
de l’ensemble, imposant notamment
l’aspect farcesque et le recours aux
effets spectaculaires.
Cabane en bois où Mozart composa. Constance étant absente, Mozart a
travaillé à sa partition dans la maison
d’été en bois, proche du Freihaustheater. Schikaneder le nourrit en huitres
et en vin, certaines interprètes lui apportent peut-être d’autres formes
d’encouragement. Le contact constant entre le librettiste et le compositeur
facilite les échanges : Mozart a certainement eut son mot à dire sur le
livret et, inversement, son commanditaire a pu intervenir dans la partition :
les bégaiements de Papagena et Papageno (Pa-PaPaPa…), trouvaille en
adéquation parfaite avec l’émotion spontanée des personnages, auraient été
suggérés par Schikaneder.
La paternité exacte du livret est suffisamment problématique pour que
Gieseke, auteur d’Oberon et acteur qui joua le Premier Esclave dans La
Flûte, puisse affirmer avoir écrit seul le livret de cet opéra quand, après un
long séjour à Dublin et le décès de Schikaneder, il revint à Vienne, en 1823.
Pendant longtemps certains critiques le crurent jusqu’à ce qu’Egon
Komorzynski étudie, en 1951, le livret et démontre les différences
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