Die Zauberflöte - cercle lyrique de metz
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Mozart dirigea les première et secon<strong>de</strong><br />
représentations avant <strong>de</strong> laisser la place au<br />
Kapellmeister du théâtre. Un journal berlinois,<br />
déplorant la faiblesse du sujet et du livret,<br />
affirme que ce fut un échec. En fait, un public<br />
d’habitués, essentiellement populaire, remplit la<br />
salle <strong>de</strong> la première et se montra déconcerté par<br />
le premier acte. Mozart blême, qui dirigeait<br />
<strong>de</strong>puis le clavecin, se sauva dans la coulisse, à<br />
l’entracte. Mais au <strong>de</strong>uxième acte, grâce à<br />
Papageno, le public fut conquis et le succès ne se<br />
démentira plus, alors que l’opéra est donné<br />
presque chaque soir du mois d’octobre.<br />
Les lettres <strong>de</strong> Mozart à sa femme, toujours<br />
absente <strong>de</strong> Vienne, révèle qu’une semaine après<br />
la création, la salle est toujours pleine, que<br />
certains passages (duo Mann und Weib,<br />
Affiche <strong>de</strong> la création. Glockenspiel du premier acte, trio <strong>de</strong>s Garçons<br />
au second acte) sont bissés. Mais ce qui lui fait<br />
le plus plaisir, dit-il, c’est « l’approbation silencieuse » d’une partie <strong>de</strong>s<br />
spectateurs, preuve que son opéra est <strong>de</strong> plus en plus apprécié à sa juste<br />
valeur, ce que confirment les témoignages contemporains. Mozart décrit<br />
le plaisir manifesté par son fils aîné <strong>de</strong> sept ans quand il l’amène au<br />
spectacle. Il y conduit également sa belle-mère à qui il essaie d’expliquer<br />
ce qui lui échappe. Il se désole <strong>de</strong> voir certaines personnes cultivées ne rien<br />
comprendre aux intentions du livret et rire aux passages dramatiques.<br />
Mozart raconte avec fierté à sa femme que Salieri, accompagné <strong>de</strong> sa<br />
maîtresse, la Cavalieri, créatrice du rôle <strong>de</strong> Konstanza dans L’Enlèvement,<br />
« écouta et regarda très attentivement, et <strong>de</strong> l’ouverture au <strong>de</strong>rnier chœur,<br />
il n’y eut pas un seul numéro qui n’ait tiré <strong>de</strong> lui un bravo ou un bello !»<br />
Rapi<strong>de</strong>ment l’Europe germanophone est conquise. En novembre 1792,<br />
l’opéra atteint les 100 représentations. En 1793, à Francfort, la Conseillère<br />
Goethe signale à son fils que le public, même le plus mo<strong>de</strong>ste, fait <strong>de</strong><br />
longues queues pour voir le spectacle et que la rue retentit <strong>de</strong>s principaux<br />
airs. Goethe, lui-même, reconnaît la « haute signification » <strong>de</strong> l’ouvrage. Il<br />
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