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Die Zauberflöte - cercle lyrique de metz

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début une atmosphère noble et sublime plane au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’œuvre :<br />

l’opéra féerique et les éléments burlesques primaires lui sont subordonnés.<br />

Toutes les idées exprimées <strong>de</strong>viennent convaincantes et authentiques grâce<br />

à la musique. Elle engendre une sérénité puisée dans les principes<br />

maçonniques auxquels adhère Mozart : conviction que la purification<br />

morale est possible, que la Lumière dissipe les Ténèbres, que le Bien<br />

triomphe du Mal et que le courage prévaut sur la lâcheté.<br />

Les chœurs <strong>de</strong>s prêtres s’apparentent à ceux <strong>de</strong>s opéras <strong>de</strong> Gluck. Le<br />

recours à la vieille forme <strong>de</strong> la fugue, pour les Hommes d’Armes, pour<br />

la sentence <strong>de</strong>s épreuves, traduit la difficulté <strong>de</strong>s épreuves et leur<br />

signification spirituelle latente. Dans cette scène, après une introduction,<br />

sur un thème fugué, apparaît une mélodie, portée par un Fugato<br />

instrumental, arrangé à la façon magistrale <strong>de</strong>s compositeurs allemands du<br />

temps du baroque et surtout <strong>de</strong> Jean Sébastien Bach et inspirée du choral<br />

protestant, sur <strong>de</strong>s paroles <strong>de</strong> Luther, Ach, Gott, vom Himmel sieh’dareim.<br />

Véritable chef-d’œuvre du contrepoint qui rappelle quel contrapontiste<br />

d’exception était Mozart, comme le montrent le finale <strong>de</strong> la Symphonie<br />

Jupiter et les fugues <strong>de</strong> la Messe en ut mineur (K. 427), écrite en 1783.<br />

Mais les ensembles vocaux, propres aux finales <strong>de</strong>s opéras italiens, comme<br />

dans les Da Ponte, sont également présents comme la musique <strong>de</strong> source<br />

populaire. L’association sophistiquée du personnage noble, Pamina, et <strong>de</strong><br />

l’homme du peuple, Papageno, dans le duo Bei Männem, welche Liebe<br />

fülhen en donne un exemple : en mêlant sa voix à la mélodie populaire<br />

qu’il chante, Pamina prête sa noblesse à l’Oiseleur et atténue la distance<br />

qui les sépare, comme les pratiques maçonniques, l’abolit en théorie, entre<br />

aristocrate et gens simples. L’ingéniosité <strong>de</strong> cette juxtaposition <strong>de</strong> musique<br />

érudite et mélodie populaire marque l’opéra entier et suscita le succès<br />

considérable qu’il obtint à Vienne pour le plus grand bonheur <strong>de</strong> son<br />

compositeur. Les personnages <strong>de</strong>vinrent suffisamment familiers pour<br />

qu’un Beethoven, pour qui le plus grand opéra <strong>de</strong> Mozart était La Flûte<br />

enchantée, surnomme sa belle-sœur avec laquelle il était en très mauvais<br />

termes, la Reine <strong>de</strong> la Nuit, lui-même s’i<strong>de</strong>ntifiant à Sarastro.<br />

Le merveilleux <strong>de</strong> <strong>Die</strong> Zauberflöte, repose sur le principe <strong>de</strong>s contraires.<br />

Les controverses et interprétations diverses, parfois inconciliables,<br />

suscitées par le livret trouvent leur résolution dans la musique et l’accord<br />

a toujours été unanime sur sa qualité.<br />

La juxtaposition du dialogue parlé et du texte chanté, propre au Singspiel,<br />

induit le nécessaire passage sans heurt <strong>de</strong> l’un à l’autre même lorsque la<br />

tension et la concentration dramatique s’intensifie. Le besoin <strong>de</strong> chanter<br />

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