Die Zauberflöte - cercle lyrique de metz
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Vienne à la mi-septembre, dans un état <strong>de</strong> santé précaire, il reprend La<br />
Flûte : d’après la différence entre les papiers utilisés pour le manuscrit, il<br />
aurait ajouté l’ouverture, la marche <strong>de</strong>s Prêtres au début du <strong>de</strong>uxième acte<br />
et l’air <strong>de</strong> Papageno, Ein Mädchen o<strong>de</strong>r Weibchen et certains détails <strong>de</strong><br />
l’orchestration. Cela explique la numérotation incohérente <strong>de</strong> l’œuvre<br />
puisque La Clémence, porte le numéro K. 621, alors que La Flûte, donnée<br />
trois semaines plus tard, porte le numéro K. 620. En fait, <strong>Die</strong> Zauberflöte<br />
figure <strong>de</strong>ux fois dans le catalogue que Mozart tenait <strong>de</strong> ses œuvres :<br />
une fois en juillet, avec le numéro K. 620, et une secon<strong>de</strong> fois au 28<br />
septembre, sans nouvelle numérotation. La Flûte enchantée est terminée à<br />
cette date, <strong>de</strong>ux jours avant la première.<br />
LES SOURCES<br />
<strong>Die</strong> Zauberflöte diffère non seulement <strong>de</strong>s autres opera buffa précé<strong>de</strong>nts<br />
<strong>de</strong> Mozart mais aussi <strong>de</strong> ses trois Singspiele allemands : Zaï<strong>de</strong>, restée<br />
inachevée, L’Enlèvement au sérail, Le Directeur <strong>de</strong> théâtre, comédies<br />
alleman<strong>de</strong>s d’une certaine tenue quand La Flûte cherche à plaire à un vaste<br />
public avec son sujet féerique, ses effets visuels obtenus grâce à une<br />
machinerie scénique élaborée, le recours aux mélodies populaires et ses<br />
dialogues truffés <strong>de</strong> plaisanteries parfois triviales. Mozart n’avait rien<br />
entrepris <strong>de</strong> tel <strong>de</strong>puis, qu’enfant, il avait écrit Bastien et Bastienne. Il était<br />
cependant disposé à considérer avec intérêt l’idée d’écrire la musique<br />
d’une pièce tirée, par son ami Emanuel Schikane<strong>de</strong>r, d’un recueil <strong>de</strong> contes<br />
<strong>de</strong> fées pseudo-orientaux, Dschinnistan (1786-1789), publié par Christoph<br />
Martin Wieland. Le <strong>de</strong>rnier volume comporte un récit <strong>de</strong> Jakob August<br />
Liebeskind, intitulé Lulu, o<strong>de</strong>r die Zauberflöte, « Lulu ou la flûte<br />
magique ». Schikane<strong>de</strong>r avait déjà écrit un livret, en 1790, sur une musique<br />
<strong>de</strong> Benedict Schack, premier ténor <strong>de</strong> la compagnie et futur Tamino, dont<br />
certaines idées étaient déjà empruntées à Lulu, avec la collaboration<br />
d’autres membres <strong>de</strong> la troupe, Franz Xaver Gerl, Johann Baptist<br />
Henneberg et peut-être Mozart lui-même, qui a encouragé ce <strong>de</strong>rnier et l’a<br />
conseillé pour son travail <strong>de</strong> compositeur.<br />
La tradition féerique<br />
La production, en 1789, d’Oberon, König <strong>de</strong>r Elfen du compositeur Paul<br />
Wranitzky (Frère en Maçonnerie <strong>de</strong> Mozart), dont le livret sera réutilisé par<br />
Weber dans son opéra éponyme, sur un texte <strong>de</strong> Carl Ludwig Gieseke,<br />
membre <strong>de</strong> la troupe, fut la première entreprise <strong>de</strong> Schikane<strong>de</strong>r dans le<br />
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