Die Zauberflöte - cercle lyrique de metz

trombones, peu usités jusqu’à ce que Mozart les utilise dans Don Giovanni,
pour leur grande expressivité. Ces instruments utilisés dans les loges
Franc-maçonnes de Vienne dans des circonstances solennelles représentent
la puissance surhumaine du Grand Maître ainsi que la puissance sacrée des
Prêtres. Une brève coda enchaîne directement sur le premier acte.
D’emblée, cette ouverture résume les idées principales de l’œuvre et
annonce l’opposition entre le royaume de l’Obscurité et de l’Ignorance -
celui des femmes-, et celui de la Lumière et du Savoir -celui des hommes.
Il ne s’agit pas d’une confrontation entre le royaume du Bien et celui du
Mal, mais de l'acceptation ou du rejet de l'ordonnancement de l’univers,
décidé par les dieux et symboliquement associé au Masculin et au Féminin.
L’harmonie sera retrouvée, après la nécessaire purification qu’apportent
les rites initiatiques, dans l’union d’un couple, capable d’atteindre la plus
haute Connaissance grâce à l’amour parfait qui les unit.
Acte I
Premier tableau : paysage de montagnes et de rochers
Introduction, Allegro, Do mineur. Le jeune prince Tamino, vêtu d’un riche
costume de chasse japonais, égaré en pays inconnu, fuit un serpent
effrayant : il n’a plus de flèche à son arc. Il appelle au secours (Zu Hilfe !),
avant de s'évanouir. Arrivent Trois Dames qui tuent le monstre et se
disputent pour savoir qui veillera sur le bel inconnu. Finalement, elles
partent ensemble rendre compte à leur maîtresse, la Reine de la Nuit. À son
réveil, le prince découvre le corps de l’animal et entend un air de flûte de
Pan : c’est Papageno, l’oiseleur de la Reine (Der Vogelfänger bin ich), un
homme simple et ignorant. En réponse aux questions de Tamino, il prétend
avoir tué le serpent. Mais les Trois Dames, de retour, le punissent de ce
mensonge en le privant du vin et du pain sucré qu'elles lui donnent
d'habitude, et elles lui ferment la bouche avec un cadenas. Elles révèlent
ensuite à Tamino la vérité et lui remettent, de la part de la Reine de la Nuit,
le portrait de sa fille. À sa vue, Tamino en tombe amoureux (Dies Bildnis
ist bezaubernd schön). Apprenant que Pamina est prisonnière de Sarastro,
un mauvais génie, le prince jure de la délivrer. La Reine de la Nuit
apparaît alors dans un grondement de tonnerre et lui promet, s’il réussit, la
main de sa fille (O zittre nicht). Papageno, la bouche fermée (quintette
Hm ! hm ! hm !), se plaint tristement de ne plus pouvoir parler. Les Trois
Dames le libèrent et remettent, de la part de la Reine, une flûte à Tamino
et un Glockenspiel (carillon) à Papageno, deux objets magiques destinés à
les aider dans les épreuves qui les attendent. Trois Enfants leur serviront de
guides.
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