Die Zauberflöte - cercle lyrique de metz

apparaissent pour vanter les mérites des nouveaux initiés, Tamino et
Pamina, revêtus d’habits sacerdotaux, et louer l'union de la force, de la
beauté et de la sagesse (Heil sei euch Geweihten !).
LES CRÉATEURS
Tous sont membres de la compagnie du Freihaustheater dont on a parfois
douté de la qualité. Polyvalents, certains avaient sans doute plus de
qualités de comédiens que de chanteurs, plusieurs ajoutant l’activité de
librettiste et de compositeur ou d’instrumentiste à leurs fonctions d’acteur.
Le rôle brillant et difficile de la Reine de la Nuit exigeait d’égaler la
qualité des chanteurs du Burgtheater. L’orchestre, d’un très haut niveau,
comptait trente-cinq musiciens, dont cinq premiers violons, quatre seconds
violons, quatre altos, trois violoncelles, trois contrebasses, deux flûtes,
hautbois, clarinettes, bassons, cors et trompettes, trois trombones et un
timbalier.
Benedikt Schack, ténor et compositeur, chantait le rôle de Tamino et jouait
ses propres solos de flûte. Pamina était Anna Gottlieb. Agée de 17 ans, elle
avait chanté Barbarina à la première des Noces de Figaro, cinq ans plus tôt.
Sarastro était Franz Xaver Gerl, la principale basse de la troupe et luimême
compositeur. Barbara Gerl, épouse du précédent, autrefois très
proche de Mozart, chantait Papagena. Le rôle de la reine de la Nuit avait
été écrit pour Josefa Hofer, née Weber, belle-sœur de Mozart. Schikaneder
s’était réservé Papageno. Il regrettait que Mozart lui ait écrit un rôle dont
la musique ne pouvait être interrompue par ses habituelles plaisantes
improvisations. Le frère aîné de Schikaneder faisait le premier Prêtre, sa
fille Nanette l’un des Enfants, les deux autres étant tenus par des garçons.
S’ils n’étaient pas tous de grands chanteurs d’opéra, ils étaient
tous d’excellents acteurs. Même Schikaneder, en dépit de certains
commentaires négatifs, était apprécié, puisqu’en 1780, un critique déclara :
« Sa voix est pure, mélodieuse, et il chante avec simplicité et goût ».
Mozart adapta la difficulté des airs aux capacités des chanteurs, comme le
montre l’extrême virtuosité de la partition de la Reine de la Nuit, opposée
à la simplicité et au naturel de la partition de Papageno.
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