Etat des lieux de la gouvernance forestière à Madagascar - PROFOR
Etat des lieux de la gouvernance forestière à Madagascar - PROFOR
Etat des lieux de la gouvernance forestière à Madagascar - PROFOR
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Résumé<br />
«L’outil est basé sur l’hypothèse que toute <strong>gouvernance</strong> forestière repose sur trois<br />
colonnes: le cadre légal et institutionnel, les processus <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification et <strong>de</strong> prise <strong>de</strong><br />
décisions et finalement l’application et <strong>la</strong> mise en œuvre <strong><strong>de</strong>s</strong> lois, <strong><strong>de</strong>s</strong> p<strong>la</strong>nifications<br />
et <strong><strong>de</strong>s</strong> décisions»<br />
L’état <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>lieux</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gouvernance</strong> forestière est<br />
un outil <strong>de</strong> diagnostic et <strong>de</strong> suivi développé au<br />
cours <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>rnières années par plusieurs agences<br />
spécialisées, coordonnées par <strong>la</strong> FAO et <strong>la</strong> Banque<br />
Mondiale (Program on Forests – <strong>PROFOR</strong>). Il peut<br />
être adapté aux particu<strong>la</strong>rités <strong>de</strong> chaque pays et permet<br />
d’i<strong>de</strong>ntifier les aspects <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gouvernance</strong> forestière en<br />
manque <strong>de</strong> réformes. Avant <strong>Madagascar</strong>, il a été testé<br />
au Burkina Faso, en Fédération Russe, au Kenya, et en<br />
Ouganda.<br />
L’outil comporte plusieurs éléments: <strong><strong>de</strong>s</strong> interviews<br />
avec <strong><strong>de</strong>s</strong> experts et <strong><strong>de</strong>s</strong> parties prenantes, un document<br />
préparatoire et, comme élément le plus important, un<br />
atelier réunissant <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants du plus grand nombre<br />
possible <strong>de</strong> parties prenantes concernées par <strong>la</strong> mise en<br />
valeur économique et <strong>la</strong> conservation <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources<br />
forestières.<br />
L’outil est basé sur l’hypothèse que toute <strong>gouvernance</strong><br />
forestière repose sur trois colonnes: le cadre légal et<br />
institutionnel, les processus <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification et <strong>de</strong> prise<br />
<strong>de</strong> décisions et finalement l’application et <strong>la</strong> mise en<br />
œuvre <strong><strong>de</strong>s</strong> lois, <strong><strong>de</strong>s</strong> p<strong>la</strong>nifications et <strong><strong>de</strong>s</strong> décisions. La<br />
bonne <strong>gouvernance</strong> respecte six principes à l’intérieur<br />
<strong>de</strong> chaque pilier, parmi lesquels, à titre d’exemple, <strong>la</strong><br />
transparence et l’équité. L’état <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>lieux</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>gouvernance</strong><br />
forestière d’un pays donné mesure et décrit <strong>la</strong> réalité <strong>de</strong><br />
ce pays par rapport à une <strong>gouvernance</strong> idéale.<br />
Avant l’atelier du 18 et 19 octobre 2012, un groupe<br />
d’experts avait choisi 63 indicateurs jugés pertinents<br />
pour <strong>Madagascar</strong>, dans un catalogue <strong>de</strong> 130 proposés<br />
par <strong>PROFOR</strong>.<br />
Organisés en 4 groupes <strong>de</strong> travail, les participants à<br />
l’atelier ont discuté ces indicateurs et attribué <strong><strong>de</strong>s</strong> scores.<br />
La somme <strong>de</strong> toutes les observations et recommandations<br />
formulées par les groupes <strong>de</strong> travail et les scores attribués<br />
aux 63 indicateurs montrent que <strong>la</strong> <strong>gouvernance</strong> forestière<br />
<strong>de</strong> <strong>Madagascar</strong> se trouve bien loin d’une <strong>gouvernance</strong><br />
idéale en dépit <strong>de</strong> quelques éléments positifs. Les raisons<br />
<strong>de</strong> ces déficits sont nombreuses et diversifiées: lois et<br />
réglementations contradictoires, méconnaissance et non<br />
application <strong><strong>de</strong>s</strong> textes et procédures, re<strong>la</strong>tions mal gérées<br />
entre l’Administration, le secteur privé et les communautés<br />
<strong>de</strong> base… L’important est <strong>de</strong> prendre connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
détails <strong>de</strong> ces multiples dysfonctionnements qui sont<br />
présentés dans les pages suivantes.<br />
Partant du diagnostic, le présent rapport aboutit à trois<br />
recommandations d’actions immédiates :<br />
Promouvoir, auprès du<br />
Gouvernement et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
autres parties prenantes,<br />
<strong>la</strong> constitution d'une<br />
Commission Mixte <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> Gouvernance Forestière<br />
Préparer un programme<br />
détaillé d'actions<br />
pour faire face à <strong>la</strong> doubletransition<br />
actuelle (Politique<br />
et culturelle)<br />
Associer d'ores et déjà les<br />
acteurs décentralisés<br />
et déconcentrés<br />
1