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RAPPORT GENERAL DE L'ATELIER ... - Nefisco.org

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LES PECHES AMPLIFIEES: CONTRIBUTION <strong>DE</strong> LA COTE-D’IVOIRE<br />

Cyrille N’Gouan KOUASSI avec la collaboration de KONAN Angaman<br />

Introduction<br />

Le poisson constitue la première source de protéine animale dans l’alimentation de l’Ivoirien.<br />

En 1998, la consommation se situait à 16,2 kg/hab/an et couverte à près de 73% par les<br />

importations. En effet, la consommation nationale de poisson est estimée entre 250 000 et 300<br />

000 T/an pour une production locale de 70 000 T. Cette faiblesse de la production locale est<br />

liée à plusieurs facteurs parmi lesquels on peut citer :<br />

l’étroitesse du plateau continental (12 000 Km² contre 24 000 pour le Sénégal, 27 000 pour le<br />

Ghana et 115 000 pour le Maroc),<br />

la faiblesse des phénomènes d’upwelling, c’est à dire la remontées d’eaux profondes, froides,<br />

riches en planctons et en sels minéraux favorables à l’abondance et à la croissance des<br />

poissons.<br />

La conséquence de cette situation naturelle est la réduction du rayon d’action des navires et la<br />

pauvreté des eaux maritimes ivoiriennes.Devant cette situation, un appoint non négligeable<br />

pourrait venir de la pêche en milieu continentale et de la pisciculture. En effet, la Côte<br />

d’Ivoire dispose d’un réseau hydrographique relativement important composé de plan d’eau<br />

lagunaire (1200 Km²), de fleuves et rivières (3000 km²) et de nombreuses retenues d’eau<br />

artificielles. Une gestion rationnelle des ressources de ces plans d’eau contribuerait à la<br />

satisfaction des besoins en protéine animale de la population ivoirienne, ainsi qu’à la<br />

réduction de la pauvreté au niveau des acteurs de la filière en leur assurant des revenus de<br />

façon durable. Cette communication ambitionne d’analyser le cas des lacs de barrage à travers<br />

le potentiel qui existe et les activités de pêche qui y sont menées.<br />

Potentiel existant<br />

Dès l’indépendance, les autorités ivoiriennes ont perçu la nécessité de maîtriser l’eau par<br />

rapport aux objectifs de développement qu’elles s’étaient fixés (production agricole, élevage,<br />

autonomie en énergie électrique, etc.). Ainsi, plusieurs retenues d’eau ont été construites à<br />

travers le pays notamment à partir de 1970 jusqu’à la fin des années 80. Un recensement<br />

réalisé par l’ex – DCGTx (Direction du Contrôle des Grands Travaux) et actuel BNEDT<br />

(Bureau National d’Etude et de Développement Technique) indique que 572 barrages de<br />

volumes très variés construits et gérés par l’Etat, des sociétés privées ou des particuliers,<br />

existent en Côte d’Ivoire. Ces retenues d’eau sont réparties sur toute l’étendue du territoire<br />

national avec cependant des variations quantitatives liées aux particularités des différentes<br />

régions. Le tableau I indique l’importance des retenues d’eau réalisées dans chacune des<br />

régions.<br />

Ces retenues d’eau ont été construites principalement pour la production d’énergie électrique,<br />

la production d’eau potable, la production agricole, l’abreuvement du bétail et la production<br />

piscicole.

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