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RAPPORT GENERAL DE L'ATELIER ... - Nefisco.org

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droit exclusif de pêche établi s’est heurté à la logique sociale d’appropriation commune du<br />

plan d’eau. Les résultats ont été concluants d’un point de vue financier sur seulement le site<br />

de Tounoura. Au regard des difficultés à réunir les conditions nécessaires au développement<br />

de ce modèle, celui ci a été abandonné en 1994 au profit de l’approche gestion participative<br />

des plans d’eau. Les échanges ont insisté sur la nécessité d’une analyse comparée, d’une part,<br />

de la rentabilité des différentes activités agricoles et d’autre part de l’économie de pisciculture<br />

et celle de la pêche. Cette démarche permettrait de retenir des options pertinentes au regard<br />

des autres revenus des agro-pêcheurs. Ils ont également permis de comprendre que la<br />

rentabilité constatée à Tounoura l’a été des investissements supportés à 90% par le Projet.<br />

La deuxième communication, présentée par OSWALD M., portait sur « l’Approche des<br />

Moyens d’Existence Durables et les stratégies d’amplification des pêcheries au Burkina<br />

Faso ». Cette étude réalisée par l’USR de Cotonou à la demande de l’UCN du Burkina visait à<br />

définir quelle stratégie était envisageable pour améliorer la pêche sur les petits plans d’eau.<br />

Grâce à une analyse MARP/AMED étayée d’approches complémentaires sur 3 petites<br />

retenues, il a été mis en évidence que la pêche sur ces espaces était <strong>org</strong>anisée de façon<br />

différente de celle sur les grands barrages. De nombreuses initiatives sont mises en œuvre<br />

autour de la ressource halieutique et un droit traditionnel est établi au niveau local lorsque la<br />

retenue est suffisamment petite pour ne dépendre que d’un seul village ou d’une entité plus<br />

petite (quartier, lignage). Les initiatives sont portées par des paysans pêcheurs qui orientent la<br />

gestion des retenues en fonction de leurs contraintes spécifiques différentes de celles de<br />

pêcheurs professionnels. Il ressort que l’amplification reste tributaire de problématiques<br />

locales liées à l’effet de taille des plans d’eau qui introduit une variabilité de situations<br />

particulières, à la notion de groupe local porteur de droit d’accès à la ressource, à la<br />

recomposition du droit traditionnel dans les formes d’appropriation et de gestion des<br />

ressources naturelles. Au regard de ces problématiques et particularités, il n’y a pas de<br />

solution toute faite, il a été dégagé la nécessité d’orienter les approches de pêches amplifiées<br />

par l’introduction d’un seuil qui prend en compte aussi bien les facteurs physiques que les<br />

facteurs humains. Pour se faire, les pêches amplifiées doivent s’inscrire dans des processus<br />

qui intègrent la perception qu’à la communauté de la ressource et les usages existants. Ces<br />

processus devraient s’investir dans :<br />

- une démarche conciliante avec le droit coutumier qui reste une réalité locale,<br />

- la définition de l’entité gestionnaire en s’appuyant sur les usagers du plan d’eau qui sont des<br />

maraîchers-agriculteurs<br />

- le renforcement des capacités <strong>org</strong>anisationnelles et techniques des acteurs.<br />

Les questions qui ont alimenté les échanges étaient relatives à la typologie des plans d’eau,<br />

aux coûts financiers des approches d’amplification, aux rapports droit traditionnel /droit<br />

moderne, aux choix des espèces et au concept de pêcheries amplifiées. Il ressort des échanges<br />

qu’un travail de clarification et de précision est encore nécessaire pour affiner la typologie et<br />

prendre en compte les aspects économiques et sociaux liés à l’amplification des pêcheries.<br />

L’atelier a relevé que l’amplification concerne aussi bien la pisciculture de repeuplement<br />

(stockage régulier ou introduction) que les interventions susceptibles d’améliorer la<br />

productivité de l’écosystème (fertilisation, protection des berges, …) dans un souci de gestion<br />

responsable et durable et de lutte contre l’insécurité alimentaire. Elle devrait être porteuse de<br />

valeur ajoutée supplémentaire.<br />

La troisième communication de la session, faite par KOUASSI C. N’G. de Côte d’Ivoire a<br />

porté sur « Les pêches amplifiées : Contribution de la Côte d’Ivoire ». Ce pays dispose d’un<br />

important potentiel de lacs de barrages dont la typologie distingue les barrages

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