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RAPPORT GENERAL DE L'ATELIER ... - Nefisco.org

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Avec la démographie galopante et l’augmentation du nombre des jeunes déscolarisés, l’intérêt<br />

pour la pêche a pris de l’importance chez les populations autochtones. Cela a occasionné à<br />

partir de 1998, des conflits sur plusieurs lacs (Ayamé, Taabo, Kossou) entre allochtone et<br />

autochtone. Ces conflits ont provoqué les départs de nombreux pêcheurs étrangers.<br />

Aujourd’hui des associations ou GVC de pêcheurs locaux ont pris le relais après des séances<br />

de formation <strong>org</strong>anisée par le Fonds de Développement de la Formation Professionnelle (<br />

FDFP) à Ayamé et à Taabo. Ces formations ont eu le mérite d’insister sur la nécessité de<br />

respecter la réglementation au niveau des engins de pêche et des normes de densité de<br />

pêcheur, l’importance des périodes de repos biologique, etc.<br />

CAS <strong>DE</strong>S AUTRES TYPES <strong>DE</strong> RETENUES D’EAU :<br />

Contrairement aux barrages hydroélectriques, les autres types de retenues d’eau n’ont pas<br />

bénéficié d’un encadrement de l’activité de pêche par le biais d’un projet.<br />

Sur les retenues d’eau à vocation agricole et à production d’eau potable, l’installation des<br />

pêcheurs est généralement libre. Pour les retenues d’eau bénéficiant de la présence d’un<br />

gardien installé par la société qui a construit l’ouvrage (SO<strong>DE</strong>CI, CIDT, SO<strong>DE</strong>SUCRE), les<br />

pêcheurs exercent sous sa protection moyennant une rétribution. Très peu de données existent<br />

sur l’exploitation de ces plans d’eau. Les statistiques de pêche ne sont pratiquement pas<br />

suivies et les acteurs ne sont pas <strong>org</strong>anisés. C’est la course au maximum de gain qui est la<br />

règle d’or.<br />

Dans le cas des barrages agropastoraux, après leur construction par l’ex – SO<strong>DE</strong>PRA (Société<br />

de Développement de la Production Animale), des comités de gestion ont été installés sur<br />

chacun d’eux. Ces comités avaient pour mission l’entretien de l’ouvrage (digue, moine,<br />

déversoir, etc.), la gestion de l’eau par rapport aux activités d’irrigation en aval de la digue. Ils<br />

sont composés par des représentants (jeunes et vieux) du ou des villages riverains. La<br />

direction et la gestion des fonds du comité sont assurées par les personnes âgées (chef de<br />

village ou notable influant). Les jeunes membres du comité sont commis aux travaux manuels<br />

et de surveillance. Les fonds du comité proviennent de la perception de taxes sur les<br />

troupeaux transhumants qui profitent du point d’eau et de la pêche. Les fonds sont destinés<br />

aux charges d’entretien du barrage et à des besoins communautaires du ou des villages. Ces<br />

besoins communautaires concernent la réception des autorités administratives (Préfet, Sous –<br />

préfet), la réparation des pompes villageoises, travaux de réparation de l’école ou de<br />

l’infirmerie, etc. Cependant, il faut signaler que la plupart de ces comités n’ont pas été<br />

opérationnels du fait des conflits internes. Il s’agit généralement de problèmes de leadership<br />

entre représentants de différents villages riverains ou entre jeunes et vieux au sujet de<br />

l’utilisation des ressources financières (TRAORE, 1992).<br />

Les barrages agropastoraux les plus importants, par rapport aux dimensions, ont été<br />

empoissonnés avec Oreochromis niloticus (souvent mélangé avec Sarotherodon galilaeus).<br />

Les pêcheurs qui exercent sur ces plans d’eau sont installés par les comités de gestion. Il<br />

arrive souvent que l’installation soit clandestine. Il s’agit de pêcheurs généralement non<br />

ivoiriens car les Sénoufos (ethnie majoritaire du Nord de la Côte d’Ivoire) sont agriculteurs.<br />

L’installation des pêcheurs se fait sur la base d’un contrat verbal qui présente différente forme<br />

selon les villages :<br />

Les recettes de vente du poisson sont partagées soit équitablement entre le pêcheur et le<br />

comité, soit selon une proportion fixée après discussion avec le pêcheur. Cette proportion est<br />

souvent de un tiers (1/3) pour le pêcheur et deux tiers (2/3) pour le comité;

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