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La Peau et ses maladies, d'après un traité de médecine tardif

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endroits chauds, la fatigue, la veillée, le jeûne, l’abus <strong>de</strong> saignées, laconsommation <strong>de</strong> <strong>La</strong>itue, <strong>de</strong> Cumin,c’est aussi Sentir ou fumer <strong>de</strong>s figues, <strong>de</strong>l’Orge ou dormir <strong>de</strong>ssus.Ce qui fait noircir le visage, c’est l’exposition au soleil <strong>et</strong> au vent, c’est lafatigue, le déficit nutritionnel <strong>et</strong> l’excès d’aliments salés. Ce qui rend la pea<strong>un</strong>oire c’est l’application <strong>de</strong> chaux <strong>et</strong> ce qui augmente la noirceur c’est l’aci<strong>de</strong> <strong>de</strong>soranges amères (bigaradier), le lait caillé <strong>et</strong> la poudre du pois chiche. » 156<strong>La</strong> couleur <strong>de</strong> la peau était <strong>et</strong> reste toujours <strong>un</strong> critère <strong>de</strong> beauté important. Pour resterdans l’époque hafsi<strong>de</strong>, on peut reprendre les critères <strong>de</strong> beauté concernant la couleur <strong>de</strong>la peau dans le traité d’érotisme du cheikh ‛Abdallāh al-Tīdjanī « Tūhfat al-‛Arūs waNūzhat al Nūfūs » la couleur <strong>de</strong> la peau appréciée chez la femme est la blancheur mais« Selon Abū Faradj dans le livre <strong>de</strong>s femmes : <strong>de</strong>ux couleurs peuvent augmenter labeauté <strong>de</strong> la blancheur : le rouge <strong>et</strong> le ja<strong>un</strong>e. Le rouge survient sur <strong>un</strong>e peau blanche,fine <strong>et</strong> bien vascularisée… <strong>et</strong> la couleur ja<strong>un</strong>e survient sur <strong>un</strong>e peau blanche bienprotégée <strong>et</strong> soignée 157 ». Par contre les normes <strong>de</strong> beauté ne sont pas tendre avec lapeau noire « Les femmes noires n’ont pas <strong>de</strong> belles qualités qui les distinguent à part lapur<strong>et</strong>é <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nts <strong>et</strong> la chaleur du vagin !!! » 158Les critères <strong>de</strong> beauté sont résumés dans c<strong>et</strong>te citation : « Pour <strong>un</strong>e femme il faut qu’elleait 4 cho<strong>ses</strong> noires, 4 blanches, 4 rouges, 4 gran<strong>de</strong>s, 4 p<strong>et</strong>ites, 4 larges, 4 étroites. Les 4noires sont les cheveux, les sourcils, les cils <strong>et</strong> les yeux. Les 4 blanches sont la peau, lessclérotiques, les <strong>de</strong>nts <strong>et</strong> les ongles. Les 4 rouges sont les pomm<strong>et</strong>tes, les lèvres, lalangue <strong>et</strong> les gencives. Les 4 gros sont les seins, le vagin, le <strong>de</strong>rrière <strong>et</strong> les genoux. Les 4p<strong>et</strong>its sont les oreilles, les mains, la bouche <strong>et</strong> les pieds. Les 4 larges sont le front lesyeux, les aréoles mammaires <strong>et</strong> le nombril. Les 4 étroites sont les narines, les oreilles, lataille <strong>et</strong> le vagin » 159 .Pour <strong>un</strong>e femme se faire belle est <strong>un</strong> <strong>de</strong>voir conjugal « Abū Rayḥān dans <strong>un</strong> chapitre <strong>de</strong>son livre : la femme doit se faire belle <strong>et</strong> se soigner autant que possible, <strong>et</strong> cela en sen<strong>et</strong>toyant la peau, en s’épilant les orifices <strong>et</strong> en colorant son corps ; en blanchissant sapeau <strong>et</strong> en la colorant en rose ; en traitant <strong>ses</strong> <strong>de</strong>nts avec le Suāk ; en purifiant l’œil enl’enduisant <strong>de</strong> Kḥul ; en se coupant <strong>et</strong> en se soignant les ongles… » 160Cependant, selon Al-Ubbī, ces soins <strong>de</strong> beauté ne sont licites qu’avec l’accord du Mari« <strong>La</strong> coloration en rouge du visage, en noir <strong>de</strong>s cheveux <strong>et</strong> les soins <strong>de</strong>s doigts enl’absence d’<strong>un</strong> maître ou d’<strong>un</strong> mari ou sans le consentement <strong>de</strong> celui-ci est <strong>un</strong> péché ». 161<strong>La</strong> femme hafsi<strong>de</strong> se faisait donc belle par <strong>de</strong>voir envers son mari mais aussi pour ledissua<strong>de</strong>r <strong>de</strong> voir ailleurs « Elle soigne son corps essentiellement dans son propre intérêtafin que son mari ne s’intéresse pas à d’autres femmes » 162Chapitre 9 « Ce qui parfume le corps, prévient la sueur <strong>et</strong> les poux »« Les cau<strong>ses</strong> : les excès sales sous la peau <strong>et</strong> l’excès <strong>de</strong> sal<strong>et</strong>é. Les Signes :Sont apparents à l’examen. Traitements : Ce qui parfume la peau, c’estl’évacuation <strong>de</strong> l’humeur sale <strong>et</strong> les bains fréquents <strong>et</strong> les parfums. Et ce qui estefficace contre l’o<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la sueur, l’application <strong>de</strong> B<strong>de</strong>llium <strong>et</strong> la consommationd’artichaut, le corps sera parfumé <strong>et</strong> les drogues parfumées, boire l’eaud’abricot, la consommation <strong>de</strong> persil, <strong>et</strong> le massage <strong>de</strong>s pieds avec <strong>de</strong> l’al<strong>un</strong> quiarrête la transpiration. <strong>La</strong> consommation <strong>de</strong> l’ail <strong>de</strong>s oignons, du Fenugrec, <strong>de</strong>sœufs durs <strong>et</strong> l’excès <strong>de</strong> nourriture ren<strong>de</strong>nt la sueur malodorante. » 163Les femmes hafsi<strong>de</strong>s étaient coqu<strong>et</strong>tes même pour <strong>de</strong>s visiteurs étrangers « Lest<strong>un</strong>isiennes sont blanches <strong>et</strong> belles, élégantes dans leurs habits, utilisants plusieurs156 Al- Ṣiḳillī, Al-Mukhtaṣṣar, TI manuscrit BNT, N°13801, op. cit, f° 210-211157 Al-Tīdjānī (A), Tuhfut al-nūfūs, op cit, p.200158 Ibid, p201159 Ibid, p237160 Ibid, p119161 Al-Ubbī, Al-Ikmāl, T5, p 406162 Al- Tīdjānī, Tuḥfat al-‛arus, p130163 Al- Ṣiḳillī, Al-Mukhtaṣṣar, op. cit, T II , manuscrit BNT, N°13801, f°215-21628

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