11.07.2015 Views

La Peau et ses maladies, d'après un traité de médecine tardif

La Peau et ses maladies, d'après un traité de médecine tardif

La Peau et ses maladies, d'après un traité de médecine tardif

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

sources évoquées. En eff<strong>et</strong>, si al Ṣiḳillī utilise la plupart du temps les mêmes ingrédientsrapportés par al-Mādjūsī ou Ibn Sīnā, il ne reproduit pas forcement les mêmespréparations ou rec<strong>et</strong>tes. On remarquera encore <strong>un</strong>e fois, qu’il ignore n<strong>et</strong>tement lesrec<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> Ibn al-Djazzār <strong>et</strong> mêmes les mé<strong>de</strong>cins antérieurs <strong>de</strong> sa famille (Aḥmad Ibn‛Abd al-Salām al-Ṣiḳillī).Enfin, si ce traité ne présente pas <strong>un</strong>e gran<strong>de</strong> originalité par rapport aux autres ouvragesclassiques, il a le mérite d’être abrégé <strong>et</strong> équilibré avec <strong>un</strong> fort esprit <strong>de</strong> synthèse. Eneff<strong>et</strong>, l’auteur a réussi à présenter l’essentiel <strong>de</strong> ces grands ouvrages dans <strong>un</strong> équilibreharmonieux. Il a même essayé <strong>de</strong> lui donner parfois <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites touches locales <strong>et</strong>quelques rares originalités.Le VII/XIIIè siècle est considéré généralement comme le début <strong>de</strong> la déca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> lacivilisation arabe : point, apparemment tout au moins, <strong>de</strong> grand noms quel que soit ledomaine envisagé, mé<strong>de</strong>cine, astronomie, philosophie ; point d’al-Rāzī, ni d’Ibn Sīnādont les ombres ont recouvert <strong>un</strong>e gran<strong>de</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> la Mé<strong>de</strong>cine. Mais lesmé<strong>de</strong>cins sont toujours très nombreux dans le mon<strong>de</strong> musulman, malgré ladésagrégation <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier. L’Orient en eff<strong>et</strong> est ravagé par les ban<strong>de</strong>s mongoles. <strong>La</strong>civilisation persiste cependant en Syrie <strong>et</strong> surtout en Egypte, au Caire, <strong>et</strong> plus loin encoreen Andalousie malgré l’avance <strong>de</strong>s troupes chrétiennes. De grands noms ont marqué ceVII/XIIIè siècle. On peut en citer, Abū Muhammad ‛Abd al-<strong>La</strong>tīf, né <strong>et</strong> mort à Baghdād,Ibn al-Baytār (mé<strong>de</strong>cin andalou) ou Ibn al-Nafīs, né à Damas mais a surtout vécu auCaire. Au VIII/XVIè siècle, on parle souvent <strong>de</strong> « renaissance médicale » à l’époquehafsi<strong>de</strong> en Ifrīḳiya. C<strong>et</strong>te renaissance aurait été plutôt dans le domaine <strong>de</strong> la « mé<strong>de</strong>cinepraticienne » avec l’émergence <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s al-Ṣiḳillī que dans l’originalité <strong>de</strong> lathéorie médicale. Ce travail, n’a pas l’ambition <strong>de</strong> donner <strong>un</strong>e idée générale sur toute lamé<strong>de</strong>cine en Ifrīḳiya à l’époque ḥafsi<strong>de</strong>, il ne s ‘est intéressé qu’à <strong>un</strong>e partie <strong>de</strong>s traités.Il serait intéressant d’élargir c<strong>et</strong>te étu<strong>de</strong> à d’autres traités <strong>tardif</strong>s, <strong>de</strong> remonter plusprécisément dans les sources grecques, syriaques, indiennes <strong>et</strong> arabes afin <strong>de</strong> mieuxcaractériser les empr<strong>un</strong>ts <strong>et</strong> les originalités <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cines arabes <strong>et</strong> islamiques <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tepério<strong>de</strong>.<strong>La</strong> <strong>de</strong>uxième voie intéressante serait <strong>de</strong> suivre la trace <strong>de</strong>s <strong>maladies</strong> <strong>de</strong> la peau évoquéesdans ces traités jusqu'à nos jours. Et <strong>de</strong> comparer les connaissances <strong>de</strong> l’époque parrapport à ce qu’on connaît actuellement <strong>de</strong> ces <strong>maladies</strong>. Cependant, si certainesdonnées gar<strong>de</strong>nt toujours <strong>un</strong>e certaine pertinence, d’autres nécessitent plus d’étu<strong>de</strong>spour pouvoir mieux les situer dans notre nosographie contemporaine.66

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!