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La Peau et ses maladies, d'après un traité de médecine tardif

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Maghreb. Dans le préambule qu’il a appelé al-Muḳaddima, il commence par défendre sonproj<strong>et</strong> par <strong>un</strong>e critique <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong>s historiens qui l’ont précédé 19 . De nos jours, IbnKhaldūn est considéré comme le père <strong>de</strong> la sociologie. Dans al Muḳaddima il consacra leParagraphe 25 du Chapitre 6 du livre I, à la mé<strong>de</strong>cine. Il considère la mé<strong>de</strong>cine comme<strong>un</strong>e partie <strong>de</strong>s sciences naturelles. Elle concerne le corps sain <strong>et</strong> mala<strong>de</strong>. Le mé<strong>de</strong>cinessaye <strong>de</strong> préserver la santé <strong>et</strong> <strong>de</strong> guérir la maladie à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> médicaments <strong>et</strong>d’aliments 20 . Ibn Khaldūn fait également l’éloge <strong>de</strong> Galien qu’il considère comme« l’imam » <strong>de</strong> la science médicale <strong>et</strong> cite les noms illustres <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cinsmusulmans comme al-Rāzī, al-Mādjūssī, Ibn Sīnā <strong>et</strong> Ibn Zuhr. Ibn Khaldūn note le déclin<strong>de</strong> la science médicale à son époque <strong>et</strong> le lie au déclin d’ « al-‛umrān » puisque lamé<strong>de</strong>cine est <strong>un</strong>e discipline qui fleurit avec l’essor <strong>de</strong> la civilisation. Ibn Khaldūn préciseégalement que le milieu rural possè<strong>de</strong> sa propre mé<strong>de</strong>cine, basée sur l’expérience <strong>de</strong>quelques individus qui se transm<strong>et</strong>tent ce savoir d’<strong>un</strong>e génération à <strong>un</strong>e autre 21 .b. Al-Fārisiya d’Ibn al-Ḳ<strong>un</strong>fuḍ 22 (740/1340-810/1408)Abū al-’Abbās Aḥmad ibn al-Ḳ<strong>un</strong>fuḍ al-Ḳusantīnī. Son oeuvre « Al-fārisiya fī Mabādī aldawla-al-ḥafṣiya» comme son nom l’indique, est <strong>un</strong>e histoire du début <strong>de</strong> la dynastiehafsi<strong>de</strong>, dédiée, comme l’ouvrage étudié, au souverain hafsi<strong>de</strong> Abū-Fāris (mort en796/1394). Ibn al Ḳ<strong>un</strong>fud était lié par plus d’<strong>un</strong> lien à la dynastie hafsi<strong>de</strong> <strong>et</strong> c’estessentiellement pour affirmer sa loyauté <strong>et</strong> son soutien à Abū Fāris contre la révolte <strong>de</strong>son frère à Constantine, qu’il a écrit ce livre.<strong>La</strong> vaste culture d’Ibn Ḳ<strong>un</strong>fud lui a permis <strong>de</strong> débor<strong>de</strong>r fréquemment le cadre historiquerestreint pour nous donner <strong>de</strong>s renseignements sur <strong>de</strong>s évènements <strong>de</strong> première main.Sur le plan médical, il nous apprend que le mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> l’émir Abū al ‛Abbās Aḥmad, Abīal-Ḥadjādj Ibn Yūssuf Al-Andalusī Al-Ḳarmūnī dont le maître était l’andalou Ibn Zarzār,connut <strong>un</strong>e gran<strong>de</strong> réputation pour son intelligence <strong>et</strong> son savoir faire 23 .c. Ikmāl Al- Ikmāl <strong>de</strong> al-Ubbī (mort en 828/1424)Disciple d’Ibn ‛Arafa, a été en relation avec celui-ci pendant environ <strong>un</strong> <strong>de</strong>mi-siècle. Dansson œuvre capitale al-Ikmāl 24 il nous livre <strong>de</strong>s informations sur la vie quotidienne <strong>de</strong>sfemmes <strong>de</strong> l’époque <strong>et</strong> leurs soins <strong>de</strong> beauté.d. Tārīkh al Dawlatayn <strong>de</strong> Zarkashī (mort à la fin du IXe/XVe S).L’auteur, Muḥammad ibn Ibrāhīm ibn Lu’lu’ al-Zarkashī, est peu connu. Son grand-pèreserait <strong>un</strong> mamelouk d’origine inconnue. Les dates <strong>de</strong> naissance <strong>et</strong> <strong>de</strong> mort <strong>de</strong> l’auteursont incertaines. Ce qui est sûr, c’est qu’il a vécu au IXe/XVe siècle.« Tārīkh al-dawlatayn al Muwaḥḥidiyya wa al- Ḥafṣiyya” est consacré, comme son noml’indique, à l’histoire <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux dynasties.Al-Zarkashī rapporte l’intérêt porté par les souverains hafsi<strong>de</strong>s à la santé publique attestépar la fondation du maristān (hôpital) à T<strong>un</strong>is par Abū Fārīs ‛Abd al-‛Azīz (796-837/1394-1434), pour abriter <strong>et</strong> soigner gratuitement pauvres, vieux <strong>et</strong> étrangers 25 .2. Sources biographiques Ifriqiennesa. ‘Unwān al-Dirāya fi man ‘urifa min al ’ulamā fi Madīnat Bidjāyad’Abū al-‘Abbās al Ghubrīnī 26 (mort en 704/1304)A l’époque hafsi<strong>de</strong>, Bougie faisait partie <strong>de</strong> l’Ifriqiya <strong>et</strong> avait <strong>un</strong>e étroite relation avecT<strong>un</strong>is, la capitale hafsi<strong>de</strong>. Plusieurs savants ont vécu dans les <strong>de</strong>ux villes. ‘Unwān aldirāyaqui est consacré aux savants <strong>de</strong> Bougie du VIIe/XIIIe. Il a été composé vers la fin19 Ben Salem (L), op. cit. p 7320 Ibn Khaldūn (A), al Muḳaddima, Ed Librairie mo<strong>de</strong>rne, Sidon, Beyrouth , 2002, p 478.21 Ibid, p.48022 Ibn al Ḳ<strong>un</strong>fud (A), Al-Fārisiya fī Mabādī al-dawla-al-ḥafsiya, MTD, T<strong>un</strong>is, 1968, p178.23 Ibn al-Ḳ<strong>un</strong>fud (A), Al-Fārisiya, op. cit. p17824 al-Ubbī (M), Ikmāl Al- Ikmāl , 4 tomes, le Caire, 191025 Al-Zarkashī (M), Tārīkh al Dawlatayn al-Muwaḥḥidiyya wa al-Hafsiyya, p. 11626 Al-Ghubrīnī (A). ‘Unwān al-Dirāya fi man ‘urifa min al ’ulamā fi Madīnat Bidjāya, Nuihedh (A), Beyrouth 1979,p.1067

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