n de l'auteur parrainage de la course a pied sur route par les - Accueil

de se distraire, de s’astreindre à un régime sévère et de boire et de manger plus que de rai-
son, de garder l’œil sur le chrono et de faire la fête 42 ».
Il convient enfin de régler une question de vocabulaire. Le « jogging » – de « jog, petit
trot » en anglais 43 – désigne une course lente et longue. Il ne correspond pas au « footing »,
qui désigne une course lente et brève, plutôt conçue comme un échauffement, une dé-
contraction musculaire préalable à l’effort 44 . Nous n’utiliserons ici ni l’un ni l’autre de ces
termes, le mot « course » se passant fort bien d’anglicisme et se déclinant parfaitement
dans ses différentes modalités : course sur piste, course sur route, course de nature, par
exemple.
Nous n’utiliserons pas non plus le terme « running » – de « run, courir » en anglais – et à
notre sens au moins aussi horrible que « l’horrible jogging 45 » décrit par Segalen. Ce
terme, lancé
par les équipementiers, est actuellement repris par la Fédération Française
d’Athlétisme as, semble vouloir en étendre
46 qui, à l’instar de son principal sponsor Adid
l’usage.
1.2.1.2 Le marché de la course à pied en France
Une enquête réalisée en 1999 par le Ministère de la Jeunesse et des Sports et l’Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques (voir annexe 3), estime le poids éco-
nomique du sport en France à 22,5 milliards d’euros en 1999, soit 1,7 % du produit
intérieur brut. Ce total n’inclut pas la valorisation du bénévolat. Selon les méthodes de
recensement que l’on adopte, le bénévolat représente de 2,4 à 2,9 milliards d’euros47 .
Les premiers financeurs du sport sont les ménages (11,3 milliards d’euros), puis les collectivités
locales (7,2 milliards) et l’Etat (2,6 milliards). Les entreprises (médias comprises)
contribuent également à la dépense sportive, mais à un niveau nettement plus modeste
(1,4 milliards). D’où le décalage mentionné par Desbordes, Ohl et Tribou entre « la valorisation
de la logique marchande et du sport spectacle » et « les réalités économiques du
sport 48 . » Au niveau mondial, les marchés du sport sont de taille relativement marginale :
42
SEGALEN M., Les enfants d’Achille et de Nike, Paris : Metaillé, 1994.
43
Dictionnaire Français-Anglais Robert et Collins, Paris : Dictionnaire
Le Robert, 1987.
44
YONNET P., Jeux, modes et masses, Paris : Gallimard, 1985.
45
SEGALEN M., Les enfants d’Achille et de Nike, Paris
: Metaillé, 1994.
46
Par exemple sur son site Internet www.athle.org
47
ANDREFF W., NYS J.F., Economie du sport, Paris : coll. Que sais-je, PUF, 2001.
48
DESBORDES M., OHL F., TRIBOU G., Marketing du Sport, Paris : Economica, 1999.
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