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l’athlétisme, les « épreuves hors stade », elles-mêmes déclinées en « course sur route » et
« course de montagne 69 ».
Les licenciés ne représentent actuellement que environ 18 pour cent des 1,6 million de
compétiteurs en course sur route. Mais par le biais d’un système complexe de challenges,
de classements de clubs et d’individuels, de labels créés en 1992, de licences à plusieurs
vitesses dont une licence « hors stade » créée en 1997 70 , la FFA semble être enfin parvenue,
comme le souhaitait M. Marmion, à « contrôler » la majorité des épreuves et des
organisateurs, et dans une certaine mesure à recréer les hiérarchies et les classifications
dont la négation est à l’origine même de l’avènement de la course sur route. La FFA a
également réussi à attirer un certain nombre de partenaires, dont la Caisse d’Epargne et
Perrier-Vittel France, qui forment à présent, avec France Telecom, le noyau dur (hors
industrie sportive) du parrainage de la course sur route en France.
Aujourd’hui, la FFA conserve une image négative dans l’esprit des coureurs 71 car elle
n’est pas à même de se poser en chef de tribu dans une pratique ou prévalent des logiques
d’autonomie et d’expression individuelle. Le problème de la fédération n’est peut-être plus
celui de « contrôler » la course sur route, mais il est toujours celui d’essayer de comprendre
la consommation de la pratique afin de pouvoir véritablement fédérer les coureurs autour
d’un projet cohérent en adéquation avec la demande. Un réel effort semble cependant
être fait en ce sens, notamment depuis l’arrivée d’un nouveau président en 2001. Ce changement
est par exemple perceptible dans la nouvelle signature de la FFA « On est tous
athlètes », slogan dont l’ambition est d’interpeller et de fédérer « l’ensemble des pratiquants
et amateurs potentiels et actuels d’athlétisme : jeunes et coureurs hors stade en
priorité 72 ».
Comme le fait remarquer Segalen, les épreuves se sont développées non seulement sans
soutien fédératif, mais aussi sans soutien médiatique. Dans les années quatre-vingts, les
69 Voir le site de la FFA www.athle.org pour une nomenclature détaillée.
70 Cette licence est payante et oblige les coureurs à fournir un certificat médical de non contre indication à la
pratique de la course à pied. Depuis 1987 et jusqu’en 2000, une simple déclaration sur l’honneur
accompagnant les droits d’inscription et certifiant que l’on était en bonne santé était demandée aux coureurs
non licenciés FFA pour s’inscrire à une compétition. Aujourd’hui, un certificat médical datant de moins d’un
an est devenu obligatoire pour toute inscription d’un non licencié à une course, ce qui a fait chuter le nombre
de participants aux épreuves et suscité un tollé général chez des organisateurs, également débordés par des
problèmes de logistique. La nouvelle loi a par contre permis à la FFA d’énoncer un des avantages de la
licence comme donnant la possibilité de s’inscrire aux courses sans avoir à re-fournir une copie du certificat
médical à chaque inscription.
71 Source : Etude exploratoire course sur route SportLab, synthèse générale, juillet 2000.
72 « On est tous Athlètes », Infos fédérales, 22 mars 2002, www.athle.org
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