n de l'auteur parrainage de la course a pied sur route par les - Accueil

Nous pouvons remarquer que Vittel, la Caisse d’Epargne et France Telecom ne figurent
pas toujours dans la liste des sponsors des grandes épreuves que nous avons recensées à la
fin du chapitre 1 (voir tableau 1.4, page 37). Les contrats se négociant en effet un par un
avec les organisateurs, il arrive soit que la place soit déjà prise par un concurrent du même
secteur, soit que l’entreprise n’arrive pas à s’entendre sur les termes du contrat de parrainage
avec l’organisateur, soit que la direction régionale de l’entreprise ne souhaite pas
investir dans l’épreuve.
Ce dernier point nous amène à une remarque importante concernant la Caisse d’Epargne et
France Telecom. Pour ces deux entreprises, il existe un système complexe de financement
des événements de course sur route. En simplifiant le schéma, on peut dire que la partie
responsable du parrainage au niveau national peut abonder jusqu’à environ 50 % des frais
de parrainage d’une course, le reste étant fourni par la direction régionale.
Avec la CNCE, c’est un système d’échange. La CNCE troque son soutien aux caisses régionales
contre leur adhésion au parrainage national de la FFA. Mais chaque caisse est
libre d’accepter ou de refuser ce marché. Les régions peuvent donc parrainer ou non la
course sur route, et opter pour un parrainage strictement régional ou en liaison avec la
CNCE. Selon qu’une action commune existe entre la CNCE et la caisse régionale, et selon
le niveau d’investissement de chaque partie dans l’événement, on peut donc trouver tour à
tour sur les courses un marquage national « Caisse d’Epargne » ou un marquage régional
« Caisse d’Epargne Rhône-Alpes » ou « Caisse d’Epargne Aquitaine Nord », par exemple.
On peut également voir la Caisse d’Epargne de Provence parrainer l’Olympique de
Marseille ou la Caisse d’Epargne des Alpes parrainer le ski pour des questions
d’implantation régionale 119 .
France Telecom oblige quant à elle ses directions régionales et ses agences (qui ne dépendent
pas directement des directions régionales et disposent elles-mêmes d’un budget sponsoring)
à consacrer 80 % de leurs budgets de parrainage sportif à des disciplines supportées
par la maison mère au niveau national. La course sur route, le roller et le VTT, que France
119 Dans une enquête où il étudie les stratégies de parrainage sportif local de cinq sociétés d’assurance et de
banque françaises de 700 à 1 000 salariés, Pichot distingue également deux types de décideurs : « celui qui,
régulièrement sollicité pour tracer le devenir de l’entreprise et contrôlant les ressources collectives de
l’entreprise, assure une fonction de représentation collective (c’est-à-dire de renforcement de la visibilité et
de la consistance de l’entreprise localement) dans le cadre du sponsoring sportif » et « celui qui, prédisposé à
la représentation d’autrui, s’engage dans une entreprise charismatique et va s’investir dans une relation où ses
compétences et ses ressources sont valorisées par la reconnaissance d’autrui. » (Regards sociologiques,
n° 20, 2000).
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