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Transports intelligents Mise en œuvre de la directive 2010/40=

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<strong>Transports</strong> <strong>intellig<strong>en</strong>ts</strong><strong>Mise</strong> <strong>en</strong> œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>directive</strong> <strong>2010</strong>/40 pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2012 - 2017 – Rapport d'étu<strong>de</strong>sL'<strong>en</strong>jeu et <strong>la</strong> difficulté <strong>de</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> étape est l'ouverture du cadre aux acteurs autres que l'Etat (collectivitéslocales, SCA), tout <strong>en</strong> autorisant le passage à l'étape suivante. La troisième étape pourrait dans un premier tempsréunir les différ<strong>en</strong>ts gestionnaires et correspondre ainsi à une ext<strong>en</strong>sion géographique <strong>de</strong> l'offre TIPI.11.3 - Principes <strong>de</strong> tarification <strong>de</strong> l’accès aux donnéesComme dans toute régu<strong>la</strong>tion portant sur l’accès à <strong>de</strong>s ressources, <strong>la</strong> question <strong>de</strong> <strong>la</strong> tarification <strong>de</strong> l’accès auxdonnées est posée. Les gestionnaires (notamm<strong>en</strong>t les collectivités locales), principaux producteurs <strong>de</strong> données<strong>de</strong> connaissance du trafic et <strong>de</strong>s événem<strong>en</strong>ts, ont notamm<strong>en</strong>t fait part <strong>de</strong> leurs préoccupations <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir fournirgratuitem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s données, alors que leur production représ<strong>en</strong>te un coût.L’accès gratuit (tel qu’il peut sous-t<strong>en</strong>dre par exemple une politique d’op<strong>en</strong> data) prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> effet <strong>de</strong>s limites :sous-investissem<strong>en</strong>t dans <strong>la</strong> production <strong>de</strong>s données, risque d’<strong>en</strong>traves non tarifaires aux échanges, notamm<strong>en</strong>tdéfaut <strong>de</strong> qualité. Pour autant, le risque <strong>de</strong> sur-tarification <strong>de</strong>s données par <strong>de</strong>s producteurs qui <strong>en</strong> déti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t lemonopole, existe égalem<strong>en</strong>t.On se retrouve ainsi dans le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> tarification <strong>de</strong> l’accès à une ressource ess<strong>en</strong>tielle, pour <strong>la</strong>quelle on peuts’appuyer sur <strong>de</strong>s principes maint<strong>en</strong>ant éprouvés :• <strong>la</strong> tarification doit refléter le coût marginal <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t à long terme <strong>de</strong> <strong>la</strong> ressource ;• <strong>la</strong> tarification doit intégrer <strong>la</strong> rémunération <strong>de</strong>s investissem<strong>en</strong>ts nécessaires à ce développem<strong>en</strong>t, dans unelogique « forward-looking » (technologies nouvelles) ;• le coût du capital doit refléter l’activité <strong>de</strong> production <strong>de</strong> <strong>la</strong> ressource (qui peut différer du coût du capital <strong>de</strong>l’<strong>en</strong>treprise sur l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> ses activités) ;• une participation au financem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s coûts fixes est éligible, les règles <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s coûts fixes doiv<strong>en</strong>t êtreéquitables ;• l’application d’une régu<strong>la</strong>tion a priori <strong>de</strong>s coûts d’accès à <strong>la</strong> ressource doit être limitée aux ressources (et auxopérateurs) qui constitu<strong>en</strong>t une ressource ess<strong>en</strong>tielle, non duplicable ;• pour les ressources duplicables (techniquem<strong>en</strong>t), le champ d’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion a priori est délicat 18 :il s’agit <strong>de</strong> concilier le fait qu’une duplication <strong>de</strong>s ressources constitue à <strong>la</strong> fois un sur-coût collectif, maiségalem<strong>en</strong>t une incitation au progrès technique.En pratique, pour les données d’information dép<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>ts, le caractère duplicable <strong>de</strong>s données est assez difficileà définir : le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s données mobiles et <strong>de</strong>s systèmes coopératifs (y compris type « réseauxsociaux »), permet d’<strong>en</strong>visager à terme <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong> données « concurr<strong>en</strong>tes » aux données <strong>de</strong>s opérateursroutiers et <strong>de</strong> transports, y compris pour le temps réel et les événem<strong>en</strong>ts. La question posée est davantage celle<strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> cette information que sa disponibilité. De plus, on se situe davantage dans une logique <strong>de</strong>complém<strong>en</strong>tarité <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes sources, que <strong>de</strong> concurr<strong>en</strong>ce : <strong>la</strong> fusion <strong>de</strong>s données permet <strong>en</strong> effet d’<strong>en</strong>améliorer <strong>la</strong> qualité. Enfin, le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s sources mobiles et coopératives, ajouté à <strong>la</strong> multiplicité <strong>de</strong>sfournisseurs <strong>de</strong> données actuels (gestionnaires routiers, opérateurs <strong>de</strong> transports, autorité organisatrice <strong>de</strong>transports), r<strong>en</strong>d probablem<strong>en</strong>t inapplicable une approche dans <strong>la</strong>quelle on chercherait à déterminer quelopérateur déti<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>t une ressource <strong>de</strong> données ess<strong>en</strong>tielle et serait donc éligible à une régu<strong>la</strong>tion a priori.Dans ce contexte, il semble que le principal écueil à éviter soit <strong>de</strong> freiner le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s sourcesinnovantes <strong>de</strong> données, alors que ces sources permettrai<strong>en</strong>t à terme <strong>de</strong> compléter les données existantes,probablem<strong>en</strong>t à moindre coût. La régu<strong>la</strong>tion a priori <strong>de</strong> <strong>la</strong> tarification <strong>de</strong>s données ne semble donc pas sejustifier. Une piste à creuser pourrait alors être <strong>de</strong> mettre à disposition <strong>de</strong>s acteurs du marché une déclinaison,pour les données <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong>s trafics et <strong>de</strong>s événem<strong>en</strong>ts, du principe <strong>de</strong> tarification au coût marginal <strong>de</strong>développem<strong>en</strong>t. Les opérateurs pourrai<strong>en</strong>t alors utiliser ces référ<strong>en</strong>tiels dans leurs re<strong>la</strong>tions contractuelles, <strong>de</strong>façon volontaire. Les opérateurs considérés comme incontournables (réseau routier national, opérateurs <strong>de</strong>transports publics d’importance nationale) pourrai<strong>en</strong>t appliquer ce référ<strong>en</strong>tiel dans une démarche d’exemp<strong>la</strong>rité.18 La régu<strong>la</strong>tion a priori consiste, schématiquem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> une approbation <strong>de</strong>s tarifs et se distingue <strong>de</strong> <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>tion a posteriori qui s’opèrevia le règlem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>dsCollection « Les rapports » – Sétra – 31 – août 2012

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