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Croix-Rouge/Croissant-Rouge Guide climatique - Climate Centre

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16 | <strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> | Changement <strong>climatique</strong> : Notions fondamentales Changement <strong>climatique</strong> : Notions fondamentales | <strong>Guide</strong> <strong>climatique</strong> de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> | 17Réduction des gaz à effet de serreLa <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et le <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong>, et d’autresorganisations humanitaires, sont en première lignedes impacts du changement <strong>climatique</strong>.Si nous nous préoccupons des changements <strong>climatique</strong>set nous savons qu’ils sont très probablementprovoqués par les activités humaines, que faisonsnous-mêmes pour s’attaquer à la cause principaledu problème ? Cette question est posée par de plusen plus de Sociétés nationales.1. Economisez l’énergieIl existe un nombre croissant d’organisations et d’entreprisesà travers le monde qui peuvent conseillerles Sociétés nationales pour réduire la consommationénergétique dans les bureaux et les véhicules.Des mesures technologiques souvent très facilescomme baisser le chauffage ou la climatisation peuventéconomiser beaucoup d’énergie. Une meilleureconsommation et un meilleur entretien des véhiculesconstituent également une économie d’énergie.Une prise de conscience du personnel et des volontairesde la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et du <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong>en matière de consommation d’énergie devrait êtreencouragée. Vous pouvez démontrer l’économied’énergie et d’argent après un certain temps etrécompenser le personnel. Des concours sur lameilleure idée d’économie d’énergie sont une autremanière de stimuler la participationLes mesures d’économie d’énergie ne sont pasvalables uniquement au niveau national et local,mais également au niveau international. Il nousfaudra regarder de plus près les coûts en matièred’énergie des réunions et voyages internationauxet les substituer par d’autres moyens, comme latéléconférence.2. Utilisez l’énergie verteAprès réduction de votre consommation globaled’énergie, vous pourriez vouloir étudier votre principalesource d’énergie. Y a-t-il des sources d’énergierenouvelables disponibles qui n’émettent pas degaz à effet de serre ?Dans certains pays à revenus élevés, les compagniesd’énergie permettent aux consommateursd’acheter l’énergie verte provenant des sources renouvelablescomme le biocarburant, l’énergie solaire,les turbines hydroélectriques et les éoliennes.3. Compensez vos émissionsUne neutralité totale d’émissions de carbone où nosactivités n’ajoutent plus de gaz à effet de serre à l’atmosphèreest peu probable dans un proche avenir.Alors en complément d’économie d’énergie ou l’utilisationde sources d’énergie renouvelables, nouspouvons compenser les émissions.Par exemple, prenez le cas d’un vol aller-retour pourGenève, vous pouvez calculer la quantité de gaz àeffet de serre émis. Vous pouvez alors compenserces émissions en payant à une organisation spécialiséepour planter des arbres ou pour entreprendredes projets d’énergie renouvelable.Des idées émergent au sein de la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> etdu <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> sur les programmes de réductiondes risques, comme la plantation d’arbres pourlutter contre les éboulements et la désertification ou(par exemple au Viêt-nam) des mangroves contreles marées provoquées par les tempêtes peuventbénéficier de ces projets.4. Quelles sont les priorités ?Au sein de certaines Sociétés nationales il y a eudes débats sur la question de savoir si la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et le <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong> avant d’aborder leschangements <strong>climatique</strong>s ne devait pas d’abordmettre de l’ordre dans sa propre consommationd’énergie. Cepen dant, le <strong>Centre</strong> de changement<strong>climatique</strong> estime fermement que notre responsabilitéprincipale est d’aider les personnes vulnérablesà faire face à l’augmentation des risques du climat.Les aider est notre premier mandat et si nous nele faisons pas nous allons échouer en tant qu’organisation.Nous ne clouons pas des avions au sol oune gardons pas des camions dans nos entrepôtsaprès une urgence parce qu’ils émettent des gazà effet de serre.En outre, la <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et le <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong>, eten particulier les Sociétés nationales dans les paysriches, doivent se joindre au défi mondial de réductiondes émissions de gaz à effet de serre.entièrement provoquée par une augmentation descatastrophes liées au climat (voir schéma 3).Par exemple, le nombre de tempêtes désastreusesa doublé. Les statistiques sur les catastrophes montrentégalement qu’il y a plus d‘inondations et ellesdétruisent de plus vastes régions qu’il y a deux décennies.Et ces élévations s’accompagnent d’unerapide augmentation des pertes socioéconomiqueset du nombre de personnes touchées : en moyenne250 millions de personnes par an, à plus de 30 pourcent en une décennie. Bien que le nombre de personnestuées par des catastrophes ait diminué depuisles années 70, en grande partie en raison d’unemeilleure préparation aux catastrophes au cours desdernières années, cette diminution est en évolutionet même en train de s’inverser.Des exemples spécifiques de catastrophes récentesqui correspondent clairement à la tendance de lamontée des risques dus aux changements <strong>climatique</strong>ssont : la canicule de 2003 en Europe, qui a tuéplus de 35.000 personnes ; la saison des ouragansen Atlantique en 2005, dont Katrina, la catastrophela plus coûteuse de l’histoire avec 125 milliards dedollars américains de dégâts. Puis il y a eu Wilma,la plus violente tempête de l’océan Atlantique jamaisenregistrée ; les fortes inondations pendant la moussonde 2007 en Asie et les inondations après les sécheressesdans diverses parties de l’Afrique et quiont dévasté les moyens de subsistance de millionsde personnes.Nous n’assistons pas simplement à une augmentationdes catastrophes de grande ampleur- il y a égalementune augmentation des catastrophes qui n’attirentpas l’attention des médias du monde, mais ontdes impacts considérables sur les moyens d’existenceet les vies, particulièrement celles des personnesles plus vulnérables. Ceux qui dépendent de lanature pour leur revenu sont de plus en plus incapablesde prévoir l’avenir et les décisions qu’ils doiventprendre, par exemple, quand ou quoi planter, enparticulier en tenant compte du changement dessaisons et de l’intensité des précipitations.Cette augmentation des pertes et du nombre depersonnes touchées reflète une vulnérabilité crois-sante vis-à-vis des risques naturels et en particulieraux risques liés à la météo et au climat tels que lesinondations et les sécheresses, qui dominent lesstatistiques des catastrophes. Cette vulnérabilitécroissante est intimement liée aux modèles de développement: des pratiques environnementales irrationnelles,la croissance démographique, l’urbanisation,l’injustice sociale, la pauvreté, et le manque deperspicacité économique produisent des sociétésvulnérables. Par ailleurs, il existe le risque que lescatastrophes elles-mêmes deviennent un cerclevicieux pour les gens, les plus vulnérables deviennentencore plus vulnérables face à de nouvellescatastrophes.La forte vulnérabilité est accentuée par des phénomènesextrêmes et d’autres aléas liés aux changements<strong>climatique</strong>s. Ceci rend le défi de contrôler lesrisques élevés, et la réduction de notre vulnérabilité,plus difficile et même plus urgent. Une évolution duclimat signifie plus de travail pour les organisationshumanitaires.S’attaquer auxconséquences humanitaires :un appel à l’actionÀ moins que l’humanité ne parvienne à réduire lesémissions de gaz à effet de serre, les conséquencesà long terme des changements <strong>climatique</strong>s serontseulement négatives, avec des pertes économiquesannuelles de 20 pour cent de l’économie mondialeet des conséquences humanitaires à une échellebeaucoup plus importante que l’augmentation descatastrophes que nous connaissons aujourd’hui.La <strong>Croix</strong>-<strong>Rouge</strong> et le <strong>Croissant</strong>-<strong>Rouge</strong>, et plusparticulièrement les Sociétés nationales dans lespays développés, doivent limiter les émissions mondiales,par exemple en optimisant la consommationd’énergie dans les bureaux et en compensantles émissions dans les opérations (voir le tableauà la page 16).Quelque soit la manière dont le monde parvient àaborder ce défi à long terme, nous assistons déjà à

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